Une petite parenthèse ce mardi sur notre blog. Les articles de fond et les review des sorties Vo et Vf reviennent dès demain. En attendant, c'est un petit clin d'oeil rétro que je vous propose. il s'agit d'une série de pin-up, de dessins qui sont parus sur certains vieux mensuels de chez Dc Comics, et qui souhaitaient des "best wishes", c'est à dire de meilleurs voeux, les meilleures choses, aux lecteurs. C'est amusant de revoir cette vieille habitude de s'adresser à celui qui achète le comic-book, le super-héros qui laisse même son autographe et s'adresse à la première personne aux lecteurs. La naïveté de certaines histoires, un autre type de société et une autre attente du public, tout ça était possible et accepté voilà quelques lustres de cela . Vous imaginez aujourd'hui le Batman de Snyder qui vient souhaiter de Best Wishes en dernière page de Batman Saga ou encore Hal Jordan et Sinestro, bras dessus bras dessous, dans Green Lantern Saga? Autrefois, ça aurait semblé fort naturel. Les moeurs changent, my friends.
AGE OF ULTRON #5 #6 : QUELQUES CONSIDERATIONS
Comme la plupart du temps, les grands events Marvel laissent présager de grandes choses, mais au fur et à mesure que la lecture progresse, on se rend compte que l'audace n'est pas au rendez-vous, et que les différents scénaristes ressassent encore et encore les mêmes thématiques, voire se perdent dans une trame mal conçue ou improvisée en cours de route (AvX est un peu un mix de tout cela). Du coup je n'avais pas trop hâte de lire Age of Ultron, et les quatre premiers numéros m'avaient laissé penser que sans être mauvais, nous avions là un nouveau récit tronqué, qui le laissera pas de trace indélébile. Le monde cataclysmique qui y est dépeint est fort et poignant, mais comme nous ne savions rien de comment nous y sommes arrivés, nous ne ressentions guère d'empathie avec ces héros décimés dans les coulisses, loin de notre regard. Et puis les épisodes 5 et 6 sont arrivés, et j'ai commencé à me prendre d'enthousiasme pour Age of Ultron. Principalement car enfin nos braves redresseurs de tort ont compris qu'il fallait se salir les mains pour inverser une fâcheuse tendance. Comme Ultron opère depuis le futur, l'idée est de le contrer en remontant le temps, pour trancher le problème à sa source. Vous savez tous que c'est Hank Pym qui a mis au point cette créature d'adamantium (sa première version) et qui peut donc être considéré comme le père putatif de cette engeance universelle. Et bien chez les Vengeurs, nous avons un certain mutant griffu qui est le meilleur dans sa partie, et qui accepte de plonger dans le cambouis quand le moteur fait des siennes. Chez les héros survivants, il y a aussi une femme détruite, Sue Richards, dont la famille a subi de très lourdes pertes depuis l'avènement de l'ère d'Ultron. Elle, on la voit comme le garde fou, la conscience habituelle qui accompagne les héros, le sempiternel "Tu ne tueras point car ce n'est pas ce que nous faisons, nous sommes des héros" qui poursuit l'esprit tenté par une solution radicale. En gros, je m'imaginais déjà un Wolverine toutes griffes dehors, sauter sur Hank Pym et stoppé au dernier moment par une Invisible truffée de remords. Et puis j'ai lu ces pages fortes de Age of Ultron, et ce fut la confirmation ultérieure que l'angélisme Marvel est une tare; que lorsque la réalité de la vie, et de sa complexité, de ses exigences, de sa noirceur, prend le dessus sur la morale habituelle, on peut encore produire des rebondissements forts et crédibles. Du coup tout est possible avec Age of Ultron. Du reboot complet pur et simple, aux variations sur le thème, qui permettraient de mettre sur pieds un univers Marvel subtilement retouché dans quelques semaines, il va falloir bien gérer les prochains numéros. Car le potentiel est là, indéniable. Une chance de mettre au point une saga forte, incontournable, dont on parlera dans les chaumières pendant des années. Bendis, et les pontes de la Maison des Idées, oseront-ils faire exploser le statut-quo et nous offrir le merveilleux cadeau d'un monde qui change enfin, et vraiment? L'avenir des comics mainstream, c'est en ce moment, dans Age of Ultron.
