ALL-STAR WESTERN #1 : JONAH HEX DEBARQUE A GOTHAM

ALL STAR WESTERN, c'est le grand West qui investit nos comic-books, avec un invité d'honneur d'exception en la personne de Jonah Hex, qui vient juste d'essuyer un four totalement compréhensible (le film est mauvais) au cinéma. Enfin, le grand West, façon de parler, car si je ne m'abuse, dans la topographie Dc, Gotham City, là où se déroule l'action, est bien à l'Est, non? Nous sommes plongés en 1890, à une époque où Batman ne court pas encore les rues dans son costume de chauve-souris, mais où la ville est cependant déjà bien corrompue, à tous les niveaux, de la police aux juges. Le grand mystère du moment, ce sont toutes ces prostitués qui sont barbarement trucidées, ce qui n'est pas sans rappeler Jack the Reaper et From Hell d'Alan Moore, qui a eu l'occasion de raconter son idée de la légende. Jonah Hex débarque dans la plus pure tradition de l'étranger patibulaire et revêche, mais ultra efficace et prêt à faire triompher la justice. Il fait équipe (façon de parler) avec un psychiatre local, le docteur Amadeus Arkham, probablement l'ancêtre de l'asile de dingues dont les occupants semblent s'echapper chaque mois, au grand dam de Batman. Le récit est certes assez conventionnel, mais bien ficelé et sans fausse note véritable. On trouve de tout au menu : de la saine bagarre de saloon, des meurtres, un peu d'humour, et même une secte qui gangrène Gotham, contre laquelle vont devoir lutter nos deux enquêteurs improvisés. Justin Gray a bien compris que Jonah Hex, c'est l'assurance de réussir le lancement de ce titre, et de s'assurer un premier arc narratif aux ventes louables. Et ensuite, on passera vraiment aux histoires de cow-boys et d'indiens, où il y aura un autre subterfuge commercial (du genre, on change le titre, en All Star Jonah Hex?), qui le sait... Palmiotti et Grey ne sont donc pas près de se défaire de leur personnage fétiche, et sont épaulé par un Moritat fort à propos, dont le style correspond parfaitement aux exigences de ce genre de série. C'est une expérience de lecture à tenter, car ce premier numéro ne necessite aucune connaissance particulière de l'univers Dc, et propose un récit qui n'entre pas vraiment dans les canons de la geste superhéroïque. A suivre ces prochains mois, donc...


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