AQUAMAN REBIRTH : DAN ABNETT CHERCHE LA BONNE VAGUE

Aquaman a été sauvé des eaux. Vous vous en souvenez, c'était tout début de New 52. Geoff Johns réussissait le miracle de transformer un personnage jusqu'ici anecdotique en France en un vrai super-héros très cool, possédant sa propre série branchée. La recette était évidente : beaucoup d'humour, des dessins superbes, un scénario simple, linéaire, mais fort intéressant, et surtout un protagoniste attachant. Disons la vérité, au fil des numéros la dynamique s'est un peu perdue, et c'est donc avec beaucoup d'espoir et de crainte que nous avons dévoré ce numéro Rebirth. Dan Abnett tente de réaliser quelque chose de similaire avec une vingtaine de pages qui font écho à ce que nous avons lu il y a quelques années. Il nous présente rapidement la tâche titanesque qui attend Arthur Curry, expliquant vite mais bien aux lecteurs à quel point être le souverain des trois quarts de la planète -des océans donc- est un fardeau gigantesque qui pèse sur les épaules d'Aquaman. La caractérisation du personnage, avec de petites touches représentant sa vie quotidienne entre deux missions, est assez bien vue, par contre dès lors qu'il endosse son costume et se met en action, on a l'impression de lire pour la énième fois une banale histoire de groupuscule terroriste dissident, qui n'accepte pas la cohabitation entre Atlantis et les habitants de la surface. Et décide en conséquence de se faire entendre en plaçant des bombes, ce qui est certes un sujet d'actualité, une préoccupation prégnante à l'échelle mondiale, mais un chouïa d'originalité n'aurait certainement pas gâché. Coté dessin, il faut admettre que c'est plutôt bien, on apprécie le trait, les plastiques des différents héros, fort avantageuses. Les fans de Mera ont encore de quoi se rincer l'oeil. Scot Eaton et Oscar Jimenez se montrent à leur avantage, même si on pourra regretter que certaines planches souffrent d'une staticité trop évidente , qu'elles semblent légèrement artificielles. Nous avons là au final du Aquaman classique, très iconique, qui se lit fort facilement, et a le mérite d'être accessible pour tous les lecteurs, y compris les novices. Seul petit bémol, rien de bien nouveau à l'horizon, y compris pour ce qui est du twist final, qui est juste et pertinent dans l'intention, mais qui sent aussi le réchauffé.




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