Cinécomics : IRON MAN 3 de Shane Black
Comme le temps passe vite. Après le rêve de tout lecteur de comics, le film Avengers, c'est au tour d'Iron Man 3 de débouler dans les salles et d'inaugurer par la même ce qu'il convient d'appeler la Phase 2 des adaptations super-héroïques au cinéma. Un troisième opus truffé de bonnes idées et de moments irritants, qui en fait des tonnes, flirtant régulièrement avec la prouesse et le génie, mais aussi le mauvais goût et la mièvrerie la plus complète. L'ennemi du jour, à en croire les promesses de la veille, c'est le Mandarin. Un pastiche à peine voilé de Ben Laden, un terroriste qui s'en prend aux Etats-Unis à travers de nombreux attentats meurtriers et revendiqués grâce à la vidéo. Que les gros plans furtifs sur les anneaux du Mandarin, à chaque allocution, ne trompent pas le lecteur chevronné, c'est ici un personnage radicalement différent de ce que nous connaissions depuis des années, et c'est également la meilleure idée du film. Je tairais bien sur le vrai rôle tenu par Ben Kingsley, mais saluons au passage la capacité qu'ont eu les Studios Marvel de préserver le secret autour de cet éclair de lucidité folle, qui n'est peut être pas si éloignée de ce que pourraient être dans la réalité certaines cellules terroristes. Le contrepied idéal par rapport aux attentes.
Du coup mentionnons l'industriel Alldrich Killian qui en duo avec la biophysicienne Maya Hansen met au point le virus du nom d'Extremis (imaginé dans le comic-book par Warren Ellis) et fabrique de la sorte des armes humaines virtuellement invincibles, puisqu'elles se régénèrent et résistent à pratiquement tout. Que pourrait bien faire Tony Stark contre cette engeance, lui qui est sauvagement agressé dans son antre de Malibu, privé de ses armures et de ses gadgets, et contraint de se réfugier dans un trou paumé du Tennessee pour gagner du temps, récupérer, et préparer la riposte. Ne riez pas : son allié dans cette tâche sera un gamin d'une douzaine d'années, droit sorti d'une sitcom américaine des années 80. Entre des dialogues patauds et des scènes d'humour au second degré qui viennent mitiger l'impression de rejet, c'est tout un pan du film qui oscille dangereusement et menace de s'effondrer. Iron Man 3 plie, mais ne rompt pas. Et repart de plus belle, avec drôlesse et une bonne dose d'insouciance. Au point qu'on se demande parfois si ce film ne serait pas rien d'autre que la première comédie super-héroïque, et que les morts, les bombes, ne seraient que prétexte à un savoureux pastiche.
Le pastiche, donc. Rire un bon coup, ça ne se refuse pas. Mais là, l'impression est que Shane Black, le réalisateur, se soit laissé aller, par endroits. Du coup la parodie et le genre super-héroïque se confondent à un point tel que nous ne l'avions pas encore expérimenté auparavant. Avec talent et pertinence (La Mandarin tel qu'il est vraiment) ou avec lourdeur (les bons mots perpétuels en plein combat, déplacés et ringards). Les effets spéciaux sont impressionnants, et les scènes de destruction massive laisseront de bons souvenirs aux amateurs du genre. Emblématique l'attaque à la résidence de Tony Stark, en début de film. Superbe et rondement menée. Les personnages secondaires gagnent un peu plus de profondeur de caractère avec ce troisième volet. La belle Pepper Potts joue encore à la potiche bonasse de service, jusqu'à ce que le final lui réserve enfin une place plus intéressante. James Rhodes et son armure d'Iron Patriot est aussi assez bien traité, ne nous plaignons pas. Là où Iron Man 3 manque d'ambition, c'est dans le traitement psychologique d'un Stark en proie au doute et à la peur, après la terrible invasion des Chitauris dans Avengers. Tony fait désormais des crises d'angoisse et son statut de simple mortel protégé par une armure (qui peut lui être retirée, comme il l'expérimente lourdement) ne pèse lourd comparé à ce qui rode dans l'ombre et menace insidieusement notre planète (ce sera le menu du second opus d'Avengers). Mais à chaque bouffée d'épouvante, le héros se rétablit en dix secondes avec l'aide d'un bon mot ou d'un simple conseil de la part d'un collégien sorti d'on ne sait trop où. Ouais, pourquoi pas...
