La Justice League. La Justice League of America. La Justice League Dark. Dans l'univers d'après le grand reboot (New 52), il existe pour l'instant trois formations majeurs qui revendiquent une appellation assez similaire, mais dont les origines et les moyens d'agir sont parfois antagonistes. En conséquence, le récit de cet album est (en partie) celui d'un affrontement entre les trois équipes de héros censés nous protéger des pires menaces de l'univers. Tout d'abord La Justice League, qui a sauvé la planète de l'invasion de Darkseid, avec l'aide des plus gros calibres sur le marché (Superman, Batman, Wonder Woman...), mais qui est depuis quelque peu tombée en disgrâce à cause de mésaventures imprévues (le conflit avec Atlantis, par exemple, dans le tome 3). Ensuite, la Justice League of America, aux ordres du contre-espionnage américain, et qui compte dans ses rangs un aréopage d'individus pas forcément très équilibrés ou patients. Un assemblage discutable de fortes têtes (avec la présence énigmatique du Limier Martien) qui a comme mission implicite de s'opposer et de maîtriser la première Ligue citée en cas de besoin. Pour finir, la Ligue des Ombres (Justice League Dark) rassemblée autour de John Constantine. A l'image de son "leader", cette équipe est peu fiable et sujette à de multiples rebondissements. Elle a pour habitude de se mêler des affaires mystiques et ésotériques. Ces trois clans vont entrer en collision, et une forte tension va apparaître, encore exacerbée lorsque le jeune Billy Batson, sous son avatar de Shazam, dessine de violer les traités internationaux en vigueur, et pénètre sur le territoire du Kandhaq pour y disperser les cendres de Black Adam. La Justice League débarque pour le ramener à la frontière, et la JLA aussi, pour coffrer tout le monde et jeter le trouble. Sauf que Superman s'emballe, perd le contrôle au contact du Docteur Light, et apparemment ... le foudroie sur place.
Il faut dire aussi que peu de temps auparavant, Superman avait eu affaire à Pandora. Celle-ci était venue lui proposer d'ouvrir la fameuse boîte de Pandore, de laquelle se seraient échappés tous les maux de cette Terre, afin de les emprisonner à nouveau. Mais ça ne s'était pas bien passé, et Superman avait vite perdu le contrôle de ses pouvoirs. Cette"Guerre des ligues" est le fruit du travail de Geoff Johns, qui orchestre cette confrontation depuis le tout début de l'opération New 52. il reçoit pour l'occasion l'aide de Jeff Lemire, le scénariste habituel de la JLA Dark. Aux dessins, le niveau global est très élevé. On ne présente plus Ivan Reis (Green Lantern notamment) qui assure un très bon job sur la Justice League. Mikel Janin prend de plus en plus d'assurance et son trait souple et détaillé est de plus en plus remarquable. Reste Doug Mahnke, qui pour cette fois apparaît un ton en dessous, notamment desservi par un encrage trop gras. Trinity War se propose enfin d'apporter quelques réponses à la présence énigmatique de Pandora, et sur le rôle que joueront le Phantom Stranger et la Question, les deux autres condamnés depuis l'éternité, dans cette nouvelle réalité Dc qui conserve pas mal de doutes et d'incertitudes. C'est aussi l'opportunité de voir tous les gros bras en costumes se tirer la bourre et en découdre, avec notamment un Superman affaibli et en mauvaise posture. C'est enfin la porte d'entrée vers le grand événement qui va concerner deux des prochains tomes de la Justice League version librairie, à savoir Forever Evil, et le triomphe du mal. Des épisodes qui font avancer les choses, et durant lesquels l'univers Dc se refaçonne peu à peu, que je vous recommande donc de lire.
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