Si vous cherchez une équipe qui a la "lose attitude", vous avez trouvé! Pauvres héros canadiens, depuis toujours benjamins d'une partie du lectorat de Marvel, sans que celle ci soit assez conséquente et motivée pour empêcher que les différentes séries consacrées à la Division Alpha ne connaissent une fin prématurée. Et ce sera encore le cas, avec l'on-going actuelle, qui fermera ses portes en janvier avec le numéro huit! Tout avait pourtant bien commencé, sous la houlette de John Byrne, alors en plein âge d'or personnel. Dans les années 80, et pendant 28 mois consécutifs, Byrne donna un peps inédit et inattendu à Alpha Flight, la première équipe de super héros canadiens, se concentrant principalement sur un ou deux membres à la fois, prenant ainsi le temps de caractériser chacun de ces derniers, et de tisser des intrigues remarquables et poignantes (comme Marrina et le Prince des mers, la première citée transformée en un monstre acquatique, ou la mort de Heather McNeil, leader de la formation). Même après le départ du grand John de la série, les Alphans connurent d'autres hauts, et de nombreux bas, mais accueillirent de grand noms du comic-books, parfois en attente d'eclosion (Jim Lee, Scott Lobdell, Fabian Nicieza, entre autres...). L'équipe se renouvelait sensiblement, proposait régulièrement de nouveaux membres et put même se targuer d'une sorte de "réserve", la Division Beta, contrôllée par le gouvernement canadien.
En 1997, les AF reviennent grâce à Steven Seagle et Ducan Rouleau, principalement. Le roster est très différent de celui d'origine (bien que Heater et le nain Puck soient de la partie) et le plot est centré autour du Département H (services secrets canadiens), et oscille entre espionnage, trahisons, et actions super héroïque. Après avoir suscité l'enthousiasme les premiers mois, le titre disparait à la surprise générale après une vingtaine de parutions.
En 2004, Marvel affiche la couleur. Voilà venir des "All new all different Alpha Flight". La nouvelle formation est recrutée par Sasquatch, le yéti poilu du Canada, mais les choix et l'orientation choisie s'avèrent d'emblée déficitaires. Le public ne suit pas vraiment, et une tentative maladroite de faire revenir certains personnages plus illustres en cours de route n'arrange pas les choses. Fin de la partie après douze numéros, la version 3.0 est encore plus brève dans la durée que la précédente.
En 2007, une mini série en cinq parties, Omega Flight, donne un instant l'illusion que les Alphans pourraient redevenir une valeur sure. Mais là encore ce ne sont pas les personnages d'origine, qui viennent de subir les assauts mortels de Michael Pointer, investi par la force du "collectif", sur le pages des Vengeurs. Alors les lecteurs boudent, et ne se mobilisent guère. Fin de parcours définitive?
Pas vraiment. En 2010, Chaos War est un prétexte parfait pour faire revenir certains héros d'entre les morts. La Division alpha en profite pour retrouver plusieurs de ses membres (Shaman, Vendicator...) et se régénérer, en même temps que Fear Itself. Consécutivement au grand "event "Marvel, le titre est englobé dans les nombreux tie-in prévus, au point que la mini série intialement décidée ne soit transformée en un titre durable et régulier. Si durable qu'il vient d'être fauché en plein vol, et nous laissera avec le huitième rendez-vous (ce qui après tout était bien l'intention de départ, donc finalement Marvel n'a fait que confirmer la frilosité de ses choix de base). Après ça, qui oserait encore parier un kopeck sur un retour viable des rois de la lose canadienne ?
Un communiqué qui fait rire jaune, aujourd'hui : ICI
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