J'ai plutôt souri avec ce troisième volet, souvent apprécié le grand guignol de la mise en scène qui coupera le souffle à plus d'un. Mais au moment du générique de fin (agrémenté d'une ultime scène bonus totalement inepte) un sentiment évident de vide s'est fait jour. Ce serait ce que les américains appellent un bon "pop corn movie", d'ailleurs la salle était jonché de déchets de ce genre, avant et après la dernière séance du soir (les porcs vont donc au cinéma), mais certainement pas le type de long métrage à montrer à ceux qui refusent de croire que les comics peuvent être une lecture saine et bien plus profonde que les apparences le laissent supposer. A ce sujet, je vous jure, Iron Man en librairie, c'est cent fois mieux. Lisez des comic-books, bon sang!
Le pastiche, donc. Rire un bon coup, ça ne se refuse pas. Mais là, l'impression est que Shane Black, le réalisateur, se soit laissé aller, par endroits. Du coup la parodie et le genre super-héroïque se confondent à un point tel que nous ne l'avions pas encore expérimenté auparavant. Avec talent et pertinence (La Mandarin tel qu'il est vraiment) ou avec lourdeur (les bons mots perpétuels en plein combat, déplacés et ringards). Les effets spéciaux sont impressionnants, et les scènes de destruction massive laisseront de bons souvenirs aux amateurs du genre. Emblématique l'attaque à la résidence de Tony Stark, en début de film. Superbe et rondement menée. Les personnages secondaires gagnent un peu plus de profondeur de caractère avec ce troisième volet. La belle Pepper Potts joue encore à la potiche bonasse de service, jusqu'à ce que le final lui réserve enfin une place plus intéressante. James Rhodes et son armure d'Iron Patriot est aussi assez bien traité, ne nous plaignons pas. Là où Iron Man 3 manque d'ambition, c'est dans le traitement psychologique d'un Stark en proie au doute et à la peur, après la terrible invasion des Chitauris dans Avengers. Tony fait désormais des crises d'angoisse et son statut de simple mortel protégé par une armure (qui peut lui être retirée, comme il l'expérimente lourdement) ne pèse lourd comparé à ce qui rode dans l'ombre et menace insidieusement notre planète (ce sera le menu du second opus d'Avengers). Mais à chaque bouffée d'épouvante, le héros se rétablit en dix secondes avec l'aide d'un bon mot ou d'un simple conseil de la part d'un collégien sorti d'on ne sait trop où. Ouais, pourquoi pas...
J'ai plutôt souri avec ce troisième volet, souvent apprécié le grand guignol de la mise en scène qui coupera le souffle à plus d'un. Mais au moment du générique de fin (agrémenté d'une ultime scène bonus totalement inepte) un sentiment évident de vide s'est fait jour. Ce serait ce que les américains appellent un bon "pop corn movie", d'ailleurs la salle était jonché de déchets de ce genre, avant et après la dernière séance du soir (les porcs vont donc au cinéma), mais certainement pas le type de long métrage à montrer à ceux qui refusent de croire que les comics peuvent être une lecture saine et bien plus profonde que les apparences le laissent supposer. A ce sujet, je vous jure, Iron Man en librairie, c'est cent fois mieux. Lisez des comic-books, bon sang!
RED : UN RECIT SANGLANT DE WARREN ELLIS
Paul Moses est un ancien tueur au service de la C.I.A. Et pas n'importe lequel : le meilleur dans sa partie, une machine à tuer. Tout cela c'est du passé, car il s'est retiré du circuit et ne pense plus qu'à vivre en paix, tout en luttant contre les souvenirs de ses exactions qui reviennent le tourmenter régulièrement. Le problème, c'est que la direction a changé chez ses anciens patrons, et que le nouveau directeur fraîchement nommé a décidé qu'il valait mieux pour l'Amérique se débarrasser d'un individu aussi impliqué dans de sales affaires, et aussi dangereux.
Bien entendu, tout cela n'est pas du goût de Paul qui n'apprécie guère qu'on souhaite le liquider après autant de temps passé à servir bassement la nation. Il prend alors la route de Langley pour aller trucider ces bureaucrates ingrats qui le menacent, et ce faisant il ne choisit pas de faire dans le détail. Tout ce et ceux qui se dressent à un moment donné sur sa route, que ce soit des tueurs venus en finir chez lui, ou les forces de l'ordre chargé de le contrôler et de l'appréhender, finissent avec une ou plusieurs balles dans le crâne. C'est une course poursuite décidée et sans retour vers une vengeance implacable qui s'organise, dans cette brève bd en trois parties, toutes réunies ici en un seul album, chez Panini.
