Récemment, le mensuel ACTION COMICS, qui est le plus ancien consacré à Superman, fêtait son 900° rendez-vous avec le public. Une longue et glorieuse carrière pour l'homme d'acier, devenu une des icones de la bd mondiale, incontournable. A l'occasion, cette parution était à classer dans la catégorie "triple size", avec tout un tas de bonus et de courts récits, en plus de l'histoire principale, qui s'inscrit dans la continuité de la saga "Reign of Doomsday", dont nous parlerons probablement un jour prochain. Aujourd'hui, c'est un des courts suppléments de ce numéro qui m'interesse, à savoir celui où le héros renonce à la nationalité américaine, qu'il possède toutefois toujours en sa qualité de Clark Kent. D'ailleurs, un alien venu de Krypton peut-il vraiment se targuer d'être américain? Enfin bon, discussion philosophique à part, Superman a pris part à une manifestation pacifique à Téhéran, et le gouvernement iranien a interprété sa présence auprès des insurgés comme un acte de guerre de l'administration américaine. Afin de pouvoir agir librement à l'avenir, et ne pas se laisser manipuler par les petits enjeux mesquins de la géo politique, le kryptonien décide de devenir apatride. "Je suis fatigué de voir mes actions interprétées comme des instruments de la politique américaine." assène t'il au représentant de l'Etat venu lui remonter les bretelles. Les médias conservateurs ont poussé de grands cris effarouchés devant une telle remarque, au point d'ecrire ou de déclarer, comme l'a fait Fox News, que "Non contents d'afficher un manque flagrant de patriotisme et de respect pour notre pays, les créateurs de Superman rabaissent les États-Unis dans leur ensemble." Ou d'autres aménités comme "Vous voyez où je veux en venir. Si Superman ne croit plus en l'Amérique, alors il ne croit en rien." Et si finalement Superman ne croyait qu'en une seule chose, à savoir le pacifisme, la résistance passive, quitte à sembler un peu mou du genou? Ne vous inquiètez pas, si vos idées flirtent avec celles de la doite nationaliste américaine, car avec le reboot Dc, le nouveau Superman est bien plus décidé, anticonformiste, et rentre dedans. Il se met même la police à dos. Un vrai rebelle je vous dis, rien à voir avec ce héros tourmenté, qui fait la nique à sa patrie d'adoption. Au passage, il y avait de quoi produire une bien belle saga (le gouvernement contre son héros fétiche), mais ça restera au final un acte manqué...
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