CATWOMAN #1 : UNE CHATTE SUR UN TOIT BRULANT ...

Tous ceux qui surfent sur le net, et piochent leurs informations de ci de là le savent et ont forcément esquissé un sourire : la polémique enfle car les héroïnes de Dc seraient trop sexys, trop entreprenantes depuis le reboot. Parce qu'avant, c'est bien connu, elles ne se baladaient jamais en costume spandex moulant mais préféraient la burqua ou la salopette du plombier. Un exemple parmi d'autres : la nouvelle série consacrée à CATWOMAN, ecrite par Judd Winick. Selina Kyle n'a rien d'une jeune demoiselle pudibonde. c'est une cambrioleuse, une aventurière, émotivement instable et sexuellement active. Quand des malfrats s'introduisent dans son appartement pour le faire exploser, elle s'enfuit de justesse par la fenêtre avec le costume latex a moité enfilé, et le soutien gorge bien en évidence. Les poses plastiques sont bien sur audacieuses, et elle passe le clair de son temps cambrée, bondissante, féline. D'un autre coté on parle de Catwoman, ça me semble plutôt raccord avec ce qu'on attend de ses caractéristiques. Grâce à une amie, Lola, Selina retrouve vite un logement provisoire (chez des richissimes clients en vacances) et un job : aller semer la zizanie dans un club de Gotham, truffé de représentants de la mafia russe, et donc, de filles faciles. Poutine n'est pas de la partie, il devait être occupé ce soir là chez Silvio Berlusconi. Catwoman sort ses griffes quand elle aperçoit un mafieux qui a descendu devant elle une de ses amies, quand elle était adolescente. Du coup, elle rugit, griffe, mord, bref, c'est Catwoman dans toute sa splendeur et sa sauvagerie, surtout. Guillem March est parfait, ses cases sont puissantes et agressives, tout en gardant une charge érotique non négligeable. Il suffit de voir la rencontre entre Batman et Selina, juste ensuite. Où on se rend compte que pour les super héros, forniquer en costume est quand même bien plus excitant et transgressif. Le fétichisme du cuir a la cote chez les redresseurs de torts. Et bien oui, n'en déplaise à certains esprits, les femmes aussi ont le droits d'être des prédatrices, d'aimer le sexe, et de ne pas se contenter d'être de simples objets soumis et fragiles. Et au passage de permettre aux hommes/lecteurs, de se rincer l'oeil. Et ne nous sortez pas l'argument des jeunes innocents pervertis par ces images. Premièrement, ce qu'il vont mater en cachette, chaque jour sur Internet, dépasse de loin ce comic-book et l'entendement. Ensuite, ce titre, comme tous ceux publiés ces dernières années, possède sur la couverture un "rating", c'est à dire qu'on précise bien pour quel type de lecteurs il est destiné. Alors laissez la chatte ronronner et prenez plutôt le dernier Picsou Magazine pour votre petit cousin de douze ans. Qui va vous maudire, quand il saura ce qu'il a perdu !


2 commentaires:

  1. Excellent épisode ! c'est jubilatoire de voir une héroïne totalement décomplexée ! et effectivement on est prévenu d'emblée, il s'agit ici d'une lecture "Teen Plus".

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  2. Tout à fait. Mais il faut croire que les bigots ont aussi des problèmes de vue.

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