Bon, Warren Ellis a déjà fait des choses bien plus profondes, c'est évident. Le temps à disposition de l'auteur est court, et il est clair qu'il lui est impossible de développer une vraie intrigues fournie avec aussi peu de pages à disposition. Au moins le personnage de Moses est-il imposant et inflexible, et donne envie d'en savoir plus sur cette personnalité monomaniaque qui ne révèle aucun point faible à l'extérieur, mais repense pourtant souvent aux drames dont il est le responsable, dans l'intimité. L'ensemble est violent et comprend un nombre appréciable d'exécutions à l'arme à feu, mais manque singulièrement d'ampleur et d'intrigues secondaires. On part en ligne droite et on ne dévie pas un instant de ce qui est une trame à sens unique, et désespérée. Cully Hamner est un choix compréhensible en ce sens : ses dessins sont incisifs, chirurgicaux, et évitent d'en rajouter, notamment par le biais d'une fréquente construction à trois ou quatre cases horizontales qui accélère encore le rythme de la vengeance en cours. Peu de dialogues et de didascalie, Red se laisse lire très facilement et rapidement. Trop, probablement. Un album vite digéré et sympathique sur le moment, mais sans aucune chance de rester gravé dans la mémoire du lecteur exigeant. Ne me demandez pas de vous parler du film que je n'ai pas vu, et n'ai pas spécialement envie de voir.
SEVERED DE SCOTT SNYDER : DU SERIAL-KILLER CHEZ URBAN COMICS
Scott Snyder n'est pas que l'auteur à succès du Batman New 52, c'est entendu. Nous le retrouvons ici chez Image (et Urban pour la Vf) pour une série pleine d'effroi et de frissons garantis. L'histoire est située en 1916, une autre période noire pour l'économie (la crise actuelle n'est pas même la plus violente) au point que de nombreux américains décidèrent de partir tenter l'aventure comme des vagabonds de train en train, à travers le pays, subsistant comme ils le purent. C'est la réalité de ces hoboes (vagabonds vivant d'expédients et se cachant dans des trains de marchandise) qui est à la source de cette oeuvre de Snyder. Nous suivons en particulier Jack Garron, jeune garçon qui a été adopté et à comme talent celui de jouer du violon. Son vrai père est un musicien, et Jack décide que le moment est venu de le retrouver. D'ailleurs, durant le récit apparaissent des lettres apparemment écrites par ce dernier, qui prouvent son désir également de retrouvailles. Durant ses aventures, Jack rencontre un autre jeune comme lui, Sam (qui est en réalité une fille qui cache son véritable sexe pour éviter d'avoir de gros ennuis) et les deux compères vont devenir inséparables. Jusqu'à une autre rencontre particulière avec un individu qui décide de prendre en main leur destin, spécialement celui de Jack Garron. Sam, probablement à la recherche d'une figure paternelle, se rapproche aussi peu à peu de cet homme mystérieux, lui révèle ses peurs, ses rêves et aspirations. Le récit, d'abord tranquille et relâché, se couvre peu à peu d'une tension évidente. Et si l'inconnu avait en fait un lien avec le père de Jack? S'il n'était pas qui il semble être, mais un ... cannibale?
Snyder n'est pas seul aux commandes, mais en duo avec Scott Tuft, avec qui il tisse un récit macabre qui parvient à captiver l'attention du lecteur dès la première page. La qualité littéraire des textes, la construction remarquable des dialogues est à noter. Ici le frisson est avant tout implicite : nul besoin de montrer des scènes sanguinolentes ou de crimes à effet pour faire monter la sauce, tout est suggéré et caressé, jusqu'à la vraie déflagration finale. Cet album, qui plante ses racines dans la fascination et la préoccupation des américains pour la figure du serial-killer, presque une spécialité locale, enquête aussi sur les déviances et les perversions du mythe stars and stripes, qui cache une grosse part d'ombre. Aux dessins Attila Futaki (qui n'est pas le roi des Huns, non) propose des planches de toute beauté, qui jouent sur des tonalités sombres et allusives. Que ce soient les ruelles et la pénombre des grandes villes, les vues intérieures des maisons américaines, les souterrains pleins de cadavres, où le regard de l'assassin qui se trouble et trahit sa perversité, tout contribue à instaurer ce sentiment malsain que quelque chose cloche, que la malaise est au coin de l'aventure. L'ombre domine dans cette Bd qui a assurément un indéniable aspect impressionniste à ne pas négliger. A recommander tout particulièrement à ceux qui désirent faire une pause dans ces histoires de super-héros encapés, ou de zombies endimanchés, pour passer à quelque chose de plus rassurant : un bon vieux tueur en série made in Usa. Une parution de qualité, soignée, travaillée.
