DEADPOOL #1 : LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT

Un Deadpool, pour les fans que vous êtes, ce n'est pas assez? Alors vous allez avoir de quoi vous réjouir, car le nouveau titre targué All-New All-Different qui vient d'être lancé aux States vous permet de découvrir pas moins de sept Deadpool(s). Une démultiplication qui a aussi son revers de la médaille : exit le personnage complètement cinglé aux aventures (parfois) désopilantes; ici le cadre est presque "normal" et le ton bien plus sérieux et classique que ce à quoi Gerry Duggan nous avait habitué. Jouant sur le fait que le mercenaire disert est omniprésent dans nombre de comics en ce moment, le scénariste nous offre une version inédite : Deadpool mène de front sa carrière au cinéma, et il assemble un groupe d'apprentis Deadpool(s), qui se réunissent au sein d'une association du type Heroes for Hire, autrement dit les héros à louer, sur gage. Wade Wilson est désormais mieux inséré et a un nouveau statut dans l'univers Marvel, depuis qu'il a intégré les Uncanny Avengers et su faire fructifier sa popularité montante à coups de merchandising bien pensé. Nous faisons donc connaissance avec ce groupe, composé de figures plus ou moins connus, comme Stingray (Manta en Vf) ou Solo, et Duggan se charge de mener la revue à coups de petites remarques acides ou sarcastiques, bien amenées et pertinentes. On appréciera le fait qu'en prenant les commandes de cette série (reprenant pour être exact, car il était déjà là dans la version précédente) parallèlement à son nouveau job sur Uncanny Avengers, il peut écrire la destinée de Deadpool en en contrôlant à la perfection les paramètres, pour le rendre incontournable, dans le bon sens du terme, et pas seulement mercantile. Comme toujours avec cette vague de All-New All-Different, on guette au détour de certaines pages des informations à glaner sur ce qui a pu se produire durant la période creuse de huit mois censée séparer la fin des Secret Wars (pas encore terminées en réalité...) et ce futur incertain qui nous sert de présent. Mais là aussi on reste sur notre faim, pas de vrai spoiler ou d'indication flagrante. Reste à parler de Mike Hawthorne, le dessinateur, qui assure un excellent travail, avec beaucoup d'action et de poses aussi simples, directes qu'efficaces, qui rendent certaines planches fort agréables à étudier, et une caractérisation sympathique des différents Deadpool(s) au service du vrai Deadpool. Au bout du compte, des débuts qui peuvent dérouter (comme la scène d'introduction avec un héros aux méthodes différentes, qui tombe le masque et met le lecteur sur la voie...) et une nouvelle série régulière énigmatique, qui ne divulgue que peu d'éléments pour comprendre où elle veut vraiment en venir. Un Deadpool moins absurde, moins déjanté, qui rentre peut être au mieux dans une phase de maturité, au pire de normalisation. 


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