Armstrong, en fait Aram Ani-Padda, un immortel qui arpente la Terre depuis 6000 ans, est aussi un ivrogne invétéré, pour qui faire la fête et s'adonner à tous les excès alcoolisés est une manière de passer le temps, les siècles. Obadiah Archer est pour sa part un jeune idéaliste, entraîné à devenir une arme humaine, censé éliminer celui que ses parents nommaient tour à tour Satan ou l’Antéchrist (Armstrong donc...), et qui était en fait le seul rempart face à leurs plans diaboliques de conquête mondiale. Les deux compères se sont trouvés, et depuis ils ont une influence bénéfique l'un sur l'autre. Surtout pour Armstrong, qui devient peu à peu moins égoïste et inconséquent, et se rend compte de la manière peu cavalière avec laquelle il a traité nombre de ses amis, durant des millénaires. C'est d'ailleurs pour tenter de réparer une bévue de ce type qu'il plonge dans les tréfonds de sa besace magique, où il a accumulé toutes sortes d'artefacts (surtout des bouteilles...) durant sa longue carrière. Mais impossible d'en ressortir, car l'incarnation du Dieu de la fête, Bacchus (forcément) a prévu de se venger de son ennemi, et seule l'intervention d'Archer pourrait bien permettre à l'immortel de retrouver le jour libre. Un Archer qui a aussi besoin d'aide, et c'est du coté de Mary-Maria, sa soeur, qu'il pourra la trouver (ou pas), sachant que la demoiselle est à la tête d'une secte de nonnes assassines. C'est donc le joyeux bordel avec Rafer Roberts, une série qui ne se prend absolument pas au sérieux, où les rebondissements sont des plus loufoques, et baignent dans le vomi et les volutes alcoolisées. On y croise une galerie d'intervenants des plus déments, avec des gobelins, un homme poisson, et des litres, des milliers de litres de spiritueux en tous genres, qui sont mêmes utilisées comme instruments de torture.
Le style de David Lafuente s'adapte le plus possible à l'ambiance du titre, c'est à dire qu'on est vraiment dans un domaine très cartoony/manga, loin, fort loin, des canons des comics standards, avec parfois une simplification extrême des vignettes, pour une expressivité immédiate totale (les traits des visages qui peuvent s'estomper par exemple, la caricature symbolisant l'action). Si vous êtes allergiques à ce choix artistique, inutile de tenter la lecture.
S'agissant d'un gros pavé proposant douze épisodes, il y a bien entendu d'autres aventures qui vous tendent les bras. Notamment une excursion des plus dingues dans un cirque soviétique, tenu en secret par des savants fous, qui tentent d'utiliser l'Adn d'Armstrong pour percer le mystère de l'immortalité. Résultat, ils sont la source de la création d'individus disgracieux et pervertis, à l'image de leur matériau génétique de départ. Des hybrides humains/Armstrong, dont l'inénarrable Gub Gub, nabot mutique et pervers, qui va accompagner les deux héros dans leurs pérégrinations. Qui vont les emmener à la recherche de l'épouse elle aussi millénaire d'Armstrong, la belle (autrefois) Andromède, et affronter les ultra riches des 1%, qui mijotent un complot capitaliste pas piqué des vers. Mike Norton est le second dessinateur d'importance sur cet album, et si le ton est là aussi forcément drôle et donc voué à la caricature cartoony, ça reste plus lisse et convenu que Lafuente, donc moins difficile à assimiler quand on est admirateur de comic books ultra sérieux et réalistes. Cerise sur le gâteau, n'oublions pas non plus le flirt entre Archer et Faith, qui prend ici une vraie dimension romantique, avec notamment un premier diner qui est joliment écrit, touchant et naturel.
Bliss ajoute une longue galerie de variant covers, des croquis, et l'ensemble, pour 28 euros, est donc vendu à un prix raisonnable. C'est drôle, part dans tous les sens, peut-être lu aussi par votre petit cousin de douze ans, bref, c'est de l'accessible immédiat pour toutes et tous. Mais ce sera difficilement un hit chez la génération des quadras qui a grandi au Strange, et souhaite d'autre enjeux, une autre approche.
S'agissant d'un gros pavé proposant douze épisodes, il y a bien entendu d'autres aventures qui vous tendent les bras. Notamment une excursion des plus dingues dans un cirque soviétique, tenu en secret par des savants fous, qui tentent d'utiliser l'Adn d'Armstrong pour percer le mystère de l'immortalité. Résultat, ils sont la source de la création d'individus disgracieux et pervertis, à l'image de leur matériau génétique de départ. Des hybrides humains/Armstrong, dont l'inénarrable Gub Gub, nabot mutique et pervers, qui va accompagner les deux héros dans leurs pérégrinations. Qui vont les emmener à la recherche de l'épouse elle aussi millénaire d'Armstrong, la belle (autrefois) Andromède, et affronter les ultra riches des 1%, qui mijotent un complot capitaliste pas piqué des vers. Mike Norton est le second dessinateur d'importance sur cet album, et si le ton est là aussi forcément drôle et donc voué à la caricature cartoony, ça reste plus lisse et convenu que Lafuente, donc moins difficile à assimiler quand on est admirateur de comic books ultra sérieux et réalistes. Cerise sur le gâteau, n'oublions pas non plus le flirt entre Archer et Faith, qui prend ici une vraie dimension romantique, avec notamment un premier diner qui est joliment écrit, touchant et naturel.
Bliss ajoute une longue galerie de variant covers, des croquis, et l'ensemble, pour 28 euros, est donc vendu à un prix raisonnable. C'est drôle, part dans tous les sens, peut-être lu aussi par votre petit cousin de douze ans, bref, c'est de l'accessible immédiat pour toutes et tous. Mais ce sera difficilement un hit chez la génération des quadras qui a grandi au Strange, et souhaite d'autre enjeux, une autre approche.
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