En avril, ne perd pas le fil. Car cette fois, c'est bel et bien fini. Avengers Vs X-Men tire sa révérence avec un dernier numéro que certains souhaitaient dantesque, inoubliable, et qui ne servira à rien d'autre que de faire le pont entre cet événement discutable, et le futur de Marvel, que vous allez apprendre à connaître sous l'appellation Marvel Now! Attention spoiler, si vous ne voulez rien savoir cet article n'est peut être pas fait pour vous.
La bataille finale (ou presque) fait rage entre mutants et Vengeurs. Enfin, mutants, c'est un grand mot, car la folie de Scott Summers a convaincu la plupart de ses congénères de changer de camp, et Magneto est même aller chercher de l'aide en la personne du professeur Xavier. C'est bien le père tutélaire de Scott qui va être au centre de la scène. Lui aussi a plusieurs squelettes dans l'armoire, et ces dernières années ont vu sa figure de vieux sage vaciller, et ses méfaits prendre peu à peu le pas sur un parcours jusque là exemplaire (revoir sur ce blog la chronique récente de Deadly Genesis) . Mais peut-il, avec l'aide des Avengers (et de Hulk qui est recruté en début d'épisode, mais ne sert finalement pas à grand chose), stopper Summers et faire revenir un semblant de calme dans la tempête? La réponse est évidente pour tous ceux qui savent de quoi est capable la force du Phénix, qui a la fâcheuse habitude, au contact de l'hôte et de l'esprit humain, de perdre le sens de la mesure, pour devenir le Phénix Noir. La lutte entre l'ancien élève et le mentor va être pathétique et poignante, et se solder par un crime. Une nouvelle mort attendue, tant le jeu ces derniers temps était de deviner qui aller finalement casser sa pipe, à l'occasion de la conclusion de AvX.
Exit le professeur Xavier, donc. Pour combien de temps? Je reste dans l'idée qu'il est impossible de programmer un tel évènement depuis des années, de l'étaler sur douze numéros et d'en faire la pierre angulaire de la réponse Marvel à l'offensive Dc (The New 52), pour se contenter d'un aussi maigre bilan, sur le champ de bataille. La vraie conclusion, dans le dernier épisode, nous prépare une nouvelle phase de l'univers Marvel, où il sera nécessaire, vital, de passer à la vitesse supérieure et de retrouver ce grand souffle époque qui permettait autrefois de tisser une tapisserie chorale de haute volée. Olivier Coipel n'a jamais été aussi bon aux dessins, c'est un régal pour les yeux, aussi bien au niveau du trait pur et appliqué que dans la composition des planches, la grande lisibilité et le talent dans la façon d'agencer tous ces héros, quand ils évoluent groupés. Du grand art. Les dialogues fusent avec justesse, puisque c'est Bendis qui s'en occupe tout particulièrement cette fois-ci. On en arrive presque à croire que par la grâce de ce final AvX peut encore être sauvé, et que ce (trop) long évènement si décrié peut nous offrir une sortie de scène sous les applaudissements. Au bord du néant, AvX refuse de mourir, et semble nous avertir : Vous n'avez pas encore tout vu, restez avec nous jusqu'à la dernière case. Hélas, au delà des effets d'annonces, des moments sympathiques et de l'angoisse et l'exaltation qui étreignent toujours le lecture crédule lorsqu'arrive la fin d'une telle épopée, force est d'admettre que 12 numéros et autant de battage pour une conclusion si maigre et indigente, c'est pour le moins discutable. AvX n'a pas tenu ses promesses.
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