La collection Marvel Deluxe poursuit son travail de réédition des aventures des Vengeurs de l'ère moderne. C'est au tour cette fois de la série Secret Avengers, finalement confiée aux petits soins de Ed Brubaker, de faire son apparition (cette semaine) en librairie. Je parle bien sur de la mouture de 2010, pas de ces barbouzes secrets qui opèrent pour des missions illicites au service du Shield, et qui ne m'a jamais vraiment emballé. Dans cet album, Steve Rogers est le patron d'une nouvelle formation donc, les "Vengeurs Secrets" (j'aime revenir à la Vf parfois), dont on devine, ne serait-ce que par leur nom, qu'il s'agit d'une formation essentiellement axée sur ces interventions ignorées du grand public et qui font le bonheur des fans de conspiration gouvernementale. Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de deux des membres, deux belles plantes comme la Valkyrie et Natacha Romanov (aka la Veuve Noire), qui pour les besoins du terrain agissent sous couverture : elles endossent momentanément le rôle de deux escort-girls (terme moderne pour le plus vieux métier du monde) jusqu'à ce que la blonde nordique explose et ne supporte plus le contact des mains de sa cible sur son corps. Pas très professionel, comme réaction. Les autres membres sont James Rhodes, ancien laquais à tout faire d'Anthony Stark et possesseur de l'armure de War Machine. L'Homme Fourmi, tout droit sorti des pages des Thunderbolts et star du moment au cinéma (encore qu'ici il s'agisse d'Eric O'Grady et pas de Scott Lang), et aussi Moon Knight, qui tente de se racheter conduite et virginité. Sans oublier Nova en tant que "consultant" externe, envoyé d'entrée en mission casse pipe sur Mars; la fiancée de l'ancien Captain America, Sharon Carter (la même qui lui tira dessus à bout portant, conditionnée par le Red Skull), et pour finir la caution scientifique du groupe, Hank Mc Coy, qui délaisse provisoirement ses X-men pour réintégrer les Avengers, dont il est depuis bien longtemps un des membres intermittents. Tout ce beau monde se retrouve sur la piste d'un artefact qui n'est pas sans évoquer la fameuse couronne du serpent, et qui va les emmener jusqu'à la planète Mars, pour une première épopée mouvementée.
Pour bien resituer les choses dans leur contexte, nous sommes ici au début de l'ère nommée The Heroic Age, qui fait suite directement au Dark Reign (le temps passé par Norman Osborn à tirer les ficelles de la politique et du contre-espionnage en Amérique). Norman est tombé suite à Siege, et l'acte d'enregistrement des super-héros (à la base de Civil War) est devenu caduque. C'est le moment que choisit Steve Rogers pour monter un groupe d'Avengers plus porté sur l'action, et la discrétion. Après cette aventure sur Mars qui relève d'ailleurs plus du super-héroïsme pur et dur que de l'espionnage raffiné, nous nous retrouvons face à l'ordre céleste du Hai-Dai qui a décidé de s'en prendre au spécialiste des arts martiaux, Shang-Chi. Le but de l'attaque est de le livrer à celui qui devrait être son diable de père, et qui semble de retour sur la scène après des millénaires voués au mal, pour restaurer son royaume. Au centre, nous trouvons les Yeux du Dragon, qui sont des objets d'une puissance séculaire, et qui peuvent même conférer l'immortalité à celui qui les possède. Le problème, c'est qu'un sacrifice sanglant est exigé, et qu'il doit concerner un membre de la famille... La grande qualité de ce Deluxe, à mon humble avis, c'est le talent déployé par Mike Deodato au dessin. On comprend mieux à quel point il est devenu un artiste incontournable, capable de livrer des prestations réalistes et dynamiques, impressionnantes et fort détaillées. Brubaker lui se contente trop souvent du service minimum. L'interaction entre les différents personnages, pas forcément faits pour vivre et opérer ensemble, assurent de bonnes tranches au lecteur de passage, mais globalement la série manque de souffle et d'ambition, et se contente de présenter une trame classique qui a tendance à se complaire dans la décompression narrative. Il faut dire que l'âge des Héros est une période qui ressemble un peu à la Restauration après la Révolution. Du classicisme pas désagréable, mais qui quelques années plus tard a déjà été oublié par beaucoup de monde. Peut-être une bonne opportunité pour se rafraîchir la mémoire? (Ces épisodes furent publiés dans la revue Marvel Stars, chez Panini, durant l'année 2011)
Pour bien resituer les choses dans leur contexte, nous sommes ici au début de l'ère nommée The Heroic Age, qui fait suite directement au Dark Reign (le temps passé par Norman Osborn à tirer les ficelles de la politique et du contre-espionnage en Amérique). Norman est tombé suite à Siege, et l'acte d'enregistrement des super-héros (à la base de Civil War) est devenu caduque. C'est le moment que choisit Steve Rogers pour monter un groupe d'Avengers plus porté sur l'action, et la discrétion. Après cette aventure sur Mars qui relève d'ailleurs plus du super-héroïsme pur et dur que de l'espionnage raffiné, nous nous retrouvons face à l'ordre céleste du Hai-Dai qui a décidé de s'en prendre au spécialiste des arts martiaux, Shang-Chi. Le but de l'attaque est de le livrer à celui qui devrait être son diable de père, et qui semble de retour sur la scène après des millénaires voués au mal, pour restaurer son royaume. Au centre, nous trouvons les Yeux du Dragon, qui sont des objets d'une puissance séculaire, et qui peuvent même conférer l'immortalité à celui qui les possède. Le problème, c'est qu'un sacrifice sanglant est exigé, et qu'il doit concerner un membre de la famille... La grande qualité de ce Deluxe, à mon humble avis, c'est le talent déployé par Mike Deodato au dessin. On comprend mieux à quel point il est devenu un artiste incontournable, capable de livrer des prestations réalistes et dynamiques, impressionnantes et fort détaillées. Brubaker lui se contente trop souvent du service minimum. L'interaction entre les différents personnages, pas forcément faits pour vivre et opérer ensemble, assurent de bonnes tranches au lecteur de passage, mais globalement la série manque de souffle et d'ambition, et se contente de présenter une trame classique qui a tendance à se complaire dans la décompression narrative. Il faut dire que l'âge des Héros est une période qui ressemble un peu à la Restauration après la Révolution. Du classicisme pas désagréable, mais qui quelques années plus tard a déjà été oublié par beaucoup de monde. Peut-être une bonne opportunité pour se rafraîchir la mémoire? (Ces épisodes furent publiés dans la revue Marvel Stars, chez Panini, durant l'année 2011)
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