BATMAN INCORPORATED #8 : LA REVIEW

L'intérêt principal de ce huitième numéro de Batman Incorporated, c'est la mort d'un personnage important. La règle voudrait que je taise le nom de celui-ci, mais si vous avez un tant soi peu fait le tour du net ces temps derniers, je ne vais pas vous apprendre grand chose de bouleversant. autrement, considérez qu'il vous faut quitter cet article, pour ne pas vous faire spoiler.
Vous êtes encore là? Alors allons de l'avant. Il y a du rififi chez Wayne Enterprises, puisque le Leviathan a décidé de passer à l'action, et dans les grandes largeurs. Batman ne peut pas y faire grand chose, car entre temps il a été piégé par Talia Al-Ghul, et il doit se sortir d'une mauvaise passe : il est enchaîné dans un coffre fort qui coule à pic. N'importe qui ne remonterait jamais, mais vous connaissez Bruce Wayne, il a toujours un tour dans son sac. Pendant ce temps là, donc, c'est la débandade au siège de ses entreprises. Le piège se referme sur Nightwing et Robin, qui luttent côte à côte dans l'adversité. On sent que cette fois il va se passer quelque chose, et en effet, au terme d'un duel furieux et sanguignolent, le petit mais costaud Damian va y laisser des plumes. Et la vie. Un long combat ultra rythmé et où il n'est pas épargné par les coups, avant de se retrouver finalement empalé. Gageons que ça ne fait pas du bien, même quand on s'appelle Robin. Morrison joue donc encore au phénomène, et secoue le cocotier de la Bat-Family avec un événement tragique qui risque de laisser des traces. Certes, on devine que la mort d'un personnage aussi important, qui plus est potentiellement encore à exploiter (il est jeune et récent) risque d'être tout sauf définitive, mais pour l'instant, la question du remplacement commence déjà à poindre, et les paris vont bon train. Cotés dessins, Chris Burnham, une sorte d'ersatz de Frank Quitely, assure son job avec le style et le talent qui le caractérisent. Les corps sont un poil caricaturaux, boursouflés, parfois grotesques, mais l'ensemble colle bien avec le ton de la série et l'idée qu'on a fini par se faire de Damian Wayne. Sans être un génie du genre, il finit par séduire, dans un épisode qui se lit vite, surtout si on le compare avec les standards courants de Morrison, qui nous a habitué à des trames bien moins accessibles et contorsionnées. Un numéro très important à ne pas perdre, mais qui nous laisse toutefois avec un petit sentiment d'inassouvissement. 


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