Il y a deux autres épisodes essentiels dans ce premier numéro de Marvel World. Tout d’abord, vous assisterez au nouveau départ de Spider-Man, cette fois confié aux bons soins du scénariste Joe Kelly. Il s’agit en réalité d’un véritable petit festival offert par le dessinateur espagnol Pepe Larraz qui, comme vous le savez sans doute, compte aujourd’hui parmi les meilleurs artistes à l’œuvre chez la Maison des Idées. C’est lui qui parvient à transcender cette relance somme toute très classique : Peter Parker cherche un emploi, en trouve un grâce à une ancienne connaissance du lycée, fréquente une nouvelle petite amie et voit de nouveaux ennemis œuvrer dans l’ombre contre lui. Bref, rien que l’on n’ait déjà lu ou relu, mais l’ensemble a au moins le mérite d’être superbement illustré. Du côté d’Iron Man, c’est désormais Spencer Ackerman qui reprend la série. On retrouve un Tony Stark revenu à la tête de son entreprise… pour s’en faire évincer presque aussitôt. Une panne d’armure au beau milieu d’une démonstration, une chute sévère, une blessure grave et le voilà contraint d’entamer une longue rééducation. Ce retour à la case départ débouche sur une nouvelle sorte de « guerre des armures » qui l’oblige à faire un net pas en arrière dans l’utilisation de sa technologie. L’ensemble est plutôt intéressant, voire franchement intrigant, servi par les dessins prometteurs de Julius Ohta. Le reste, en revanche, se révèle nettement moins enthousiasmant. L’épisode des Avengers, directement lié aux événements du Règne de Fatalis, est d’un ennui profond et parfaitement dispensable : une simple transition narrative centrée sur le Captain America version Sam Wilson, sans véritable intérêt. Même constat pour les épisodes consacrés à Thor, ici issus d’Immortal Thor. Le titre souffre d’un handicap majeur : vous devez prendre l’histoire en cours de route et, si vous n’avez pas lu les chapitres précédents, vous risquez d’être complètement perdu face à ce que propose Al Ewing. D’autant plus que chaque planche est réalisée par un dessinateur différent, ce qui exige une attention soutenue et exclut pratiquement tout lecteur novice. Dommage : le Dieu du Tonnerre a connu des jours bien plus passionnants, y compris récemment. Terminons avec une information importante : si Le Règne de Fatalis vous passionne ou vous a simplement convaincu de casser votre tirelire, sachez qu’il existe une autre publication du même type, actuellement disponible chaque mois. Panini y insère un ensemble de séries annexes, comme Doctor Strange, les Avengers Supérieurs ou Doom Academy. Nous n’avons pas encore tenté l’aventure, mais je vous en reparlerai, le cas échéant.
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