SECRET WARS #7 : LA REVIEW

Avec un retard digne des TER de la Sncf dans ses mauvais jours, Secret Wars poursuit son avancée vers la grande conclusion, désormais prévue pour décembre. En attendant, ce septième numéro est déroutant, pour qui a lu les six premiers, mais aurait fait l'impasse sur les tie-in liés à l'événement. Pour une fois, il vaut mieux en avoir lu les plus importants, pour apprécier l'enchaînement logique de ce qui va suivre. Le Battleword est en ébullition et ça sent la révolte dans tous les coins. Que Doom ne soit pas vraiment un Dieu, et que l'heure est venue de le renverser du trône est désormais une certitude acquise par presque tous ses rivaux, qui s'organisent sans concertation ni préméditation. Chacun y va de sa propre puissance de feu, à commencer par le Prophète venu annoncer la fin de l'ère de Fatalis (Maximus) et le corps des Thors sur Asgardia, qui a lui aussi compris la réalité. Place également çà et là à la perfidie, la trahison, avec drames et complots sur le champ de bataille, impliquant Sinistre, Apocalypse, ou la Goblin Queen. Sans oublier le Maestro (Hulk issu de la saga Futur Antérieur) et ses créatures chargés en rayons gamma, où les zombies d'au delà du Mur, qui vont pouvoir eux aussi aller croquer quelques bouchées chez Doom. Question simple : où sont passés les Fantastiques pendant ce temps-là? Ils font quelques brèves apparitions, histoire de rappeler que Reed tire les ficelles de ce qui arrive, avec son alter ego de l'univers Ultimate, et que le reste de la famille Richards est toujours aux pieds de l'ennemi de toujours, un Victor Von Doom qui est loin d'être flamboyant ou inattaquable. 
Je ne peux pas m'empêcher de penser que les promesses et les grandes attentes de la veille commencent peu à peu à recevoir des déceptions en retour. Déjà il est clair que la conclusion sera moins cataclysmique que prévue, puisque les titres All-New All-Different sont déjà lancés, et la réalité Marvel ne semble pas si différente de celle que nous avions abandonné il y a quelques mois. Ensuite l'échiquier de Jonathan Hickman comprend tellement de pièces et de coups différents qu'on finit par s'y perdre, et que l'action est fatalement diluée. Esad Ribic reste au sommet quand aux dessins, avec pour ce septième rendez-vous de belles pleines pages majestueuses et un sens inné du grandiose, qui lorgne du coté d'un Braveheart à la sauce comic-books. C'est beau à voir et ça reste collée aux mirettes, mais cette sensation de force centrifuge dictée par le retard et la nécessité d'en finir avec les Secret Wars, avant d'avoir eu le temps d'en retirer tout le vrai potentiel, fait qu'on nourrit des doutes sur les deux prochaines étapes, les deux dernières, qui porteront la lourde responsabilité de déterminer si nous avons là un événement majeur de l'histoire des super-héros, ou un énième "event" qui dégaze sérieusement en pleine mer, et ne laisse derrière lui qu'une marée noire d'idées inexploitées.



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