Aric de Dacia est un guerrier, un vrai. Au passage, on devrait dire la Dacie, ce territoire correspondant plus ou moins à l'actuelle Roumanie, à l'époque romaine. Mais revenons à Aric. Contre les armées du général Flavius Stilicho (le h est de trop, décidemment...) les rudes wisigoths subissent un cuisant revers, dans le nord de l'Italie. Beaucoup d'entre eux restent au sol, et la mère et la femme d'Aric sont gardées captives par les vainqueurs du jour. De quoi nourrir une vengeance brulante et inextinguible, de quoi fomenter un dernier assaut suicidaire, contre des ennemis plus puissants en nombre et en armes. Aric et ses fidèles repartent à l'assaut de nuit, mais ils tombent en chemin sur un vaisseau extra-terrestre et d'étranges créatures, dont ils vont devenir les prisonniers, les esclaves. Emportés au plus profond de l'espace, condamnés à travailler des années durant dans une sorte de jardin alien, qui ressemble à une nurserie végétale, Aric et les siens trouvent un jour la force de tenter une évasion désespérée. Qui pourrait bien réussir, lorsque le meneur se retrouve investi de la puissance formidable d'une armure jusque là vénérée par les créatures aliens, l'armure de Shanhara. Tous ceux qui ont tenté de la posséder sont morts dans l'instant, sauf Aric, qui survit, et devient une arme de vengeance, le plus grand héros de l'univers Valiant, X-O Manowar
Voici donc le retour de la série phare de chez Valiant, première salve du renouveau de cet éditeur, qui a trouvé en Panini (collection Fusion) une chance inespérée de gagner le lectorat français. X-O Manowar a connu son heure de gloire voici une vingtaine d'année, et l'histoire reprend là de zéro, suivant un synopsis très fortement calqué sur celui d'origine. C'est Robert Venditti qui dépoussière Aric et son armure. Connu jusque là pour être l'auteur de The Surrogates, série qui amménera ensuite le film Clones, avec Bruce Willis, Venditti est aussi depuis peu le successeur de Geoff Johns sur Green Lantern, chez Dc. Une investiture pesante et méritée, une chance incroyable de se retrouver au firmament des super-héros, ou de se griller prématurément. Cary Nord assure une partie graphique fort honorable, son style étant volontairement noirci et subtilement souillé par l'encrage de Stefano Gaudiano. Un autre artiste fort utile puisque l'action se déplace ensuite dans l'Italie de notre époque, pour de savoureux moments. C'est un spectacle jouissif lorsque Aric se retrouve projeté dans le Colisée, sous le canon des forces spéciales qui voient en lui un terroriste. Le héros plongé dans une époque qui n'est pas la sienne, en bute à l'incompréhension, au quiproquo temporel et culturel, fait toujours son effet quand il est narré avec conviction et sens du rythme. X-O Manowar ne nécessite aucune connaissance particulière des super-héros. C'est un titre qui se veut nouveau, fonctionne très facilement et déroule une trame efficace et qui donne envie d'en savoir plus, et vite. C'est incontestablement une lecture à recommander cet automne. Donnez une chance à Valiant, vous pourriez vite ne pas vous en passer.
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