L'essentiel du numéro de mars de Marvel Knights est consacré à un crossover entre trois titres : Avenging Spider-Man (invité pour l'occasion dans la revue), The Punisher, et Daredevil. The Omega Effect (de Mark Waid et Greg Rucka) est un crossover urbain aux ambitions mesurées, mais pour cela également plus contrôlé et probablement abouti. Il faut juste savoir que Matt Murdock est entré en possession d'une sorte de dvd/disque dur réalisé à partir des restes d'un costume des Fantastiques, c'est à dire avec des molécules instables (c'est l'Omega Drive). Du coup l'objet est virtuellement inviolable, et d'une capacité de stockage sans limites. Il contient surtout de la matière brûlante, à savoir toutes les données pouvant faire plonger 5 des plus gros cartels du crime, dont l'A.I.M, l'Hydra, ou encore le Black Spectre. Inutile de préciser que le diable de Hell's Kitchen s'est peint une cible sur la poitrine, et qu'il va devoir tôt ou tard se débarrasser de l'objet sous peine d'avoir un quotidien infernal. Certes, Spider-Man va pouvoir lui donner un bon coup de main, mais il n'est pas dit que l'aide du Punisher soit exactement ce dont il rêvait, à la base. Les méthodes des uns et des autres sont radicalement différentes, ce qui nous offre de bons dialogues savoureux et des situations cocasses, au risque même d'en faire parfois de trop. Le Punisher n'est pas en solo car la veuve du Lieutenant Alves, Rachel Cole-Alves, est aussi de la partie, et semble suivre les pas de Castle pour ce qui est de l'envie d'en découdre. Coté dessins, nous sommes gâtés. Marco Checchetto (dont l'interview a été récemment publiée sur ce site) continue de nous montrer qu'il est aujourd'hui un des artistes européens les plus doués que Marvel ait pu engagé. Sens de la mise en page, figures imposantes et anatomies sculpturales, il insuffle dans The Omega Effect une sacrée dose de crédibilité et de force. On pourra lui reprocher d'être par moment trop froid, ou de répéter plusieurs figures étalées sur certaines planches, mais le résultat fini force le respect. Un moment de lecture sympatoche même si pas foncièrement déterminant pour les trois héros (ça l'est un poil plus pour Daredevil).
La seconde partie est consacrée aux habituelles séries du magazine. Matt Murdock ouvre le bal. Il a enfin obtenu un rendez-vous galant avec Kirsten, substitut du procureur, convaincue (à raison) qu'il est aussi Daredevil. Les deux tourtereaux font un tour à la fête foraine, et la jeune femme s'y promène yeux bandés, pour mieux cerner son compagnon. C'est l'occasion d'un flash-back et d'en apprendre un peu plus sur la cohabitation entre Matt et son meilleur ami, Foggy Nelson, sur les bancs de la fac. Chris Samnee débarque en tant que dessinateur. A défaut d'être le meilleur à ce poste, il est auteur d'un découpage malin et intrigant, qui va s'intensifier au fil des épisodes. A suivre, donc. Le Punisher est quand à lui quasiment absent de l'épisode qui lui est dédié. On peut lire le témoignage de l'inspecteur Bolt, que Castle a décidé d'utiliser pour sa croisade contre le crime, pris dans une attaque de zombis en plein New-York, commandés par l'improbable Ergot Noir. Une récréation qui se lit assez vite, sans être mauvaise pour autant. Aux dessins, Mirko Colak essaie de faire du Checchetto, un ton en dessous. Pour finir, le Soldat de l'Hiver poursuit sa lutte aux cotés de la Veuve Noire et de Fatalis. Il s'agit de contrer l'infâme terroriste, Von Bardas, qui a décidé d'employer un Fatali-Bot (robot à l'apparence de Fatalis) pour s'en prendre aux bâtiments de l'Onu. Je dois vous admettre que ce titre m'ennuie beaucoup. Je trouve que c'est du Brubaker petit bras, du déjà lu, et que ça manque singulièrement de rythme. Les dessins de Butch Guice sont toujours aussi sombres et crépusculaires, mais ça n'est plus assez pour que je m'enthousiasme réellement. Un bilan comme très souvent mi-figue mi-raisin pour la revue Marvel Knights : un potentiel chargé en vitamines, mais une mise en application toute en retenue, pas assez folle ou explosive.
La seconde partie est consacrée aux habituelles séries du magazine. Matt Murdock ouvre le bal. Il a enfin obtenu un rendez-vous galant avec Kirsten, substitut du procureur, convaincue (à raison) qu'il est aussi Daredevil. Les deux tourtereaux font un tour à la fête foraine, et la jeune femme s'y promène yeux bandés, pour mieux cerner son compagnon. C'est l'occasion d'un flash-back et d'en apprendre un peu plus sur la cohabitation entre Matt et son meilleur ami, Foggy Nelson, sur les bancs de la fac. Chris Samnee débarque en tant que dessinateur. A défaut d'être le meilleur à ce poste, il est auteur d'un découpage malin et intrigant, qui va s'intensifier au fil des épisodes. A suivre, donc. Le Punisher est quand à lui quasiment absent de l'épisode qui lui est dédié. On peut lire le témoignage de l'inspecteur Bolt, que Castle a décidé d'utiliser pour sa croisade contre le crime, pris dans une attaque de zombis en plein New-York, commandés par l'improbable Ergot Noir. Une récréation qui se lit assez vite, sans être mauvaise pour autant. Aux dessins, Mirko Colak essaie de faire du Checchetto, un ton en dessous. Pour finir, le Soldat de l'Hiver poursuit sa lutte aux cotés de la Veuve Noire et de Fatalis. Il s'agit de contrer l'infâme terroriste, Von Bardas, qui a décidé d'employer un Fatali-Bot (robot à l'apparence de Fatalis) pour s'en prendre aux bâtiments de l'Onu. Je dois vous admettre que ce titre m'ennuie beaucoup. Je trouve que c'est du Brubaker petit bras, du déjà lu, et que ça manque singulièrement de rythme. Les dessins de Butch Guice sont toujours aussi sombres et crépusculaires, mais ça n'est plus assez pour que je m'enthousiasme réellement. Un bilan comme très souvent mi-figue mi-raisin pour la revue Marvel Knights : un potentiel chargé en vitamines, mais une mise en application toute en retenue, pas assez folle ou explosive.
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