SUPERMAN AMERICAN ALIEN #1 : LA REVIEW

Autant le dire tout de suite, la grande qualité de Superman American Alien, ce n'est pas l'originalité. Il s'agit d'une mini série en sept volets, censée nous raconter des épisodes inédits de l'enfance de Superman, dans sa ferme du Kansas et entouré de l'amour des Kent, ses parents adoptifs. Le genre de choses que vous avez déjà lu quelque part, et qui forcément ne peut donner naissance à des récits inoubliables ou cruciaux, car depuis le temps, on serait au courant! Max Landis passe sur l'arrivée du bambin sur Terre à bord de sa capsule, et choisit de commencer son histoire avec un ado aux premières armes, qui découvre la faculté extraordinaire de pouvoir voler. Enfin, ce mot est un peu exagéré, car il ne contrôle ni le moment où ça lui arrive, ni se semble en mesure de planifier ses trajectoires et d'utiliser son don comme il le voudrait. Du coup Clark a des difficultés aussi bien à l'école que lors des sorties entre amis (quand il se rend avec Lana Lang au cinéma en plein air, par exemple). Le futur homme d'acier est ici dans une position de faiblesse : un enfant (presque) comme les autres qui subit l'apparition de pouvoirs non désirés, mais fichtrement extraordinaires. Là où je n'ai pas tout saisi, c'est quand les Kent décident de faire appel à un médecin pour pouvoir examiner le garçon. Bien sur le praticien se rend compte que son patient n'est pas exactement comme les autres. Et la discrétion dans tout ça? Le monde extérieur n'est-il pas censé ignorer les pouvoirs de Clark? Vous connaissez un médecin qui ne serait pas alarmé de découvrir un enfant qui émet des radiations, à la manière d'un four à micro-ondes? Passons sur cet point absurde et allons droit au style. Qui s'apparente au manga, et vise un public franchement jeune. Des lignes cinétiques au visages des personnages (les parents Kent prennent un sérieux coup de jeune. Vous aviez déjà vu Jonathan comme ça vous?) on a quand même du mal à se plonger dans l'ambiance tant cette version là semble une mise à jour 2.0 bien trop exagérée et peu subtile. Ok les couleurs sont jolies et la nostalgie fonctionne assez bien en raison de quelques moments bien choisis (le gamin dans le ciel avec ses habits troués, qui évoquent discètement la cape à venir de Superman) mais Nick Dragotta n'est peut être pas le choix le plus intelligent pour cette parution. Ou s'il est ce choix là, c'est pour s'adresser à un public dont je ne fais pas partie, désolé. Une lecture globalement sympathique et rapide (ça se lit vite) mais qui n'apporte strictement rien au mythe du héros et sa longue carrière. Un bonbon acidulé pour patienter avant la cantine, à dévorer à la récréation, mais sans grand apport calorique. 


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