X-MEN X-TINCTION AGENDA : Apartheid à Genosha
X-Tinction Agenda. Rien que le titre est un tout un programme. Il faut dire que les X-Men n'ont pas attendu cette événement pour traverser une mauvaise passe. Chris Claremont les a lourdement malmenés, jusqu'à leur faire traverser, pour certains, le Seuil du péril, ce passage dimensionnel dont vous ne ressortez pas indemne (vous perdez la mémoire, vous en sortez pratiquement vierge, prêts pour une nouvelle existence). Ici, l'équipe va devoir s'unir à nouveau, pour contrer une perfide menace qui trouve sa source en Cameron Hodge, autrefois affilié à Facteur X (le second grand groupe mutant d'alors, avec Scott Summers en chef de file) en tant que directeur des relations publiques et mécène, avant que sa duperie ne le fasse décapiter des ailes d'Archangel. Celui-ci n'est pas mort (dur à croire mais c'est ainsi) et nous le retrouvons au large des côtes de l'Afrique de l'Est, dans un état fictif qui est un prétexte pour aborder le thème de l'apartheid à la sauce mutante : l'île de Genosha. Un petit pays finalement très riche et développé mais qui doit son succès à un triste secret : les humains "normaux" y exploitent les mutants en les soumettant notamment aux inventions du Génégénieur David Moreau, qui a mis au point une technologie avancée pour les réduire en esclavage et les rendre doux comme des agneaux. Le fils de Moreau, ainsi que sa petite amie, Jenny Ransome (une mutante) vont d'ailleurs rejoindre le camp des X-Men, lorsque ceux-ci vont débarquer à Genosha pour remettre de l'ordre dans cette utopie ségrégationniste. Pourquoi interviennent-ils, me demanderez-vous? Tout simplement car les forces armées de Genosha ont investi la base de nos héros, et menées par Alex Summers (Havok, qui ne sait plus qui il est vraiment depuis la traversée du Seuil du péril sus-nommé) elles ont capturé et emporté sur l'île plusieurs membres de l'équipe, comme la jeune et innocente Rahne Sinclair (irritante car très soupe au laid), l'alien techno-organique Warlock, ou encore Tornade, et Rictor (aux pouvoirs sismiques). Les X-Men ne s'embarrassent pas de fioritures et de mandat d'arrêt : ça va dégainer dans tous les sens, et le crossover va vite se transformer en une gigantesque foire d'empoigne, avec en pointillé la guérilla pour les droits de l'homme (donc du mutant) et la lutte contre l'esclavagisme. Le tout dans un style ouvertement braillard et putassier, qui fait la part belle aux armes et aux gros biscottos. Neuf épisodes durant, trois de chaque titre que sont Uncanny X-Men, X-Factor, et New Mutants.
Coté dessins, trois séries cela veut dire trois artistes différents. Quatre même. Et on trouve de tout. De l'excellent, avec un Jim Lee encore jeune et particulièrement en verve, avec des planches aplliquées, minutieuses, des poses et un découpage parfois renversant. Une claque, quoi. Par contre, John Bogdanove est très mauvais. Dans un style caricatural, grossier, il déforme les corps et exagère sans aucune finesse. Certes, c'est probablement intentionnel, mais ça ressemble aussi par moments à une esquisse ébauchée, des dessins pas finis ou mal encrés (Milgrom en ce sens n'est pas le plus raffiné sur le marché). Rob Liefeld est également de la partie. Inutile de s'étendre longtemps, car Rob fait du Rob, c'est à dire que ses adorateurs adorent cette expressivité paroxystique, tandis que ses détracteurs exècrent ses personnages stéroïdés qui mettent en branle une centaine de muscle et grimacent atrocement juste pour prendre un café. On notera aussi un certain Guang Yap, mais c'est anecdotique (encore que ce n'est pas le pire, donc).
