S'il est une série du défunt univers 2099 qui continue d'alimenter la nostalgie des lecteurs, c'est bien celle consacrée au tisseur du futur, un certain Miguel O'Hara. Ce sera pour le costume ultra cool, recyclage d'une panoplie de carnaval, ou pour l'ambiance décontractée et sarcastique instaurée par le toujours pertinent Peter David, mais régulièrement la question du relaunch de cette incarnation revenait dans les discussions. Jusqu'à peu, cela semblait une utopie, et il fallait se contenter d'épisodes mineurs et sans importance, pour entrapercevoir Miguel jouer aux guest-stars. Et puis durant la saga du Superior Spider-Man, l'impossible s'est produit. Spidey 2099 est arrivé à notre époque pour protéger celui qui parait être son grand-père, Tiberius Stone, des foudres du véritable tisseur 2014 (enfin, d'Octopus dans la peau de Peter Parker, vous me suivez toujours?). Stone est en effet responsable d'un coup monté qui a mis à genoux les laboratoires Horizon (là ou bossait Peter Parker), et pourrait bien provoquer aussi une explosion catastrophique et la disparition du flux temporel actuel (en gros l'univers 2099 en serait comme effacé). Le Superior SM a effacé les souvenirs de Parker et ne se rappelle rien concernant Miguel. Qui est le fils de Tyler Stone, patron d'Alchemax (les labos Horizon en 2099), qui ignore tout de son fiston. Quand au grand-père, s'il comprend vite qu'il jouera un rôle dans le futur, lui ou sa lignée, il ne sait pas en quoi ni comment. Bref, incompréhension à tous les étages, et action à foison. Peter David n'a pas perdu la main, et retrouve avec un plaisir évident une de ses créations les plus inspirées. Il n'oublie pas de le munir d'un cast intéressant, avec des personnages au potentiel à explorer, et de préférence au féminin. A commencer par la nouvelle boss de Miguel, Liz Allan, une des femmes fortes et à poigne que va croiser le nouveau héros fraîchement débarqué.
C'est du reste un modus operandi classique ces temps-ci. Nouvelle identité, nouvelle ville, nouveau job, et donc nouveaux personnages secondaires. Liz Allan, patronne de Miguel, est probablement la plus importante et la plus dangereuse. Dès le premier combat méta-humain dans sa société, elle a la puce à l'oreille et comprend que son employé n'est pas forcément celui qu'il prétend être. Il va falloir que le héros se sorte de ce mauvais pas avec un joli tour de passe-passe, un demi aveu qui est aussi et surtout un demi mensonge. Entre en piste une des voisines de O'Hara, dont le charme et la personnalité semblent avoir fait mouche. Sauf que la demoiselle est bien malade, et a un sale caractère. Ensuite Miguel accompagne Tiberius Stone au Trans-Sabal, pour une vente d'armes high-tech (les Spider Slayers), sujet sensible pour le tisseur en incognito. C'est l'occasion de retrouver la nouvelle mouture du Scorpion, dans une armure améliorée qui n'a plus le charme de ce qu'elle était dans le passé, mais se révèle encore plus meurtrière. Pas à dire, nous sommes dans un univers connu, et Peter David n'oublie pas de référencer sa série pour la rendre très accessible. Le hic arrive ensuite, dès le numéro 5. Spider-Man 2099 devient dès lors le réceptacle d'un récit qui le dépasse notablement, à savoir Spider-Verse. L'annihilation de toutes les incarnations de l'Araignée, à travers le Multivers, par un Morlun qui est de retour, et que rien ne parait en mesure de stopper. Dès lors la trame de David se met au service d'une autre histoire, et nous perdons l'aspect truculent du titre, pour nous recentrer vers une traque apocalyptique qui concerne l'univers du Tisseur tout entier. Avec Secret Wars qui pointe le bout se son nez, Spider-Man 2099 devrait devenir encore autre chose, et accueillir d'autres héros de cette franchise oubliée, voire même présenter la première sortie des Avengers 2099. Quelque chose me dit que sans être un ratage flagrant, ce come-back de Spider-Man 2099 ne perdurera guère, sous cette forme présente. Marvel se refait la façade, Miguel doit se faire une raison. (Avec tout ça c'est à peine si j'ai le temps et la place de vous toucher un mot des dessins de Will Sliney, qui apporte un dynamisme et une plasticité faisant écho au travail de Leonardi, dans les années 90. Pas mauvais du tout, agréable même). Jetez-vous sur SM 2099, il n'est pas dit que ça dure longtemps.
C'est du reste un modus operandi classique ces temps-ci. Nouvelle identité, nouvelle ville, nouveau job, et donc nouveaux personnages secondaires. Liz Allan, patronne de Miguel, est probablement la plus importante et la plus dangereuse. Dès le premier combat méta-humain dans sa société, elle a la puce à l'oreille et comprend que son employé n'est pas forcément celui qu'il prétend être. Il va falloir que le héros se sorte de ce mauvais pas avec un joli tour de passe-passe, un demi aveu qui est aussi et surtout un demi mensonge. Entre en piste une des voisines de O'Hara, dont le charme et la personnalité semblent avoir fait mouche. Sauf que la demoiselle est bien malade, et a un sale caractère. Ensuite Miguel accompagne Tiberius Stone au Trans-Sabal, pour une vente d'armes high-tech (les Spider Slayers), sujet sensible pour le tisseur en incognito. C'est l'occasion de retrouver la nouvelle mouture du Scorpion, dans une armure améliorée qui n'a plus le charme de ce qu'elle était dans le passé, mais se révèle encore plus meurtrière. Pas à dire, nous sommes dans un univers connu, et Peter David n'oublie pas de référencer sa série pour la rendre très accessible. Le hic arrive ensuite, dès le numéro 5. Spider-Man 2099 devient dès lors le réceptacle d'un récit qui le dépasse notablement, à savoir Spider-Verse. L'annihilation de toutes les incarnations de l'Araignée, à travers le Multivers, par un Morlun qui est de retour, et que rien ne parait en mesure de stopper. Dès lors la trame de David se met au service d'une autre histoire, et nous perdons l'aspect truculent du titre, pour nous recentrer vers une traque apocalyptique qui concerne l'univers du Tisseur tout entier. Avec Secret Wars qui pointe le bout se son nez, Spider-Man 2099 devrait devenir encore autre chose, et accueillir d'autres héros de cette franchise oubliée, voire même présenter la première sortie des Avengers 2099. Quelque chose me dit que sans être un ratage flagrant, ce come-back de Spider-Man 2099 ne perdurera guère, sous cette forme présente. Marvel se refait la façade, Miguel doit se faire une raison. (Avec tout ça c'est à peine si j'ai le temps et la place de vous toucher un mot des dessins de Will Sliney, qui apporte un dynamisme et une plasticité faisant écho au travail de Leonardi, dans les années 90. Pas mauvais du tout, agréable même). Jetez-vous sur SM 2099, il n'est pas dit que ça dure longtemps.
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