Il en a subies des misères, notre Blackagar Boltagon, alias Flèche Noire, roi des Inhumains. C’est que ces derniers temps, il n’était pas vraiment lui-même, au sens propre du terme : un skrull avait pris sa place au coté de son peuple et de sa femme Médusa (les skrulls sont apparemment aussi capables de reproduire certaines prouesses intimes…) et pendant ce temps, il était retenu prisonnier et atrocement torturé par les aliens tout verts. Inutile de dire qu’une fois libéré, Blackagar a conservé une dent contre ses geôliers et que sa revanche va être sanglante. D’autant plus que son pouvoir est effrayant ; d’un simple murmure il peut raser au sol un quartier tout entier, alors s’il se mettait à crier, les dégâts seraient inimaginables… Bien décidé à libérer son peuple du joug de tous ses oppresseurs, Flèche Noire décide d’exploiter sa puissance, grâce aussi aux inventions technologiques de son frère Maximus, qui convertissent les ondes sonores du roi en énergie pratiquement illimitée. Attilan, la cité des Inhumains, est ainsi propulsée dans l’espace, et règle leur compte aux derniers skrulls qui errent dans le vide infini, sans la moindre pitié, sous le regard interloqué de Crystal, dont personne ne semble vouloir écouter la compassion. Puis c’est au tour des krees, qui sont les pères génétiques de la race des Inhumains. Ils voulaient mettre au point un peuple de guerriers impitoyables, ils vont être servis ! Flèche Noire et son peuple arrivent en masse, et leur premier désir est de soumettre Ronan, actuel souverain des krees, et d’annexer son territoire. Imprudence fatale durant le processus, nos conquérants font un petit crochet par le territoire impérial Shi-Ar, une autre race belliqueuse actuellement gouvernée d’une main de fer par Vulcan, dont nous parlerons par la suite. Ce dernier n’attendait qu’un prétexte de ce type pour ouvrir les hostilités. Voilà le pitch de départ de la grande « War of Kings » qui s’ouvre officiellement ce mois ci dans les pages de Marvel Universe. Tout commence donc par un one-shot de 40 pages, où Abnett & Lanning mettent en place le décor avec savoir faire et nous tiennent en haleine avec ces Inhumains révoltés. Paul Pelletier s’en sort plutôt bien aux dessins, qui sans être cosmiques restent d’agréables facture. Cette fois, c’est bon, le conflit est lancé !
Pour le reste, nous trouvons la mini série : Kingbreaker, en quatre parties. Elle repose essentiellement sur de tragiques liens de famille, qui se confondent avec une imminente guerre cosmique, rien de moins que cela ! Vulcan, l’empereur des Shi-Ar, est en réalité un terrien, un mutant, le troisième fils de Christopher Summers, le frère des X-men Cyclope et Havok. Laissé pour mort et abandonné après le premier combat des Nouveaux X-men sur l’île de Krakoa, il a nourrit un très fort sentiment de revanche et une paranoïa galopante, et il souhaite plus que tout de voir mourir l’ensemble de la famille des Summers. Après avoir tué son propre père, il détient prisonnier son frère Havok et Polaris, sa fiancée, ainsi que les Starjammers Chod et Raza. Ces derniers subissent nombre de tortures depuis des mois, jusqu’au jour où Havok parvient à trouver les ressources pour s’échapper, et où il libère ses compagnons. Tout est donc en place pour la grande revanche entre les deux frérots, et seule la mort de l’un d’entre eux pourra résoudre leur différent. Pendant ce temps Vulcan se lance dans une vaste opération d’expansion de l’Empire Shi-Ar, et n’écoute plus que l’appel du sang, au point qu’il réduit en bouillie les émissaires d’autres races venus lui demander des comptes, inquiets devant la tournure des événements. Il décide aussi de mettre sur pied une nouvelle équipe de gardes rapprochés, tous recrutés dans les geôles impériales, parmi les créatures les plus impitoyables et terrifiantes jamais retenues. Ce sont eux qui vont se frotter à Havok et ses amis, à nouveau libre, avant que le X-man ne parvienne à faire mordre la poussière à son frère haï, qui croyait pourtant bien l’avoir brisé. Action à go-go dans ces quatre épisodes correctement illustrés par Dustin Weaver, sans plus. On retrouve enfin la trace d’Havok, abandonné à son triste sort depuis des mois dans les cachots impériaux de son frère. On fait la connaissance de nouvelles créatures démoniaques et sanglantes, chacune motivée par des intérêts propres ( l’argent, la passion du feu, l’envie de tuer un Dieu…). En somme, un bon divertissement qui prend plaisir à mettre l’espace à feu et à sang, et qui nous promet d’autres confrontations sans partage entre les deux Summers. Un numéro de Marvel Universe dont vous auriez tort de vous priver, et une « War of kings » lancée sur de bons rails. L’année finit plutôt bien pour les amateurs de sagas cosmiques.
Très bon début pour War of Kings. Ça promet !
RépondreSupprimerJe considère ce bimestriel, que je suis depuis le début, comme l’un des meilleurs fascicules Panini. Qualitativement cela reste toujours très bon.
Et c'est parti pour un an complet, autant y prendre plaisir !
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