Que cela vous plaise ou non, Kate Bishop est là pour durer. D'ailleurs la nouvelle série consacrée à Hawkeye met en scène la jeune fille, plutôt que Clint Barton. Nous la retrouvons donc sous le soleil de Los Angeles, alors qu'elle a décidé d'ouvrir une petite étude de détective privé. Certes il s'agit d'une activité encore en devenir, et pour le moment Kate se contente d'un bureau assez miteux, avec un logo dessiné à la main, accroché sur la porte sous forme de feuille de papier... pas de quoi attirer une grande foule de clients, surtout que le design choisi fait plutôt penser au cabinet d'un ophtalmologue qu'à autre chose. Sans compter les clients qui sont attirés par le nom d'Hawkeye, mais s'attendent à l'autre, le vrai, celui qui fait partie des Avengers, qui a des abdos, et que certains clients aimeraient frapper bien volontiers. Au milieu de tout cela, que peut faire notre jeune héroïne, si ce n'est essayer de se faire des connaissances, et une petite place sous le soleil, au sens propre comme au sens figuré? C'est ce que tente de nous raconter Kelly Thompson, la nouvelle scénariste de la série, qui joue franchement la carte de l'humour, et utilise les codes modernes en vigueur pour capter un public plus jeune, habitué à une narration à la cool, et éventuellement recruter un certain nombre de lectrices.
Tout comme Clint son mentor, Kate a un talent particulier pour se fourrer dans les mauvaises situations, et cela au mauvais moment. Ceci implique de se retrouver au beau milieu d'un cambriolage dans une banque, qu'elle parvient à maîtriser avec beaucoup de facilité, ou bien durant la filature nécessaire pour son premier cas, de commettre une bourde qui risque d'avoir des conséquences sur le reste de la série. Voilà un premier numéro assez sympathique, qui à défaut d'être révolutionnaire tente de suivre ce qui a été fait auparavant, tout en s'affirmant inférieur au niveau du dessin de Leonardo Romero. L'artiste exploite le savoir-faire de ceux qui étaient là avant lui, avec des gimmicks visuels, des gros plans ciblés, qui mettent en valeur la faculté d'une femme ordinaire à faire des choses qui le sont beaucoup moins. La couleur de Jordie Bellaire insuffle de la positivité et ajoute au fun de l'ensemble, et font de ce titre un produit parfait pour les lecteurs plus récents, mais qui parlera probablement moins à celles et ceux qui ont le coeur pris par des comics plus "classiques" dans le fond et la forme. Idée personnelle pour finir : le manque (pour l'instant?) d'enjeux forts, de guest star de poids, et de grands noms au menu, font qu'à première vue la viabilité de ce nouveau Hawkeye est loin d'être garantie à moyen long terme...
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