Le moment n'est pas des plus joyeux pour la Ligue de Justice. Le groupe vient de subir une perte importante, puisque Superman est mort! Du coup l'idée la plus brillante de Batman est d'engager -pour augmenter la force de frappe du team- Superman... oui, car il y a un autre homme d'acier dans la ville, celui qui autrefois évoluait dans l'univers narratif d'avant les New 52 et qui est marié avec Loïs Lane, et père d'un enfant. Et il ne sera pas de trop pour repousser la menace du jour. Comme très souvent lorsqu'il s'agit de décrire un scénario apocalyptique, les auteurs ont recours à un méchant issu de l'espace. Ici il s'agit carrément d'une invasion alien avec un énorme parasite appelé le moissonneur (Harvester) et qui est venu décimer la planète. Et encore il semblerait qu'il ne soit que le précurseur d'une armée à sa suite... soyons honnêtes il n'y a pas une grande profondeur dans le numéro qui ouvre cet album, le one-shot Rebirth. Pas le temps de faire dans l'introspection ou l'analyse de ce que ressentent les personnages, même le drame vécu par Wonder Woman (elle a perdu celui qu'elle aimait tout de même) est juste ébauché, et cela manque complètement de pathos. Bryan Hitch a choisi l'action, c'est sous cet angle qu'il nous présente cette vingtaine de pages censée faire la jonction entre les cinq dernières années chez DC Comics et ce qui nous attend dans les mois prochains. C'est bien cela le problème, le manque d'émotion. On entendrait presque l'éditeur murmurer derrière les héros "bon certes Superman est mort, mais on a tout de suite trouvé un remplaçant, en fait on l'admet on s'est planté ces derniers temps, et là il faut qu'on revoit notre copie, et vite" .
Hitch fait de son mieux au dessin; sur certaines planches c'est vraiment très beau et on se rend compte à quel point il est capable d'être efficace dès lors qu'il s'agit de s'attacher aux détails ou aux poses des personnages. Mais à d'autres endroits on a l'impression que l'artiste bâcle un peu des visages ou plusieurs cases, et le sentiment global est celui d'une précipitation coupable dans la représentation des combats et de l'urgence du champ de bataille.
Cela ne s'arrange guère avec le premier arc narratif proprement dit, qui amène sur le devant de la scène Les machines du chaos. Là encore Hitch joue le surdosage, en balançant au visage du lecteur tout les poncifs du genre, dans la catégorie séries catastrophistes, avec invasion et menaces planétaires. Des aliens, des humains contrôlés, le danger au coeur de la Terre, tout y passe sans jamais nous convaincre. Les différents membres de la Justice League n'ont pas le temps et le loisir d'approfondir leur vécu, leurs relations, et c'est juste un concours de qui tape sur qui, de quelle manière, avec quelle force. Tony Daniel au dessin est l'assurance de planches spectaculaires, réussies, et ici c'est encore le cas, même si on pourrait signaler qu'on l'a déjà vu plus inspiré, comme si lui aussi (et Sandu Florea son encreur) avait bien compris qu'il fallait là payer les traites et lancer un titre Rebirth en grandes pompes, sans pour autant s'investir corps et âme dans un projet qui n'en a pas beaucoup, d'âme. C'est bien dommage tout ceci, car avec le film qui s'annonce prochainement, et un niveau qualitatif moyen fort honnête, l'opération Rebirth se devait de donner une place importante et choyée à la Ligue de Justice. Au lieu de cela, on plafonne dans le nanard à grands effets spéciaux, lunettes trois D sur le nez, pour une profondeur de l'image, qu'on ne retrouve guère dans le scénario.
Cela ne s'arrange guère avec le premier arc narratif proprement dit, qui amène sur le devant de la scène Les machines du chaos. Là encore Hitch joue le surdosage, en balançant au visage du lecteur tout les poncifs du genre, dans la catégorie séries catastrophistes, avec invasion et menaces planétaires. Des aliens, des humains contrôlés, le danger au coeur de la Terre, tout y passe sans jamais nous convaincre. Les différents membres de la Justice League n'ont pas le temps et le loisir d'approfondir leur vécu, leurs relations, et c'est juste un concours de qui tape sur qui, de quelle manière, avec quelle force. Tony Daniel au dessin est l'assurance de planches spectaculaires, réussies, et ici c'est encore le cas, même si on pourrait signaler qu'on l'a déjà vu plus inspiré, comme si lui aussi (et Sandu Florea son encreur) avait bien compris qu'il fallait là payer les traites et lancer un titre Rebirth en grandes pompes, sans pour autant s'investir corps et âme dans un projet qui n'en a pas beaucoup, d'âme. C'est bien dommage tout ceci, car avec le film qui s'annonce prochainement, et un niveau qualitatif moyen fort honnête, l'opération Rebirth se devait de donner une place importante et choyée à la Ligue de Justice. Au lieu de cela, on plafonne dans le nanard à grands effets spéciaux, lunettes trois D sur le nez, pour une profondeur de l'image, qu'on ne retrouve guère dans le scénario.
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