BATMAN UNIVERSE 4 ( Panini )
(Batman 689/690/691 - Batman and Robin 4)
La dernière née des revues consacrées à Batman en est à peine à son quatrième numéro, mais dès le mois de février elle passera à 120 pages, soit cinq récits au lieu de quatre. Pour le moment, jetons un oeil sur la dernière parution en date, avec la suite du cycle de Judd Winick, consacré aux premiers pas de Dick Grayson, sous le manteau de Batman.
Car oui, tout le monde croit Bruce Wayne trépassé, tombé au combat sous les assauts de Darkseid. S'il est en réalité perdu dans le temps (Steve Rogers n'est donc pas le seul ces mois derniers...), il n'en reste pas moins que le premier Robin de la dynastie, devenu par la suite Nightwing, a pris la relève du miliardaire play-boy et est devenu le nouveau Batman. Ce mois ci nous découvrons donc les trois dernières parties d'une quadrilogie nommée "Long shadows", qui aux Etats-Unis permet de donner le "la" à une ère sobrement intitulée "Batman Reborn". Encore que "Reconstructed" serait plus approprié, puisque Dick va devoir se reconstruire une identité, qui plus est lourde à porter. Ce qui ne l'enpêche pas de sourire au combat, et d'effectuer son devoir avec une insouciance (voire une suffisance) que Bruce ignorait totalement. Pourtant, il a du pain sur la planche. Tout d'abord, Pile ou Face s'est rendu compte que le Batman actuel n'est en rien le Batman originel, et il décide d'en profiter pour investir la Bat-cave à l'aide d'une téléportatrice (on dit comme cela?) capable de remonter à la source de fabrication des objets qu'on lui présente. Ensuite, le Pingouin refait des siennes, depuis son évasion de l'asile d'Arkham, mais il est en fait le sous-fifre d'un autre criminel masqué, bien plus dangereux encore, le terrible Black Mask. Bref, Dick ne chômera pas pour ses premiers jours sous son nouveau costume, et il va même faire une découverte qui s'annonce bouleversante, et qui constitue un bien malin cliffhanger, qui va nous tenir en haleine jusque février (je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise). Bagley illustre à sa manière : s'il n'a pas son pareil pour dessiner un comic-book basique (dynamisme, suspens, poses aérodynamiques) il tend quand même à se répéter à la longue, et ses personnages se ressemblent tous, hommes et femmes, souffrent d'un manque de caractérisation profonde. Cela dit, sa performance n'est pas non plus mauvaise, loin de là.
Pour conclure (en beauté) ne négligeons pas le quatrième épisode de la série de Grant Morrison, "Batman and Robin". Comme à son habitude, la trame est complexe, tordue, mais jamais banale. L'histoire se focalise sur les agissements de Red Hood, une sorte de criminel psychotique contrepoids au Batman respectueux du serment de ne pas tuer. Avec lui, le châtiment est à la hauteur du crime. Derrière le masque se cache Jason Todd, ancien side-kick du Dark Knight (second Robin du nom) tué autrefois par le Joker, et revenu à la vie à l'issue de Infinite Crisis qui a eu comme conséquence de redistribuer les cartes du réel, de l'histoire Dc, et de sa continuity. Nous sommes franchement gâtés au niveau dessins : le premier story-arc avait été confié à Cassaday (Morrison oblige), le second est l'oeuvre de Philip Tan, qui donne une noirceur et une une précision chirurgicale à la violence qui menace de se déchaîner sur Gotham. Sa représentation de Red Hood est majestueuse et puissante, et confère au personnage un statut dramatique qu'il mérite vraiment. Notre conseil sera le suivant : ne tardez pas trop à vous rendre en kiosque pour vous procurer ce numéro de Batman Universe. Le tirage n'est pas extraordinaire et les deux premiers de la série se vendent déjà comme des petits pains à des prix exagérés sur Ebay. La qualité des séries publiées n'est pas étrangère à ce phénomène. Les amateurs du justicier chauve souris ont de bonnes raisons d'être aux anges.
Rating : OOOOO
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