X-MEN EXTRA 86 : GENERATION HOPE

La jeune Hope Summers, présumée Messie de la race mutante, risque bien d'être au coeur de l'actualité en 2012, comme le certifie le teaser que je repropose en fin d'article. En attendant, elle se voit dédiée une série à sa gloire, du nom de Generation Hope, dont la publication Vf a commencé fin octobre sur les pages de X-men Extra 86. La petite rouquine a déjà permis de sauver 4 des 5 nouveaux mutants apparus à la surface du globe depuis que le gène X a été desactivé par la Sorcière Rouge, à la fin de l'inoubliable saga House of M. C'est en leur compagnie, mais aussi celle de Cyclope, Wolverine, et Malicia, qu'elle part sur les traces du cinquième, qui va se révéler un adversaire coriace et une menace certaine pour la ville de Tokyo, qu'il menace de détruire. Kenji Uedo est un mutant très particulier, au point qu'on ne comprend pas vraiment bien ce qu'il est capable de faire, et comment. C'est un artiste, et il peut former, à partir de son corps, toutes sortes d'extensions aussi horribles que périlleuses, au point de devenir un blob informe ou une version pathétique de Godzilla à l'assaut de la capitale nippone. L'escouade de Hope est partagé entre deux sentiments contradictoires : la rouquine veut sauver le japonais car elle voit en lui la cinquième des "lumières", qu'elle parvient à racheter et canaliser grâce à son toucher. Scott Summers, lui, ne pense qu'à la survivance de sa race, et s'il le faut, se résout vite à éliminer physiquement la menace, avec l'aide de son compère Logan. Baston, effets spéciaux, et humour potache (les "lumières" sont de jeunes mutants et donc leurs relations interpersonnelles sont à évaluer à l'aune de leurs âges respectifs), le tout se lit vite et assez plaisamment, et à au moins le mérite de ne pas endormir le lecteur, voire même de le faire sourire.



Voilà le genre de comic-book sur lequel je n'aurais pas parier un kopeck, ou en tous les cas que je ne comptais pas acheter. Mais voilà, avec l'arrivée de "It's coming", je souhaitais tout de même garder un oeil sur le devenir de Hope Summers, et par un triste après-midi pluvieux niçois (oui, ça arrive) je me suis laissé forcer la main. Et bien l'idée n'étais pas si mauvaise, j'ai lu des choses bien pire ces mois derniers, et ce numéro Extra est assez frais et pétillant. Certes, je n'accroche pas trop à la personnalité de certaines des "lumières", comme par exemple le bolide Gabriel, à l'humour frelaté et l'impulsivité déplacée ( pour une blague il roue de coups le docteur Nemesis, pourtant son ainé de beaucoup! L'éducation se perd chez les jeunes...), et qui malgrè tout semble faire brèche dans le coeur de la jeune Summers. Ni non plus l'africaine de service, Idie, trop coincée et potiche pour le moment. J'apprécie par contre le ton employé par Kieron Gillen, pour mettre en scène ce groupe d'ados aux premières armes; un travail assez spontané et pas ampoulé pour deux sous. Le dernier épisode est même truffé de petites perles qui m'ont bien fait rire, sauf que malheureusement le dessin de Jamie McKelvie n'est pas à la hauteur (caractérisation indigente, trait superificiel et sans profondeur) de ceux de Salvador Espin, qui mène bien sa barque dans les 4 premiers volets, dans une veine semblable à celle de Stefano Caselli, l'artiste italien. En des temps où l'univers X est plus sombre que jamais, et où certains trahissent leurs idéaux pour assurer la survie de leur espèce, coûte que coûte (Scott Summers si tu nous entend...), ça fait du bien d'avoir de type de bouffée positive, tout comme ça en fait de lire en VO, cette semaine, le numéro un de Wolverine and The X-men. Il y a encore un rayon d'espoir dans l'univers du X, en dépit des teasers alarmistes pour 2012...

Rating : OOOOO

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

AVENGERS TWILIGHT : LE CRÉPUSCULE DES HÉROS

 C’est à travers Captain America que nous pénétrons dans cet album, plongés dans un univers sombre où le crépuscule des héros est déjà conso...