Les lecteurs de la revue mensuelle SPIDER-MAN l'auront remarqué de suite, les épisodes 642 à 646 de la série régulière du tisseur de toile ont été oublié ce mois ci ! Un gap qui s'explique en fait très facilement : pour accélerer la réduction du délai de parution entre la VO et la VF, Panini a décidé de faire migrer un story-arc complet dans le trimestriel (globalement) Spider-man Hors Série. Au menu donc, L'origine des espèces, une aventure qui tourne autour du fils de Lily Hollister (qui est aussi Menace, le bouffon gris), venu acoucher au Coffee Bean, justement là où Peter Parker était en train de prendre un verre avec ses amis. Et subir les blagues vachardes de Mary-Jane, son ex, qui a une façon bien particulière de vanter ses mérites en présence de Carlie Cooper, qu'on devine depuis longtemps amoureuse transie du jeune homme. Le problème avec ce bébé impromptu, c'est qu'il a donc pour père (Norman Osborn, semble t'il) et mère (Lily) deux personnes dont le sang a été infecté par le sérum du Bouffon, et qu'il pourrait ainsi se révéler une mine d'or, à plusieurs égards. Le Docteur Octopus, réduit à une sombre caricature de lui même, envisage de la sorte de se refaire une santé avec le chérubin. Mais c'est Spider-man qui va prendre en charge le petit, et au bout de sa toile, le trimballer dans tout New-York pour une course poursuite grottesque et mortelle avec une selection choisie d'anciens ennemis, comme Electro, le Rhino, ou encore Mysterio. Parker a entre les mains la vie d'un petit être innocent : réussira t'il à le sauver, lui qui est n'arrive déjà pas à gérer convenablement sa propre personne, entre chômage chronique, déboires amoureux, et même ... une pénurie de vêtements, qui l'oblige à porter un affreux chandail en laine, en plein été (sa colocataire a vendu ses frusques aux enchères pour payer sa part du loyer... un vrai loser, ce Peter...)
L'arc est plaisant, mouvementé, pétillant. Certes, il n'a rien d'inoubliable ou révolutionnaire, mais les petits rebondissements qui émaillent la course poursuite entre le tisseur et ses ennemis rendent l'ensemble lisible et font souvent sourire. Par contre, coté dessins, mon opinion est loin d'être positive. Paul Azaceta ne fait pas partie de mes artistes favoris, mais là, il semble s'être surpassé dans le n'importe quoi. Il me fait pensé, sur certaines cases, à Tom Grindberg, qui dessinait Warlock and the Infinity Watch, dans les années 90. Mais en pire. Ses personnages sont difformes, les corps sont lourds, empesés, disgracieux, on dirait du Mignola après une bonne cuite au whysky. Parker (et souvent aussi les autres intervenants) a une tête de demeuré d'un bout à l'autre du récit, et une fois son costume endossé, on le dirait obèse. Impossible de prétendre que c'est un style et que je ne sais pas apprécié; c'est tout bonnement raté, pourquoi le cacher? Il reçoit le renfort de Matthew Southworth, à qui on a du dire : pour rester cohérent, si tu es droitier, dessine avec la main gauche. Du coup, on peut en effet parler de cohérence. Malheureusement pour les lecteurs. Autre point : serait-il possible de nous rendre un Peter Parker, un peu loser certes, mais aussi plus éveillé et adulte... Enfin, ce type a été marié, a des pouvoirs extraordinaires qu'il possède depuis des lustres, c'est un génie en science, et il a à son compteur une belle liste de conquêtes (la Chatte Noire, MJ Watson, Gwen Stacy, pas des cageots...)... Alors pourquoi en faire un idiot trépané incapable d'affronter sa vie, de trouver un job (même minable) et de le garder? Pour satisfaire les jeunes lecteurs qui doivent s'identifier en lui? Parce que les jeunes générations sont aussi niaises et dans la mouise que ça? Bref, un hors série que vous pouvez lire pour vous divertir, 5,60 euros pour cinq épisodes, c'est intéressant. Mais qui a clairement ses défauts, que vous ne manquerez pas d'observer très vite.
ps : Comme les dessins sont laids, je préfère vous montrer les covers...
Rating : OOOOO
L'arc est plaisant, mouvementé, pétillant. Certes, il n'a rien d'inoubliable ou révolutionnaire, mais les petits rebondissements qui émaillent la course poursuite entre le tisseur et ses ennemis rendent l'ensemble lisible et font souvent sourire. Par contre, coté dessins, mon opinion est loin d'être positive. Paul Azaceta ne fait pas partie de mes artistes favoris, mais là, il semble s'être surpassé dans le n'importe quoi. Il me fait pensé, sur certaines cases, à Tom Grindberg, qui dessinait Warlock and the Infinity Watch, dans les années 90. Mais en pire. Ses personnages sont difformes, les corps sont lourds, empesés, disgracieux, on dirait du Mignola après une bonne cuite au whysky. Parker (et souvent aussi les autres intervenants) a une tête de demeuré d'un bout à l'autre du récit, et une fois son costume endossé, on le dirait obèse. Impossible de prétendre que c'est un style et que je ne sais pas apprécié; c'est tout bonnement raté, pourquoi le cacher? Il reçoit le renfort de Matthew Southworth, à qui on a du dire : pour rester cohérent, si tu es droitier, dessine avec la main gauche. Du coup, on peut en effet parler de cohérence. Malheureusement pour les lecteurs. Autre point : serait-il possible de nous rendre un Peter Parker, un peu loser certes, mais aussi plus éveillé et adulte... Enfin, ce type a été marié, a des pouvoirs extraordinaires qu'il possède depuis des lustres, c'est un génie en science, et il a à son compteur une belle liste de conquêtes (la Chatte Noire, MJ Watson, Gwen Stacy, pas des cageots...)... Alors pourquoi en faire un idiot trépané incapable d'affronter sa vie, de trouver un job (même minable) et de le garder? Pour satisfaire les jeunes lecteurs qui doivent s'identifier en lui? Parce que les jeunes générations sont aussi niaises et dans la mouise que ça? Bref, un hors série que vous pouvez lire pour vous divertir, 5,60 euros pour cinq épisodes, c'est intéressant. Mais qui a clairement ses défauts, que vous ne manquerez pas d'observer très vite.
ps : Comme les dessins sont laids, je préfère vous montrer les covers...
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