THE UNCANNY INHUMANS #1 : LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT

Depuis que la lutte des studios (Fox Vs Marvel) enflamme les débats au cinéma, les mutants se retrouvent avec de sérieux concurrents qui finissent par leur faire de l'ombre : les inhumains. Si les X-Men tremblent à nouveau (la race mutante est encore une fois au bord de l'extinction, comme le raconte Jeff Lemire dans Extraordinary X-Men), Flèche Noire et compagnie ont le vent en poupe, depuis l'explosion de la bombe teratogène et l'apparition massive de nouveaux inhumains sur toute la surface du globe. Les mêmes qui sont également présents au petit écran (la série Marvel's Agents of Shield) et qui ont bénéficié des bonnes idées de Charles Soule au scénario depuis des mois. Uncanny Inhumans s'appuie sur un casting inédit, entre personnages récurrents (le couple royal Black Bolt/Medusa, même si ces deux-là ne sont plus ensemble, mais aussi quelques "nuhumans" et Gorgone qui est paralysé dans un fauteuil) et nouvelles arrivées d'envergure. C'est ainsi que Hank Mc Coy a rejoint l'équipe, en tant que généticien tentant de sauver la cohabitation entre inhumains et mutants (reste à élucider le mystère de ce que Cyclope a bien pu faire pour envenimer les choses de façon aussi radicale...) et que Johnny Storm fait une brève apparition, pour alimenter un triangle sentimental qui va laisser des traces. Le vrai point savoureux de ce premier épisode est l'affrontement entre Flèche Noire et ses fidèles, face à Kang, qui comme vous le savez à la maîtrise du temps de son coté. L'ex monarque silencieux souhaite récupérer son fils Ahura, qu'il avait pourtant confié à son ennemi durant la saga "Time runs out" des Avengers, la même qui a provoqué la fin de tout et le début des Secret Wars. Kang a caché le gamin dans le temps, et n'entend pas le récupérer. Il penche même plutôt pour l'envie de trucider le géniteur. Charles Soule fait de son mieux pour lancer le plus de pistes possibles et emphatiser des enjeux qui devraient être à la base d'un statut-quo précaire et tendu au sein de l'univers Marvel. Mais le lecteur blasé que je suis n'accroche pas totalement à ses efforts, car les Inhumains n'ont pas le même charisme que nos chers mutants d'autrefois (Chris Claremont n'est pas passé par là) et subissent un processus de normalisation et d'intégration accélérée qui est loin de me satisfaire. le dessin est confié à Steve McNiven qui est toujours capable de rendre des planches saisissantes et ultra réalistes, mais aussi de bâcler le job à d'autres moments, comme s'il avait besoin d'aller vite, plutôt que d'aller bien. C'est dommage car cette irrégularité se voit assez facilement, et finit par pénaliser l'ensemble des pages. Allez, je vais vous confier un secret, ne le répétez à personne : les Inhumains, sur le long terme, je n'y crois pas. Et je ne les apprécie guère non plus. 

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