L'ère Brian Bendis
est officiellement morte et enterrée, et c'est au tour de Jonathan Hickman de
prendre la relève. Avengers (tout court) est le fer de lance de la famille, le
mensuel qui met en scène les plus grands héros de la Terre dans toute leur splendeur.
Le problème du scénariste, c'est cette tendance à la décompression maximale, à
ces histoires au long cours, qui lues sur le moment, chaque mois, semblent
n'avancer qu'à pas de fourmis, et ne prennent toute leur cohérence qu'une fois
rassemblée et appréciée dans leur totalité. Là encore, le début de ces nouveaux
Vengeurs est cryptique, puisque nous apprenons de la bouche de Tony Stark qu'un
gros malheur à frappé nos héros, et que petit à petit nous remontons le temps
pour tenter d'y voir plus clair. La bonne pioche, c'est la création d'une
nouvelle menace d'importance pour les Avengers, une race surpuissante (les
Bâtisseurs) menée par un certain Ex Nihilo, et ses compagnons d'armes Aleph (un
robot sans pitié) et Abyss (sa soeur). Ce trio hésite entre deux hypothèses :
détruire notre planète, ou la faire "évoluer" artificiellement, vers
quelque chose d'autre, en en bouleversant la biosphère par le biais de bombes
évolutives. La force de frappe dont ils disposent, depuis la planète Mars, est suffisante
pour mettre la pâtée aux Vengeurs (qui sont fait prisonniers) et pour humilier
Captain America, qui est renvoyé chez nous comme le messager révélateur de la
menace. Une erreur stratégique, car Steve Rogers et Tony Stark avaient anticipé
le problème, en décidant de passer à la vitesse supérieure, en ouvrant les
portes des Avengers a de nombreux héros réservistes, pour en faire une armada
qui a réponse à tout. L'occasion de revoir des individus comme Hyperion,
smasher (de la Garde Impériale Shi-Ar) ou encore Solar et Rocket, deux anciens
New Mutants qui sont recrutés pour l'occasion. Le tout est mis en image par les
jolis crayons tout en retenue de Jerome Opena, qui pèche toutefois dans la
caractérisation de plusieurs visages, et n'est pas très aidé par la colorisation minimale de Dean White. Le verdict d'UniversComics? Mention bien. La série part
sur de bons rails, propose un adversaire de poids qui va poser bien des
problèmes aux Vengeurs, et introduit une nouvelle menace qui est destinée à
peser fortement sur les idées futures d'Hickman concernant Iron Man et
consorts. On sort du style soap-opera de Bendis, le changement a du bon, car se
renouveler, c'est parfois le gage de ne pas tomber dans la sclérose invalidante.
AVENGERS est publié dans la revue du même nom (Avengers, donc) chez
Panini. Chaque mois, deux épisodes. Les deux premiers sont en kiosque depuis le
2 juillet, donc
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