BRIGHTEST DAY 1 : La maxi-saga DC débarque enfin en kiosque

Panini tire ses dernières cartouches made in Dc cet automne, à commencer par le premier rendez-vous avec BRIGHTEST DAY en kiosque, qui comprend les numéros 0, puis de 1 à 3 de la maxi série homonyme. Ceux qui ne lisent que la Vf seront d'un coté soulagés de voir ces épisodes adaptés (avec retard, coté Dc l'opération Flash Forward aurait été assez compliquée) et d'un autre assez inquiets : Dargaud (et son label Urban comics) poursuivra l'aventure... ou pas? Bref, il y a du lourd et du bon au menu, mais l'avenir de Brightest Day reste pourtant encore assez nébuleux. Et c'est assez déconcertant.

Sinon, quid de Brightest day alors? Commençons par ce numéro 0, qui introduit parfaitement les pistes à explorer durant la saga. La première remarque qui vient à l'esprit, en le parcourant, c'est la couleur, la beauté, la sérénité qui se dégage du travail de Fernando Pasarin, et l'intelligence dans la manière d'imbriquer des différentes pièces du puzzle que Johns et Tomasi vont nous proposer. Dès l'ouverture,  le soleil perce à travers le feuillage des arbres, et la vie reprend ses droits, plus eclatante que jamais, après l'effroyable Blackest Night. Puis symboliquement, un oisillon tombe du nid, et s'ecrase au sol. Et là, au beau milieu d'un cimetière, se dresse Boston Brand, alias Deadman, revenu d'outre tombe, sans avoir véritablement d'explication. Transporté en différents points du globe par un anneau blanc ,il passe en revue les douze héros qui ont été ramenés à la vie à la suite de la chute de Nekron et des lanternes noires. Héros et pas seulement, puisque certains "vilains" sont aussi revenu d'entre les morts, pour l'occasion. Hawkman et Hawkgirl, Martian Manhunter et Aquaman, mais aussi Captain Boomerang ou encore Maxwell Lord. Ils sont tous à nouveau parmi nous, et la raison de ce come-back pourrait être bien plus sinistre que ce qu'il pourrait sembler. Le lecteur est aussi baladé gentillement sur les lieux qui ont fait l'actualité ces derniers temps chez Dc, comme Star City, sinistrée, ou le Khandaq, la patrie de Black Adam. L'enjeu n'est pas seulement de faire planer le mystère autour de l'anneau de lumière blanche, et de savoir qui pourra le porter et pourquoi ( seul Deadman le possède, dans ce numéro 0 ), il s'agit aussi et surtout pour le scénariste Geoff Johns (en tandem avec Peter Tomasi) de placer toutes ses cartes sur la table, tout en conservant une bonne partie retournée et voilée, et d'appater le chaland avec une série d'intrigues qui s'annoncent touffues, complexes, voire passionnantes. Ce numéro O ne déçoit pas les attentes et aiguise l'appétit comme saurait le faire un excellent apéritif. Il porte dans son sillage le numéro un où les premiers héros en tête de gondole sont Hal Jordan et Sinestro (les deux rivaux sont intrigués par la lanterne blanche, mais impuissants devant elle) et Aquaman. J'adore Aquaman !



A l'instar de ce qu'on a pu lire durant Infinite Crisis:52 par exemple, il s'avère donc que plusieurs strates vont se superposer dans Brightest Day. Aquaman qui évoque les créatures mortes des mers, Hawkman et Hawkgirl qui tentent d'échapper à la malédiction séculaire de Hath-Seth, qui les a massacrés à travers les âges, Firestorm dont les deux entités antagonistes sont enfin séparés, Martian Manhunter qui désire repeupler Mars mais va aussi devoir se repencher sur les conditions de son arrivée sur Terre, Deadman qui est censé aider tous ses héros s'en savoir comment ni pourquoi et se retrouve nez à nez avec l'Anti Monitor... Certes, il convient d'avoir les idées claires sur qui est qui, de maîtriser un tant soi peu ces personnages pour profiter pleinement de cette maxi série. Qui en vaut la peine. C'est la dernière longue aventure de l'ère Dc telle que nous la connaissions avant le reboot, c'est une construction architecturale complexe et appréciable. Plusieurs artistes se succèdent aux dessins, pour un résultat globalement fort satisfaisant. Mention particulière pour Ivan Reis, et les covers splendides de David Finch. Tous ceux qui ont trouvé leur compte dans la grande épopée de la nuit la plus sombre, et souhaitent finir en beauté leur rapport avec le vieil univers Dc se doivent de se procurer ces premiers épisodes. Tout comme Dargaud se doit de bien faire attention à ne pas laisser pour compte les lecteurs qui vont s'y plonger, au rique de faire naître par la suite une inimitié fort préjudiciable. Brightest Day, c'est parti, et on veut en voir la fin, dans la décence et une bonne revue, si possible!

Rating : OOOOO

2 commentaires:

  1. Petite question: on peux le lire si on a pas lu blackest night? Je dois seulement lire final crisis ! ;)

    RépondreSupprimer
  2. Il est clair qu'il vaut mieux avoir lu Blackest Night avant. Certains des "revenants" sont d'ailleurs morts durant cette crise (Hawkman par exemple) et la question de la lanterne blanche est une conséquence directe du conflit des lanternes de couleurs. Cependant, oui, en faisant un effort de compréhension et si on connait assez bien les personnages, on peut quand même acrocher le train en cours et profiter de B.Day. Mais je le répète : pour vraiment vraiment suivre et apprécier la saga, mieux vaut quand même avoir lu B.Night avant.

    RépondreSupprimer

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

AVENGERS TWILIGHT : LE CRÉPUSCULE DES HÉROS

 C’est à travers Captain America que nous pénétrons dans cet album, plongés dans un univers sombre où le crépuscule des héros est déjà conso...