Troisième et dernier volet des origines des X-men, dans la collection 100% Marvel. Un argument qui n'a rien de bien nouveau, mais après avoir publié les deux premiers volumes, il restait trois histoires à présenter à nos amis de Panini. C'est chose faite. Ouf.
Au menu (dans le désordre), les origines de Victor Creed, alias Sabretooth. Un vrai méchant, cruel, sanguinaire. Le monstre a tué son frère pour une part de gâteau, a été enchaîné par son père (et torturé) et ignoré par sa mère. Du coup, il a aussi trucidé ses parents. Le début de cette histoire est assez fort et résume vite et bien en quoi le mutant est une bête sans concession. Le problème, c'est la suite. Dès lors que Victor fait la rencontre de son antagoniste favori, Logan (Wolverine, quoi!), le scénario quitte les rails et nous offre de multiples affrontements, espacés chacun d'entre eux par plusieurs années de distance, et ponctués par des accès de violence gratuite, de la "bagarre" stérile entre hommes, comme pour dire : "rien ne mieux qu'une bonne castagne très macho pour se sentir vivant et libérer la rage qui se cache au fond de chacun de nous". Pourquoi pas. C'est juste que ce n'est pas très intéressant, et c'est un euphémisme. Dan Panosian fait de son mieux aux dessins, mais même là, on pouvait s'attendre à plus.
Pour finir, Deadpool. Oui, le mercenaire à la grande ... bouche. Heuseusement qu'il est là, dans ce volume. Nous retrouvons Wade Wilson en plein entretien d'embauche : il cherche un réalisateur pour porter à l'ecran les exploits de son existence. Par chance il finit par dénicher un artiste patient qui l'interroge sur son parcours, et de là nait le pretexte pour approfondir notre connaissance du personnage, son enfance, sa transformation en Deadpool (au passage sa lutte contre le cancer, qui l'a poussé à s'offrir pour une série d'expériences interdites qui bouleversent sa vie), sa femme et son rapport au couple... L'humour est très présent (le sort réservé aux réalisateurs éconduits...) et on a même droit à une petite touche d'émotion salutaire (la papa de Wade et son fiston). Je vous laisse découvrir ce que sera finalement ce film, qui ne ressemblera bien évidemment pas au récit fidèle des origines de Deadpool. Swierczynski et Leandro Fernandez sont convaincants et sauvent notablement le sommaire de ce troisième volume des origines des X-men, qui autrement aurait été bien trop indigent pour les lecteurs au long cours que nous sommes en majorité.
Rating : OOOOO
Wolverine, justement. Ses origines également sont présentes dans ce volume. Cela peut faire sourire, car résumer en une trentaine de pages un sujet aussi fourni et confus, c'est une gageure. Du reste, le petit James enfant, ça ne prend que deux pages, le gros de l'épisode est consacré à la présence du mutant canadien au sein du projet Arme X, et aux expériences cruelles qu'il a du subir pour qu'on fasse de lui, en grand secret, une arme redoutable et mortelle. On assiste à la première rencontre avec le Professeur Xavier, on revoit des scènes archi connues extraites de "Weapon X", et on se demande bien à quoi peut être utile un tel récit, puisqu'on a déjà du le lire une bonne dizaine de fois. A des néophytes qui passeraient par là, par hasard? Au moins les dessins de Mark Texeira sont-ils particulièrement synchros avec l'ambience qui se dégage des accès de rage du mutant griffu. Ce n'est pas pour rien qu'il a déjà officié avec succès sur sa série régulière. Ici, il peut donc s'offrir une leçon de rattrapage, dont nous autres marvélophiles convaincus, ne sentions pas du tout le besoin.
Rating : OOOOO
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