THE FLASH TOME 4 : EN NEGATIF

C'est l'heure du grand changement et des grands affrontements pour Flash, dans le quatrième volume de ses aventures New 52. Barry Allen a décidé d'avancer dans la vie et cela signifie se mettre définitivement en ménage avec Patty Spivot; ils ont trouvé un appartement et cette fois-ci ils vont enfin pouvoir entamer une véritable vie de couple. Hélas le côté super-héroïque de Barry continue de poser des problèmes : tous ses proches et connaissances qui ont été plongés momentanément dans la force véloce ont hérités des pouvoirs similaires aux siens, et sont la cible d'un tueur qui les assassine les uns après les autres; autrement dit dans la liste figure Iris West, qui pourrait bien passer l'arme à gauche elle aussi. L'assassin qui sévit en toute impunité porte un costume ressemblant étrangement à celui de Flash, mais en plus sombre et agressif : voici venir le Nega-Flash. Vous l'aurez compris tout de suite, il s'agit de l'héritier spirituel des ancien Professeur Zoom  ou autre Reverse Flash, qui ont fait la légende du titre. Seulement si ces derniers avatars étaient des antagonistes extrêmement dangereux et sources de sagas inoubliables, la version plus moderne est assez décevante. Ses origines sont plutôt rapidement bâclées et dévoilées, et nous avons du mal à éprouver un enthousiasme réel pour ce personnage. Au passage Flash à aussi une explication musclée avec le jeune Bart, alias Kid Flash, qui a emprunté son patronyme sans lui demander la permission. Là encore il s'agit d'une nouvelle mouture, bien moins charismatique que l'ancien Impulse. Au risque de se répéter, nous éprouvons une nostalgie certaines pour ce qui existait avant. Francis Manapul (aidé de Brian Buccellato) fait de son mieux pour livrer un récit construit et haletant, et mis à part la fin et le début, le manque de profondeur et d'attachement sincère aux événements fait que les lecteurs les plus anciens peinent à adhérer véritablement à cette dynamique. Ce n'est pas mauvais, loin de là, c'est juste qu'il manque un supplément d'âme. 


Si je reste volontairement évasif sur l'identité du Nega-Flash, c'est tout simplement parce que je pense à ceux qui n'ont pas encore lu ces épisodes publiés une première fois en kiosque. Je ne souhaite pas vous gâcher la surprise, bien que pour être honnête il ne s'agit pas de quelque chose de bouleversant. Ce tome 4 comprends 5 épisodes de la série régulière "classiques" plus deux numéro un peu particuliers; tout d'abord le #23.2 est consacré au négatif de Flash. C'est là qu'on découvre son background familial, ses motivations, les raisons pour lesquelles il a vécu un traumatisme et pourquoi il décide à sa manière d'y remédier, de la façon la plus extrême. Il faut attendre ces pages pour que le vilain ait enfin une personnalité crédible; dommage car ça vient un peu tard. Néanmoins on comprend qu'il fallait garder le suspense le plus longtemps possible. Au dessin Scott Hepburn s'en sort assez bien, et son style n'est pas très éloigné de celui de Manapool. L'autre épisode un peu particulier est celui qui est centré autour d'un événement qui n'a rien à voir avec le Flash. Nous voici en l'an zéro, qui est issu des pages de Batman. Comme par hasard, à l'époque où la ville de Gotham City a été plongé dans le noir par une impulsion électromagnétique, la plupart des autres grands personnages de DC Comics s'y trouvaient aussi... c'est quand même bien pratique! Barry Allen par exemple; il y menait une enquête, et ce n'est pas tout! Il rencontre une Iris West journaliste, et c'est là qu'ils vont échangé leur premier baiser. Bien entendu si vous êtes un lecteur au long cours et que vous savez déjà tout de la romance entre les deux, il y a presque de quoi crier au scandale et arracher les pages pour les faire disparaître à jamais. Cela dit on a droit à du Chris Sprouse au dessin, et c'est toujours une bonne chose de le voir sur une série régulière. Je vous le répète, la lecture est globalement agréable, et cela se tient. Le problème c'est lorsqu'on met ces épisodes en comparaison avec la longue légende de Flash, et que l'on se rend amèrement compte qu'il était préférable de garder l'ancienne version, et toute sa continuity. Tout est ici plus facilement abordable, mais aussi tout a beaucoup moins de saveur.





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