Depuis sa création en 1991 le personnage de Carnage n'a cessé d'évoluer, tout en conservant comme caractéristique principale une folie furieuse et destructrice qui fait de lui un des psychopathe les pires de l'univers Marvel. Il faut dire qu'il s'agit là de l'association redoutable d'un symbiote extraterrestre qui a fusionné avec un criminel de bas étage, au cerveau particulièrement dérangé. On l'a vu ces temps derniers dans une version "positive", durant l'événement Axis, mais le temps est venu de retourner à la source avec le nouvel univers all new all different de Marvel. Le premier arc narratif de la nouvelle série est confié à Gerry Conway et Mike Perkins; on retrouve donc Kletus Casady occupé à semer la terreur et les meurtres, principalement en nocturne. N'allez pas chercher un plan ou une motivation à ses agissements, il est vraiment fou. Pendant ce temps-là plusieurs personnes se mettent à ses trousses. Nous retrouvons l'agent Dixon du FBI, qui parvient à réunir une sorte de task force dans laquelle sont recrutés le fils de Jonnah Jameson, ancien cosmonaute lycanthrope, John Jameson, et Eddie Brock, qui fut en son temps le 1er Venom historique, et qui donna naissance involontairement à Carnage. Il est en ce moment hote de son troisième symbiote, Toxin, qui est lui aussi fils de Carnage, après avoir été pendant un temps également l' Anti Venom. Ceci pour vous dire à quel point la généalogie de ces monstres est devenu compliquée et parfois redondante.
Nous assistons ici à une chasse sans pitié qui se déroule dans les tunnels obscurs d'une mine abandonnée de la Virginie de l'Ouest. Toujours est-il qu'on finit par ne plus savoir qui sont vraiment les chasseurs et la proie, et qu'au fil des épisodes les twist narratifs se succèdent... à défaut d'être une lecture particulièrement originale, on peut se réjouir de lire de temps en temps des histoires aussi sombres et dérangeantes dans un univers super héroïque qui se prend très souvent trop au sérieux. L'ensemble fonctionne assez bien et posent les bases pour une suite qui s'annonce solide. Le dessin de Mike Perkins est assez réaliste et élégant, l'artiste britannique a réussi à transmettre avec talent les intentions du scénariste, et il sait alterner les scènes d'action aux moments plus tranquilles. Je vous recommande aussi de jeter un œil au splendides couvertures de Mike Del Mundo, qui sont en soi de petites œuvres merveilleuses qui mériteraient vraiment un grand format. Bref, à défaut d'être la lecture du siècle, le rapport qualité-prix proposé par Panini fait de ce nouveau titre Carnage une expérience que nous vous recommandons de tenter.
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