Wolverine a beau être décédé, il n'en reste pas moins que son mensuel se porte bien, et qu'il mérite, selon toute probabilité, de finir largement sur le podium des sorties kiosque de Panini, pour le mois de juin. Au sommaire, deux versions de notre héros griffu. Sa remplaçante officielle, qui est aussi son clone féminin, et le Old Man Logan issu d'un futur possible, qui nous réconcilie avec le personnage.
Dans la série proprement intitulée All-New Wolverine, le costume est endossé (tout comme le patronyme) par celle qui est sa plus digne héritière, la redoutable Laura Kinney (à savoir X-23). La jeune mutante a dompté ses penchants pour le crime et l'assassinat comme unique forme de riposte, et la voici prête à faire honneur à sa nouvelle dénomination, avec une première mission qui l'emmène du coté de Paris et de la Tour Eiffel. Les premiers cases font un drôle d'effet (un sniper, ça canarde...) après les tragiques événements des récents attentats, et les fusillades qui ont endeuillé la capitale, la France, le monde entier. Mais dans les comics, les bons s'imposent le plus clair du temps, et là l'assassin qui opère depuis la Tour va devoir apprendre à composer avec une mutante dotée d'un facteur auto-guérisseur, et d'une envie d'en découdre féroce. Le service après vente est assuré sous la forme d'une scène flash-back qui permet de comprendre que oui, Laura est bel et bien adoubée par Wolverine, le vrai, et permet de glisser un peu d'humour dans une situation qui relève plutôt du tragique. Des sourires, il y en a pas mal dans ces premiers numéros, avec la présence d'Angel (nouvelle nouvelle formule) et une romance naïve qui flotte dans l'air et cause quelques petits moments aussi embarrassants que sympathiques. Tom Taylor confirme son statut de scénariste fiable. A défaut de mettre en place minutieusement de longues fresques haletantes, il est bon et efficace dans l'immédiateté, quand il s'agit de monter à bord d'un titre et de sortir vite et bien un ou deux arcs narratifs dignes de ce nom. Ce qu'il offre là donne également envie d'aller lire la suite, avec une histoire accessible sans mal à tous les nouveaux lecteurs de passage. En plus les dessins de David Lopez et David Navarrot sont clairs et dynamiques, et collent au ton global de ce nouveau titre avec aisance. Rien de bien révolutionnaire ou de renversant dans le monde de Wolverinette, mais de quoi passer un bon quart d'heure avec une héroïne finalement assez attachante.
Sinon réjouissez-vous, le véritable Wolverine est de retour! Et non, je ne parle pas de ce mutant griffu que Charles Soule a transformé en statue d'adamantium dans un final pathétique et indigne de la longue carrière du personnage. Je parle du vrai Wolverine. Celui que les anciens lecteurs comme moi, de l'époque Lug et Semic, appelaient simplement Serval. Sauvage, animalesque, une force de la nature qu'il ne faut surtout pas déranger. Pas un directeur d'école ou un éducateur à la cool qui dispense des conseils zens. Une bête féroce et un homme, tout simplement, l'un étant indissociable de l'autre. Et si ce Wolverine là est de retour, c'est parce qu'en fait, il ne s'agit pas tout à fait de l'ancienne version récente, mais du Old Man Logan que nous avons retrouvé à l'occasion des Secret Wars. Jeff Lemire ne dément pas ce que nous savons de lui, à savoir qu'il n'a pas son pareil pour rendre attachant un héros, ou un individu des plus communs, en quelques pages et deux trois idées phares. Ici, il ramène notre vieux Logan en plein Times Square, et ses souvenirs remontent peu à peu à la surface. Pas assez vite pour éviter le contact avec la police et d'éviter de s'enfuir comme un criminel, mais suffisamment pour que le lecteur comprenne bien ce qui se passe sous ses yeux, et à quel point les réjouissances vont être savoureuses. D'autant plus que c'est Andrea Sorrentino qui officie aux dessins. Bref, des pages expressionnistes, vivantes, violentes, agressives, qui explosent la rétine et suintent l'adrénaline par chaque case, avec un découpage cahotique et nerveux. Le récit s'articule autour de deux axes : le présent et le passé, avec un long flash-back qui permet de comprendre à quel point Logan aimait sa famille, son fils, et combien il tenait autrefois (c'est à dire dans le futur, pour notre temps...) à maintenir son voeu le plus cher, à savoir ne plus sortir les griffes et contenir la violence qu'il abrite. Mais tout ceci n'est plus valable dès lors qu'il a tout perdu, que la vie lui a servi les mauvaises cartes, tout en lui offrant une chance inattendue; revenir dans le passé, avant que le monde devienne dingue, et pouvoir agir concrètement et changer le cours des choses. Ceci à sa manière, ce qui revient à dire faire du découpage industriel et chercher des noises à ceux qui un jour le brimeront et le trahiront, ceux qui vont devoir payer pour des actes pas encore accomplis, et le prix le plus élevé possible. C'est donc un classique moderne, chez les mutants, que de revenir en arrière dans le temps, et ou de se projeter dans le futur. Après les premiers X-Men qui ont intégrés notre ère temporelle, mettant à mal le Multiverse par la même occasion, voici la version désabusée et vieillissante (mais non moins dangereuse) de Wolverine qui vient combler le vide laissé par le triste sort qu'a connu le canadien de ces dames l'an passé. La grande différence résidant dans l'homme derrière cette décision. Lemire n'est pas Bendis, et s'il est moins glamour et incontournable pour les dirigeants de Marvel (pour le moment...) c'est un scénariste ultra doué qui fait mouche cette fois encore. Un titre à suivre absolument, qui contribue à rendre ce nouveau mensuel Panini indispensable pour ceux qui ont le gène X incorporé dans leur Adn de lecteur.
