UNCANNY X-MEN 522 (en VF dans X-MEN 167 de décembre)
(Matt Fraction/Whilce Portacio)
Nous fêtons un retour tres attendu ce mois ci, sur les pages d'uncanny x-men. Kitty Pride, que nous avions quitté à bord d'un projectile géant expulsé droit vers l'espace infini, revient enfin sur cette bonne vieille Terre, pour la plus grande joie des lecteurs émotifs.
Ce retour ne s'est pas fait seul. Il a fallu l'intervention de Magneto, qui a poussé au maximum son contrôle du magnétisme, pour dévier le projectile, et ramener Kitty. Qui est restée, si j' ai tout bien compris, des semaines sans boire ni manger, maintenant la gigantesque balle intangible et sans même perdre conscience.Si j'ai toujours bien saisi Magneto est capable d'exercer ses dons à travers le cosmos...Je ne voudrais pas être médisant mais avouez que c' est quand même assez incohérent et tiré par les cheveux. Les x-men font tout pour cacher à la population le retour de leur amie, et pour cause. L'arrivée d'un tel projectile, à la vitesse de la lumière, pourrait bien provoquer quelques dégats si le seigneur du magnétisme se loupait dans ses calculs... Pour le coup les mutants sont devenus ce pour quoi on les craignait, des êtres tout puissants capables de tout et se permettant tout quand leurs intérêts sont en jeu, sans en référer à personne. Bricoler l'ensemble des satellites mondiaux et mettre la population en grand danger en pariant sur la bonne foi d'un ancien (?) criminel ne pose plus de problèmes de conscience à Scott Summers, qui a dépassé son maître Xavier depuis longtemps. Bonne nouvelle cotés dessins car Whilce Portacio également est de retour. Un peu moins niponisant qu'à la grande époque et un poil plus académique, il offre des planches moins paroxystiques et plus humaines, qui sont victimes de la bonne qualité du papier de nos revues Panini. Curieusement le coté granuleux et cheap des Special Strange d'alors lui conférait un surplus d'âme que les techniques modernes d'encrage et de colorisation étouffent. Le scénario de Matt Fraction reste égal à lui même, c'est à dire qu'il procède à une lenteur coupable. On sent qu'il écrit pour les Tpb de la première à la dernière case. Après cela que Marvel ne vienne pas s'étonner de la chute du nombre de copies vendues mensuellement. A un rythme aussi pantouflard, certains lecteurs finissent par douter de l'utilité d'investir quatre dollars par mois, et optent pour une injection massive d'un trait, sous forme d'albums complets. Matt Fraction, le parangon d'un nouveau genre de comic-book?
Rating : OOOOO
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