Dans la collection 100% Marvel (All-New Marvel Now) voici le retour de Moon Knight, personnage culte s'il en est. Marc Spector est un ancien mercenaire qui a quelques problèmes psychologiques évidents; outre le fait qu'il s'affuble d'un costume blanc pour aller combattre le crime durant la nuit, il possède aussi deux autres identités civiles qu'il utilise à certaines occasions. On a souvent comparé Moon Knight à Batman. Une sorte de Bright Knight, qui lui aurait comme crédo d'annoncer sa venue, d'être l'antithèse de l'ombre, comme il le souligne à plusieurs reprises dans ces nouveaux épisodes. Difficile de savoir si en réalité il possède véritablement les pouvoirs de Konsha, incarnation d'une déïté lunaire égyptienne ou si Marc à tout imaginé au point d'être en réalité un dément convaincu de posséder des dons formidables. Les différents scénaristes qui au fil des décennies se sont succédés se sont parfois contredit et aujourd'hui c'est au tour de Warren Ellis d'apporter sa pierre à l'édifice. Il propose une série de six épisodes tous indépendants les uns des autres, de petits récits qui ne nécessitent aucune connaissance particulière du passé du personnage. Pour commencer Moon Knight affronte un criminel qui dépèce ses victimes afin d'incorporer a son propre corps les morceaux qui lui servent. Ensuite il doit mettre hors d'état de nuire un sniper avide de vengeance avant de se retrouver au prise avec des fantômes. Ces premiers épisodes sont peut-être les moins palpitants de l'album, comme si Ellis cherchait encore ses marques, mais par contre les dessins de Declan Shalvey, et plus particulièrement sa mise en page, son story telling, frappent agréablement l'oeil dès les toutes premières planches.
Le Moon Knight de Shalvey est noir et blanc. Et rien d'autre. Le seul moment où on y trouve du rouge, c'est quand il se fait tabasser. Pour le reste, c'est une figure spectrale tout ce qu'il y a de plus visible, au beau milieu de la nuit. Il aime se faire annoncer. Les meilleurs moments, c'est lorsque le héros enquête sur une série de cobayes d'expériences sur le rêve, qui font tous les même songes, en même temps, et en deviennent fous. Là le dessinateur atteint l'apogée de son art, et certaines planches sont aussi belles que malsaines, en nous plongeant dans un rêve fongique inquiétant. Ensuite Moon Knight délivre une adolescente qui a été enlevée, en gravissant un à un les étages d'un immeuble désaffecté, et en distribuant à chaque fois une bonne ration de coups de pieds aux fesses. Pour finir, un flic frustré souhaite devenir le Spectre Noir (vieil ennemi de Moony) afin de gagner enfin la considération dans le regard des autres, mais va devoir déchanter... Ces petites histoires ne laisseront guère de traces dans la continuity Marvel, prise dans son ensemble, et c'est cela que certains reprochent à cet album. Il faut en fait le voir comme un exercice de style, une tentative de raconter quelque chose, sans se lancer dans une on-going à tiroirs, comme si les auteurs avaient bien conscience que tous les titres All-New Marvel Now au pedigree audacieux (Moon Knight, Elektra, Iron Fist...) n'étaient pas là pour perdurer et se pérenniser, mais destinés à s'éteindre au bout d'un an ou deux de parution. Au moins cette nouvelle mouture a t-elle le mérite de rendre une copie soignée, artistiquement aboutie, à défaut d'avoir l'ambition de faire de son personnage central un vrai héros incontournable de chez Marvel. Moon Knight restera un outsider poissard, ce qui ne gâche en rien le plaisir de lire ces épisodes.
Le Moon Knight de Shalvey est noir et blanc. Et rien d'autre. Le seul moment où on y trouve du rouge, c'est quand il se fait tabasser. Pour le reste, c'est une figure spectrale tout ce qu'il y a de plus visible, au beau milieu de la nuit. Il aime se faire annoncer. Les meilleurs moments, c'est lorsque le héros enquête sur une série de cobayes d'expériences sur le rêve, qui font tous les même songes, en même temps, et en deviennent fous. Là le dessinateur atteint l'apogée de son art, et certaines planches sont aussi belles que malsaines, en nous plongeant dans un rêve fongique inquiétant. Ensuite Moon Knight délivre une adolescente qui a été enlevée, en gravissant un à un les étages d'un immeuble désaffecté, et en distribuant à chaque fois une bonne ration de coups de pieds aux fesses. Pour finir, un flic frustré souhaite devenir le Spectre Noir (vieil ennemi de Moony) afin de gagner enfin la considération dans le regard des autres, mais va devoir déchanter... Ces petites histoires ne laisseront guère de traces dans la continuity Marvel, prise dans son ensemble, et c'est cela que certains reprochent à cet album. Il faut en fait le voir comme un exercice de style, une tentative de raconter quelque chose, sans se lancer dans une on-going à tiroirs, comme si les auteurs avaient bien conscience que tous les titres All-New Marvel Now au pedigree audacieux (Moon Knight, Elektra, Iron Fist...) n'étaient pas là pour perdurer et se pérenniser, mais destinés à s'éteindre au bout d'un an ou deux de parution. Au moins cette nouvelle mouture a t-elle le mérite de rendre une copie soignée, artistiquement aboutie, à défaut d'avoir l'ambition de faire de son personnage central un vrai héros incontournable de chez Marvel. Moon Knight restera un outsider poissard, ce qui ne gâche en rien le plaisir de lire ces épisodes.
C'est Marc Spector et pas Specter (petite erreur de frappe je suppose). Très bon album, sans prétention mais qui m'a fait passer un agréable moment de lecture. Le dessinateur est très à l'aise dans les scènes de combat. Il y a du mouvement et c'est très fluide.
RépondreSupprimerComme quoi on peut toujours relire trois quatre fois avant de mettre en ligne, une boulette finit toujours par passer. C'est SpectOr bien entendu, et c'est corrigé. Merci et bonne fin de week-end.
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