Au bout du compte, il y en a eu des Bouffons Verts! Norman Osborn fut le premier, mais d'autres endossèrent le masque et prirent le planeur, aussi bien dans sa propre famille, qu'en raison d'un concours de circonstances. C'est exactement ce qui est arrivé à Phil Urich, le neveu de Ben, le célèbre journaliste du Daily Buggle, qui connaît la véritable identité de Daredevil . C'est un accident qui l'a fait devenir le Green Goblin en 1995, dans une nouvelle série très étonnante pour l'époque. Si le jeune homme tombe un peu par hasard sur le laboratoire de Norman Osborn, il comprend très vite qu'utiliser le matériel entreposé est la meilleure façon pour lui de se sortir d'une mauvaise passe provisoire. Mais Urich n'est pas un monstre de sérieux, il est jeune, un peu inconséquent et tout aussi intéressé par le beau sexe (Joystick) que par la possibilité de se faire mousser, et jouer les héros momentanément. Alors il s'éclate.
Sa personnalité se modifie subtilement quand il endosse le casque, dont les microcircuits lui confèrent des pouvoirs inattendus. Et forcément, quand on vole au-dessus de New York, on fini par rencontrer beaucoup de super-héros comme par exemple Scarlet Spider, le remplaçant momentané de Spider-Man. S'il a beaucoup à (se) prouver, il faut être honnête, la plupart des affrontements qu'il mène fait qu'on le trouve légèrement ridicule... pour autant avec le rire diabolique qui caractérise le Bouffon et l'enthousiasme du néophyte, il parvient tout de même à s'en sortir de justesse. Y compris contre des secondes pointures comme El Toro Negro ou des références comme le Super Bouffon; ou encore lorsqu'il s'agit de défendre son identité secrète face à Liz Allan Osborn, dont il sauve le fils.
La carrière de ce Goblin là ne va pas durer très longtemps. Une année après son apparition, il doit déjà raccrocher le masque, lors du crossover Onslaught. Les ventes n'étaient pas extraordinaire et Marvel a pris le prétexte de ce grand événement mutant, pour effacer cette expérience sympathique. Face à une sentinelle géante donnant la chasse à tous les mutant de la ville, le Bouffon Vert nouvelle formule va sacrifier son matériel et sa carrière, dans un dernier geste héroïque, et en réalité futile. Il essaiera bien de réparer le masque, mais rien à faire, la technologie présente est trop complexe et il doit redevenir un simple apprenti journaliste, par ailleurs de suite au chômage.
Le dessin fut l'apanage de plusieurs artistes dont le premier et plus notable est Scott McDaniel, un dessinateur vraiment particulier, dont les planches souffrent parfois d'une lisibilité aléatoire, mais qui proposent un découpage totalement explosif et révolutionnaire pour alors, avec des personnages grimaçants, déformés, un monde ultra expressionniste qui m'avait beaucoup marqué alors, comme lecteur, tout comme ce fut le cas lors de son passage sur l'excellent Fall from Grace de Daredevil. Tom De Falco lui saupoudre l'aspect super-héroïque de nombreuses pistes plus personnelles, créant du soap-opera sur planeur qui n'est pas désagréable, et correspond bien au style de l'auteur.
Une époque plus naïve, et des épisodes jamais republiés en librairie, en Vf, et qui sont disponibles dans la revue mensuelle Marvel, sortie chez Panini, en tout début de carrière, après avoir relevé les droits détenus par Semic (sous le labem Marvel France).
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