BATMAN DETECTIVE COMICS ANNUAL #3 (1990) : COVER STORY RELOADED épisode 11

Le récit qui nous intéresse aujourd'hui remonte à 1990, plus précisément à l'annual numéro 3 de la série Detective Comics, qui s'ouvre sur une scène assez classique : Batman se recueillant à l'aube sur la tombe de ses parents. c'est là qu'arrive l'inattendu, voici que débarque un détective afro-américain qui dépose discrètement sur la stèle un de ses propres doigts, coupé et emballé dans un linge. De quoi surprendre Batman, qui s'empresse d'aller interroger l'individu, pour comprendre son geste. En fait Mark Cord est le fils d'un commerçant de Gotham, qui s'était fait agresser quelques minutes auparavant, par le même homme qui assassinat ensuite les parents de Bruce Wayne dans Crime Alley. Il était parvenu à dissuader son agresseur en lui expliquant ses liens avec la mafia, pour qui il collectait de l'argent, et en l'assurant que s'en prendre à un homme dans sa position n'était pas une bonne idée. Du coup, quelques minutes plus tard, c'est le couple Wayne qui faisait les frais du manque d'argent du mal intentionné. Depuis le fils Cord avait une dette de contractée envers le petit Bruce, donc il a suivi la carrière, à la demande du père mourant. Il est entré dans la police et a fait de son mieux pour protéger les faibles, mais au cours d'une mission secrète en Asie, il a aussi contracté des liens avec la pègre locale. Une dette d'honneur qu'il ne réussira jamais vraiment à payer, envers un petit malfrat, et des sbires qui sévissent à Gotham pour descendre Bruce Wayne en personne. Pour compléter les choses, Cord était tombé amoureux de la belle Michi, une asiatique pas si innocente qu'il n'y paraît, qui lui a fait tourner la tête et l'a utilisé (mais l'amour est aussi bien réel) pour ses propres dessins. C'est donc au Japon que se dénouera cet annual complexe, qui voit aussi en vedette la fille de Mark Cord, bien décidée à laver l'honneur de sa mère, trahie (selon elle) par l'amour bafoué du père, trop proche avec la peu recommandable Michi.
Les amis, voici 56 pages de vraie bande-dessinée fort sympathique, écrite par un patriarche, Archie Goodwin, qui tisse patiemment les fils de plusieurs existences qui s'entrecroisent, et dessinée par un Dick Giordano toujours aussi classique, carré et efficace, sur une base de Dan Jurgens, qui a esquissé l'ensemble des planches. Comme si un bonheur ne venait jamais seul, Bruce Wayne (Batman donc) va affronter dans un mano a mano dramatique un de ses anciens formateurs, Tsunetomo, qui ne lui veut pas que du bien. Pas de backing stories, pas de pages superflues histoire de gonfler le sommaire, c'est le genre d'annual qu'on aime lire et qui méritait à l'époque le prix de couverture. Inutile de chercher du côté d'une traduction française, cette histoire est selon mes sources (mais peut-être allez-vous me démentir) encore inédite à ce jour, dans la langue de Molière. Mais avec Urban comics qui n'hésite pas à plonger parfois dans les trésors cachés de la carrière de Batman, peut-être cela sera-t-il d'actualité un jour?

N'oubliez pas d'admirer la cover crépusculaire signée George Pratt! 





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