Il ne fait pas bon aller faire un tour du coté du Mont Rushmore... Une mystérieuse substance rouge, une sorte de gaz ultra toxique, se répand et sème la mort de manière inexorable. Voilà pour le pitch, résumé en une seule petite phrase, de cette saga des Vengeurs que nous devons à Geoff Johns, ici à ses derniers travaux pour Marvel, avant de poser ses bagages chez Dc et de devenir un des démiurges incontestés de la maison d'édition concurrente. Les Vengeurs sont présents sur les lieux pour tenter de percer le mystère et participer aux opérations sanitaires. On pense bien entendu à un acte terroriste, cela va de soi. Mais la réalité est toute autre. Sans vouloir vous gâcher la surprise (si vous ne l'avez jamais lu. Ce fut publié à l'époque dans les premiers numéros de la revue Panini Marvel Legends) disons que les coupables ne sont pas ceux que l'on croit, et qu'il faut parfois donner un coup d'oeil chez soi, en haut lieu, pour se rendre compte de combien le monde est complexe et cruel. Cela dit, Johns recourt à un dernier artifice qui replace le mal, le vrai, au centre de la scène, avec un des grands ennemis historiques de Captain America, et de l'Amérique tout court, qui tombe le masque. Un indice : il est de la même couleur que la brume maléfique qui tue tout le monde dans son sillage. Si vous n'avez pas compris, je ne sais plus quoi dire...
Red Zone, c'est aussi l'occasion de voir à l'oeuvre le frenchy Olivier Coipel, alors à ses premiers travaux pour Marvel. Et de constater qu'il avait déjà un sacré coup de crayon, probablement parfait pour ce type de saga mainstream et super héroïque. Parmi les moments de bravoure, citons Miss-Hulk, qui finit par être contaminée par la brume rouge, qui se combine elle même avec son sang vicié par les rayons gammas. Du coup, elle sombre dans un accès de folie et perd un peu ses nerfs... Ou encore les scènes à la Apocalyspe Now, avec les hélicoptères de l'armée qui investissent le site, mais aussi les apparitions du Valet de Coeur, un personnage controversé qui faisait à l'époque partie du roster des Avengers. Une véritable bombe à retardement, qui menaçait d'exploser au visage des plus grands héros de la Terre. D'ailleurs, il a fini par le faire, et il y a eut des dégats. Je terminerais en remarquant que ce story-arc est aussi la première grande manifestation des pouvoirs déchainés de la Sorcière Rouge. On se rend bien compte que la belle Wanda a tout pour passer directement en première division, sans jouer les barrages. Et comprend mieux comment elle a pu, par la suite, prendre une telle ampleur et mettre au tapis les Avengers, au point d'être responsable de la dissolution du groupe, puis de la formation des New Avengers propres à Bendis. Panini propose cette Zone Rouge pour un peu plus de dix euros, dans la collection Best Comics. C'est une opportunité pour lire une histoire de qualité, sans pour autant sacrifier son porte monnaie. Les fans des Vengeurs peuvent sourire, ils sont gâtés en cet hiver...
Rating : OOOOO
Beaucoup aimé cet saga aussi.On ressent bien cette terreur devant cette menace impalpable.On se demande (presque) comment les Vengeurs vont stopper le fléau.Seule la fin est à mon goût bâclé et sans saveur tellement c'est sans surprise.On se dit "encore lui?".
RépondreSupprimerMais l'ensemble est vraiment de bonne facture.Un bon moment!
En espérant un tome 3,ce qui permettrait de compléter le run de Johns (et occasionnellement de revendre mes Marvel Legends ^^)