CIVIL WAR II KINGPIN #1 : WILSON FISK REVIENT AUX AFFAIRES

Quand le chat n'est pas là, les souris dansent... vous connaissez tous cet adage. C'est un peu ce qui se passe en ce moment chez Marvel, avec la seconde Civil War du nom. Pendant que les super-héros sont occupés à se taper dessus et se divisent en deux factions antagonistes, le sous-bois criminel s'agite plus encore lorsque Wilson Fisk est de retour en ville; Il avait passé quelques temps du côté de San Francisco, mais les bonnes vieilles habitudes ne meurent jamais, et le revoici très motivé et déterminé comme jamais à reprendre ce qui lui revient de droit. Certes le Caïd est actuellement un peu court en terme d'argent et d'hommes, et son travail quotidien ressemble autant à du bluff qu'à du trafic d'influence. Son discours vis-à-vis des super-héros est très cynique et pourtant en partie juste; il conteste notamment le fait que désormais ils utilisent Ulysses, un inhumain doté du don de voir et d'anticiper les crimes à venir, pour les stopper avant même qu'ils puissent se produire. Est-il juste d'incarcérer un criminel avant que celui-ci ait pu passer à l'action, sur la base de l'assurance qu'il allait le faire, que ce n'était qu'une question de temps? La prévention peut-elle justifier l'arrestation? Le Kingpin a un nouvel homme de main qui s'appelle Janus, et qui lui aussi semble être un inhumain; particularité du jeune homme il apparaît que ses actions échappent au pouvoir de Ulysses, ce qui en fait un individu recherché et important pour la pègre locale. Matthew Rosenberg nous raconte ici une histoire au vitriol, avec de l'humour ,de la tension. Et bien sur Wilson Fisk, dont le seul charisme suffit à faire naître le respect et la méfiance, au détriment de ceux qui veulent le trahir, comme Bushwacker qui se fait marcher dessus littéralement. Côté dessin le style de Ricardo Lopez Ortiz est très particulier et lorgne un peu du côté du travail de Michael Lark, au début des années 2000 sur Daredevil. Mais c'est beaucoup moins sombre, plus caricatural et humoristique : soyons honnêtes, par moment on découvre aussi certains visages pas forcément très esthétiques. En complément une histoire bonus nous raconte les origines de Janus, de sa rencontre avec Black Cat jusqu'au moment où il découvre ses nouveaux dons. Nous tenons là un tie-in correct, une sortie relativement intéressante, qui se lit facilement et qui a le mérite de brouiller davantage encore les cartes entre ceux qui sont censés faire le bien, et ceux qui se complaisent dans le mal. La Guerre Civile est cette fois avant tout un conflit moral et éthique. 


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