Lorsque sort Secret War, en 2004, il apparait évident que ce travail est le fruit de la situation géo-politique mondiale. La guerre du golfe est à peine terminée, que le conflit en Irak semble poindre. Sans parler des attentats du onze septembre 2001, et de la théorie du complot qui remet désormais en cause toute l'actualité marquante sur le globe, entre conspirations délirantes et septicisme désabusé. C'est dans ce climat que Brian Bendis signe sa première oeuvre d'importance pour Marvel, qui dès le titredégage comme un fort parfum de nostalgie(les fameuses Guerres Secrètes des années 80). Il y a de tout cela dans Secret War : les armes de destruction massive qui peuvent à elles seules semer morts et désastres à uneéchelle impensable auparavant, l'état voyou qui ne s'embarasse pas de la vérité et de la déontologie politique, la necessité d'une riposte immédiate et forte au terrorrisme menaçant.
Comme si les Etats-Unis, à travers Marvel, souhaitaient expliquer, et presque excuser, le modus operandi choisi pour régler les problèmes du Moyen-Orient. Nick Fury, espion maître de la maison des idées, et toujours sur le pont lorsqu'il s'agit de nager dans l'océan des secrets d'état, est bien entendu le centre focal de ce récit que n'aurait pas renié Machiavel lui même. Il monte rapidement une petite équipe de super héros barbouzes pour intervenir illégalement (et secrètement) en Latvérie, afin de mettre un terme aux technologies de pointe qui semblent monnaie courante auroyaume de Fatalis. Mais le patron du S.h.i.e.l.d ne s'embarasse pas non plus des détails et de la bienséance. Il a mêmel 'intention d'effacer de la mémoire des membres de son commando, leurs agissements discutables et discutés. GabrieleDell'Otto dessine le tout avec maestria. Des planches picturales de toute beauté qui saisissent l'instant. C'est efficace, fort, même si un peu figé. La séance de rattrapage est pour juillet.
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