Après l'intérim assuré par Danny Ketch dans les années 90, Johnny Blaze endosse à nouveau le costume clouté du Ghost Rider, et enfourche sa Harley flamboyante pour de nouvelles aventures. Certes, sa principale préoccupation n'est pas des plus réjouissantes : il va devoir s'échapper de l'enfer pour reprendre sa course, tout en emmenant malencontrueusement Lucifer lui même dans ses bagages. Ce dernier n'avait pas d'autres possibilités que d'exploiter la fuite de Blaze pour pénétrer notre plan physique d'existence. Son objectif est retors et digne de ses attributs de prince du mensonge. En divisant son être en 666 incarnations, et en incitant le Ghost rider a se défaire une à une de celles ci, il escompte bien finir par atteindre la plénitude, avec un ultime et invincible avatar corporel doté de l'ensemble de sa puissance, réceptacle de la force des 665 qui auront succombé précedemment. Au passage, Blaze va en découdre avec le docteur Strange (une situation classique de méprise entre héros. L'idéal pour faire combattre deux individus que tout devrait rapprocher plutôt que diviser. On se croirait dans les sixties). Johnny sera aussi confronté aux fantômes de son passé, fait d'abandon, de drames, de désillusions.
C'est Daniel Way qui a reçu la charge de relancer le personnage (Ghost Rider V5). L'auteur est un habitué des recoins les plus sombres de l'univers Marvel, et il affectionne tout particulièrement les personnages maudits de la maison des idées, ceux qui sentent le souffre et la poisse. La partie graphique est confiée à Texeira et Saltares, d'où un trait sombre, lourd, cinématographique, et particulièrement expressif. les deux compères s'étaient déjà relayés voilà vingt ans, à l'époque où Danny Ketch caracolait sous les traits du biker de l'enfer. Pour être honnête, il s'agissait là de mon incarnation préférée du Ghost Rider. Le destin personnel du jeunot, la manière dont la découverte de ses pouvoirs influençait dramatiquement son quotidien, m'avait bien plus marqué que la plupart des aventures vécues jusqu' alors par Blaze, son prédécesseur. Le retour de ce dernier est toutefois plutôt plaisant, et la trame de fond, la division de Lucifer en une multitude d'incarnations, est un plan diabolique à souhait, qui aurait mérité un traitement plus sérieux et solennel par la suite. Hélas, passé ce premier story-arc assez réussi, les épisodes suivants se révéleront assez trop souvent brouillons, et peu engageants. Je vous recommande le tpb, ou le volume en Vf publié par Panini dans la collection 100% Marvel (volume 3), pour vous faire une idée. En attendant le second film avec Nicholas Cage, prévu le printemps prochain, comme une dernière chance pour que le personnage de Ghost rider pleine plus d'ampleur auprès du grand public.
Rating : OOOOO
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