X-Tinction Agenda aurait mal vieilli? Probablement, même si moi même j'ai une certaine nostalgie pour le papier poreux sur lequel la saga a été imprimé, notamment celui des vieux Special Strange d'alors, qui transcendaient d'avantage le style tout en maîtrise de Jim Lee. On y trouve tout de même certains points intéressants qui sont développés, et parfois avec pertinence, comme la façon dont s'érige puis s'effondre un système comme l'apartheid, comme la possibilité ou le droit pour un groupe de X-Men d'intervenir en toute illégalité, sur la base d'idéaux et de justice (ce qui est toujours d'actualité). Ou encore le pouvoir des médias qui couvrent l'évènement à leur façon, en orientant l'opinion public sur les derniers rebondissements (Trish Tilby, la présentatrice vedette, est aussi la petite amie du Fauve). C'est aussi une des dernières traces d'importance de Chris Claremont sur le titre Uncanny X-Men, lui qui aura laissé des souvenirs impérissables et une tonne de sous-intrigues pas toujours exploitées dignement par la suite. Louise Simonson est également de la partie au scénario, mais j'aime beaucoup moins son sens aigu du tragique, qui court vers une résolution trop hâtive et vite expédiée. X-Tinction Agenda, un crossover pas toujours du meilleur goût, mais comment renier totalement mes années lycée? Ne m'en demandez pas tant!
Coté dessins, trois séries cela veut dire trois artistes différents. Quatre même. Et on trouve de tout. De l'excellent, avec un Jim Lee encore jeune et particulièrement en verve, avec des planches aplliquées, minutieuses, des poses et un découpage parfois renversant. Une claque, quoi. Par contre, John Bogdanove est très mauvais. Dans un style caricatural, grossier, il déforme les corps et exagère sans aucune finesse. Certes, c'est probablement intentionnel, mais ça ressemble aussi par moments à une esquisse ébauchée, des dessins pas finis ou mal encrés (Milgrom en ce sens n'est pas le plus raffiné sur le marché). Rob Liefeld est également de la partie. Inutile de s'étendre longtemps, car Rob fait du Rob, c'est à dire que ses adorateurs adorent cette expressivité paroxystique, tandis que ses détracteurs exècrent ses personnages stéroïdés qui mettent en branle une centaine de muscle et grimacent atrocement juste pour prendre un café. On notera aussi un certain Guang Yap, mais c'est anecdotique (encore que ce n'est pas le pire, donc).
X-Tinction Agenda aurait mal vieilli? Probablement, même si moi même j'ai une certaine nostalgie pour le papier poreux sur lequel la saga a été imprimé, notamment celui des vieux Special Strange d'alors, qui transcendaient d'avantage le style tout en maîtrise de Jim Lee. On y trouve tout de même certains points intéressants qui sont développés, et parfois avec pertinence, comme la façon dont s'érige puis s'effondre un système comme l'apartheid, comme la possibilité ou le droit pour un groupe de X-Men d'intervenir en toute illégalité, sur la base d'idéaux et de justice (ce qui est toujours d'actualité). Ou encore le pouvoir des médias qui couvrent l'évènement à leur façon, en orientant l'opinion public sur les derniers rebondissements (Trish Tilby, la présentatrice vedette, est aussi la petite amie du Fauve). C'est aussi une des dernières traces d'importance de Chris Claremont sur le titre Uncanny X-Men, lui qui aura laissé des souvenirs impérissables et une tonne de sous-intrigues pas toujours exploitées dignement par la suite. Louise Simonson est également de la partie au scénario, mais j'aime beaucoup moins son sens aigu du tragique, qui court vers une résolution trop hâtive et vite expédiée. X-Tinction Agenda, un crossover pas toujours du meilleur goût, mais comment renier totalement mes années lycée? Ne m'en demandez pas tant!
