PHOTON #1 #2 #3 : MONICA RAMBEAU SUPERSTAR


 Monica Rambeau est loin d'être une inconnue dans l'univers Marvel; elle a même eu son heure de gloire à l'époque où elle était cheffe de fil du groupe des Avengers, durant la période de Roger Stern. On l'appelait alors Captain Marvel et elle arborait une magnifique coupe afro-américaine et un costume blanc très seyant. Elle apprenait surtout ce que signifie avoir de très hautes responsabilités, tout en ne se sentant pas totalement à la hauteur. Le premier numéro de la nouvelle série qui lui est consacrée se charge de rappeler tout ceci et de donner au novice quelques éléments permettant de comprendre le personnage. On fait connaissance avec la famille, le passé,, mais aussi la personnalité de Monica qui possède en outre le don fabuleux de surfer sur tout le spectre énergétique, de se dématérialiser en un clin d'œil d'un point à l'autre de la planète. Nous la suivons alors qu'elle se rend dans le Sanctum Sanctorum du Docteur Strange, à qui elle vient restituer une pierre au pouvoir fabuleux, capable d'altérer la réalité. De la s'en suit un combat aussi rapide qu'impromptu avec une ennemie gigantesque et au corps fluide, qu'elle terrasse aidée par Spider-Man. On pourrait croire à une parenthèse stérile sauf que celle qui a été battue est en fait une brillante scientifique, qui vient avertir que Monica/Photon est destinée à anéantir le monde, tôt ou tard. Cette dernière n'y crois pas trop et alors qu'elle s'envole pour se vider la tête, elle se retrouve victime d'une sorte de blackout et se réveille sur un bateau très loin de là où elle devrait être, dans un univers qui ne ressemble pas spécialement au sien. En tous les cas différent de celui qu'elle a quitté. Nous revoici devant les Avengers (formation et costumes) dont elle était autrefois leader. Tout a changé autour d'elle, y compris les liens familiaux. Elle est désormais mariée avec Jericho Drumm et la réalité semble sur le point de s'effondrer sur elle-même, avec l'intervention inattendue d'une nouvelle… Beyonder. Si le premier numéro est une introduction assez lente et Al Ewing semble d'abord concentré sur une forme de résumé, plutôt que sur l'écriture de son récit, la suite change radicalement de ton. C'est assez frais et fun et ça ne peut que faire plaisir aux fans de Monica, qui se lamentent de son absence depuis longtemps. D'autant plus qu'aux dessins l'Italien Luca Maresca est un très bon choix. Sorte de dépositaire de l'esprit Marvel, avec un trait classique qui s'adapte toutefois très bien à l'air moderne (la synthèse parfaite de deux époques opposées) il est ici présent épaulé par Ivan Fiorelli, pour un résultat fini qui devrait séduire le plus grand nombre.  Faute d'être révolutionnaire voire incontournable, la dernière série consacrée à Photon est donc un bon prétexte pour mettre en lumière un personnage qui a trop souvent dû se contenter de vivre dans l'ombre, ces dernières années.






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