BATMAN The Dark Knight 1
(David Finch / Scott Williams - Dc comics)
Après avoir terminé l'année 2010 avec notre chronique sur le dernier numéro en kiosque de Batman Universe, entamons donc 2011 avec le justicier de Gotham, histoire de rester cohérent. Attention les yeux, David Finch est aux manettes d'une nouvelle série qui s'annonce pyrotechnique : Batman The Dark Knight. Premières impressions ici et maintenant.
C'est une première aventure de facture somme toute classique que Finch prend soin de déployer dès les premières pages. Nous voici replongés dans l'enfance de Bruce Wayne, lorsqu'encore tout gamin il passait des après-midi entières en compagnie d'une très jolie fillette un peu lunaire, une certaine Dawn Golden. Si les premiers moments furent tendus, Bruce ne tarda pas à se rendre compte des charmes de sa compagne de jeu. Aujourd'hui, bien des années et des drames plus tard, Dawn a disparu, et le Dark Knight mène l'enquête, à sa manière obsessive et brutale. La première piste le porte sur les traces de Killer Croc, immonde bête mi humaine mi reptile, à l'instar de ce que nous avons pu (re)lire récemment dans l'album Hush publié par Panini. Petit clin d'oeil en passant : les deux récits sont encrés par le même artiste, un certain Scott Williams, référence en la matière s'il en est. Batman poursuit ses investigations, se rend dans un vieux club miteux où il met la main sur un collier ayant apartenu à son amour d'enfance. Tout semble presque trop simple, jusqu'au moment où quelqu'un parvient à pirater les systèmes de transmission de la batmobile elle même, isolant le justicier d'Alfred, qui le chaperonne depuis le manoir Wayne. C'est alors que le Pingouin, plus abject et visqueux que jamais, entre en scène, avec une armée de sbires équipés jusqu'aux dents.
Que dire de plus sur ce premier épisode? Finch reste Finch, c'est à dire un des trois ou quatre plus grands dessinateurs actuels, et il est plutôt inspiré. Alternant planches limpides et ambiances poisseuses, il sublime tout ce qui a fait le succès de la série (des vilains très glauques, un Batman gargouillesque) et s'inscrit dans la continuité de Jim Lee ou plus récemment Tony Daniel, c'est à dire ces dessinateurs expressionistes et méticuleux dans le rendu anatomique, qui se plaisent à surligner des musculatures et des poses viriles à l'extrême. Sans rien pondre d'extraordinairement révolutionnaire, il est capable de broder une aventure classique qui contient en son sein tous les germes du succès d'un titre désormais entré dans la légende. C'est propre, linéaire (donc bien plus abordable que les récits à tiroirs de Morrison) et l'idéal pour ceux qui souhaitent renouer avec le personnage, ou s'y plonger enfin, tout en lisant des épisodes de qualité. Pour la Vf, soyez patients, ce sera probablement pour la fin d'année 2011...
Rating : OOOOO
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