Sinon réjouissez-vous, le véritable Wolverine est de retour! Et non, je ne parle pas de ce mutant griffu que Charles Soule a transformé en statue d'adamantium dans un final pathétique et indigne de la longue carrière du personnage. Je parle du vrai Wolverine. Celui que les anciens lecteurs comme moi, de l'époque Lug et Semic, appelaient simplement Serval. Sauvage, animalesque, une force de la nature qu'il ne faut surtout pas déranger. Pas un directeur d'école ou un éducateur à la cool qui dispense des conseils zens. Une bête féroce et un homme, tout simplement, l'un étant indissociable de l'autre. Et si ce Wolverine là est de retour, c'est parce qu'en fait, il ne s'agit pas tout à fait de l'ancienne version récente, mais du Old Man Logan que nous avons retrouvé à l'occasion des Secret Wars. Jeff Lemire ne dément pas ce que nous savons de lui, à savoir qu'il n'a pas son pareil pour rendre attachant un héros, ou un individu des plus communs, en quelques pages et deux trois idées phares. Ici, il ramène notre vieux Logan en plein Times Square, et ses souvenirs remontent peu à peu à la surface. Pas assez vite pour éviter le contact avec la police et d'éviter de s'enfuir comme un criminel, mais suffisamment pour que le lecteur comprenne bien ce qui se passe sous ses yeux, et à quel point les réjouissances vont être savoureuses. D'autant plus que c'est Andrea Sorrentino qui officie aux dessins. Bref, des pages expressionnistes, vivantes, violentes, agressives, qui explosent la rétine et suintent l'adrénaline par chaque case, avec un découpage cahotique et nerveux. Le récit s'articule autour de deux axes : le présent et le passé, avec un long flash-back qui permet de comprendre à quel point Logan aimait sa famille, son fils, et combien il tenait autrefois (c'est à dire dans le futur, pour notre temps...) à maintenir son voeu le plus cher, à savoir ne plus sortir les griffes et contenir la violence qu'il abrite. Mais tout ceci n'est plus valable dès lors qu'il a tout perdu, que la vie lui a servi les mauvaises cartes, tout en lui offrant une chance inattendue; revenir dans le passé, avant que le monde devienne dingue, et pouvoir agir concrètement et changer le cours des choses. Ceci à sa manière, ce qui revient à dire faire du découpage industriel et chercher des noises à ceux qui un jour le brimeront et le trahiront, ceux qui vont devoir payer pour des actes pas encore accomplis, et le prix le plus élevé possible. C'est donc un classique moderne, chez les mutants, que de revenir en arrière dans le temps, et ou de se projeter dans le futur. Après les premiers X-Men qui ont intégrés notre ère temporelle, mettant à mal le Multiverse par la même occasion, voici la version désabusée et vieillissante (mais non moins dangereuse) de Wolverine qui vient combler le vide laissé par le triste sort qu'a connu le canadien de ces dames l'an passé. La grande différence résidant dans l'homme derrière cette décision. Lemire n'est pas Bendis, et s'il est moins glamour et incontournable pour les dirigeants de Marvel (pour le moment...) c'est un scénariste ultra doué qui fait mouche cette fois encore. Un titre à suivre absolument, qui contribue à rendre ce nouveau mensuel Panini indispensable pour ceux qui ont le gène X incorporé dans leur Adn de lecteur.
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