Vous trouvez le temps long en ce week-end de Pâques et vous souhaitez rire un bon coup, tout en restant dans le domaine des super-héros? Je vous conseille de faire deux trois recherches sur le Web, si ce n'est déjà fait, et de vous intéresser au cas oh combien douloureux du téléfilm consacré à Nick Fury, avec dans le rôle titre un certain David Hasselhoff, le même qui est passé à la légende en courant sur les plages de Malibu, et au volant de K-2000, la voiture intelligente. Dans ce B-movie à peine assumé, Nick Fury a décidé de s'exiler dans le Yukon, depuis la fin de la Guerre Froide. Mais lorsque la menace de l'Hydra se fait de plus en plus pressante, il accepte de reprendre du service pour le bien de la nation. Il faut dire que la fille du Baron Von Strucker, qui autrefois gouvernait l'organisation criminelle, a pris le commandement et menace le monde avec un virus ultra virulent. Viper -c'est d'elle qui s'agit- pourra t-elle être arrêtée à temps? En attendant, si le gouvernement américain refuse de payer un billion de dollars, le virus sera lâché dans Manhattan.
Le problème avec ce Fury là, c'est que Hasselhoff est tout de suite bien identifiable, et qu'il nous est impossible de le voir autrement que sous les traits des personnages que nous lui connaissons déjà. Il ne s'en sort pas trop mal, finalement, compte tenu qu'il n'est pas non plus un acteur de premier plan. Les costumes, l'ambiance générale, ne sont en somme pas si mauvais, et avec plus de moyens et d'ambition, il aurait été possible de faire un film décent. Le hic, c'est que les scènes d'actions sont peu convaincantes, comme filmées au ralenti. Que des missiles en carton pâte, ou des maquettes grossières en guise de vaisseaux high-tech, ça passe mal de nos jours. Le Shield d'alors, c'est de la caricature complète de ce que le téléspectateur moyen pouvait attendre de ce type d'organisation, avec un budget serré à l'os qui oblige à certaines concessions dommageables. A voir tout de même pour se faire une idée ce que pouvait être voilà une vingtaine d'année l'esprit d'adaptation qui soufflait chez Marvel (encore que ce téléfilm date de 1998). Loin des feux pyrotechniques d'aujourd'hui, on se débrouillait parfois avec des bouts de ficelle, pour faire rêver le lecteur devenu spectateur, le temps d'un film ou d'une série ingénue, qu'on regarde de nos jours avec un poil de honte, ou de condescendance. Nick Fury sans K-2000 et sans Pamela Anderson, ça mérite un regard, non?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!