HOMMAGE A JEAN FRISANO
Une bonne partie des gens qui fréquentent ce site, mais aussi la page Facebook (comment ça ce n'est pas votre cas?) n'ont plus tout à fait 18 ans. Ni même souvent trente. Du coup, nous sommes (je me mets dans le lot) des lecteurs de l'ancienne garde, celle qui a grandi avec Strange chaque mois, Special Strange pour les mutants, Nova en petit format, Titans pour compléter, et des RCM et des Top Bd pour les pièces de collection. Si vous faites partie de cette génération, le nom de Jean Frisano vous évoque forcément d'agréables souvenirs. Né en 1927 et malheureusement décédé prématurément en 87, Frisano est l'auteur de nombreuses couvertures pour la maison d'édition Lug, qui a bercé notre enfance avec les super-héros américains. Il retravaillait les scènes les plus spectaculaires, pour présenter des planches réalistes et dynamiques, peintes avec un savoir faire que nombre de collègues d'outre Atlantique pourraient lui envier. Aujourd'hui, pratiquement 25 ans après sa mort (en août), Jean Frisano reste partie intégrante du mythe et fait partie de ceux qui m'ont conduit vers cette passion des comics, et qui mérite de rester à jamais au firmament du genre. Voilà quelques oeuvres à suivre, pour le plaisir des yeux, en ce début de semaine.
UNIVERSCOMICS OU UNIVERS SEXISTE ?
Sans le savoir, Gaston-Ton La Bise ma fourni ce samedi le prétexte à ce rapide billet d'humeur. Gaston est (était) un de ces nombreux internautes qui fréquentent la page Facebook UniversComics, également abonné au blog. J'avais plaisir a échangé sommairement avec lui sur des sujets divers et variés, jusqu'à ce que samedi il décide de nous quitter pour une raison que je trouve assez peu vraisemblable. Certes, UniversComics se remettra de ce départ, comme de n'importe quel autre, dans la mesure où l'audience est pour moi très relative, et que les lecteurs soient dix, cent, mille ou un million, cela ne changera en rien le caractère initial de ces quelques pages : parler comics pour les passionnés, par un passionné. Point Barre.
Mais ce samedi, j'ai appris que je suis aussi sexiste. Enfin, pas moi, mais UniversComics. Ce qui revient au même, car je suis seul à poster et modérer la page Facebook. La raison : avoir présenté, comme cela se fait plusieurs fois par jour, un dessin de Mitch Foust, représentant Malicia. Juste une oeuvre crayonnée (celle qui ouvre cet article), très réussie à mon avis, qui n'est ni vulgaire ni obscène. Mais Gaston commente et tire sa révérence avec ces quelques mots : Un chef-d'oeuvre ? Catégorie "femme-objet", alors. Décidément, environnement trop sexiste pour moi. Dommage.
Je ne pense vraiment pas avoir présenté ce dessin pour le plaisir de montrer une "femme objet". Objet de quoi, par ailleurs? De désirs masculins? Objet du désir de savoir dessiner aussi bien, si on regarde ça avec des yeux d'esthètes du dessin? Et par ailleurs, dans la première hypothèse, les lectrices de comic-books n'ont-elles pas non plus souvent l'impression de voir des "hommes objets" dont la masculinité et l'érotisme suintent de tous leurs muscles? Ou bien est-ce seulement de la bd, et il faudrait donc se calmer, et la voir pour ce qu'elle est, et rien de plus.
Voilà ce que j'ai répondu à Gaston-Ton La Bise : Je n'ai jamais vu de lecteurs réagir quand Wolverine apparaît torse nu ou un héros bien musclé se retrouve le costume déchiré en gros plan, les muscles bien saillants. Je ne pense pas que vouloir représenter une femme physiquement attirante dans une pose ou une tenue dite "sexy" soit du sexisme forcément, mais peut être tout simplement un beau dessin, à prendre pour ce qu'il est, un éclair de beauté sur le moment, une prouesse avec les crayons (personellement ce genre de dessins je ne sais pas faire) mais encore Mais ainsi va le monde aujourd'hui : la bien pensance voudrait nous dire quoi manger, comment, que penser, que dire, que dessiner (Apple vient encore de donner l'exemple avec le dernier numéro de Saga). Je respecte les opinions de tout le monde et m'efforce de les comprendre, mais taxer tout dessin de ce type de "sexiste" me semble hors sujet. Arrêtons de dessiner les héros en collant moulant car c'est "machiste". Arrêtons de dessiner Iron Man ou Cap America car cest "impérialiste". Arrêtons de dessiner le Punisher car c'est "fasciste " et de toute façons trop violent. Cessons de dessiner Wonder Woman ou alors avec un costume qui la recouvre des pieds à la tête car c'est trop sexiste. Cessons de lire The Boys car c'est immoral et pornographique... Et si parfois une oeuvre d'art (un dessin, une bd...) était juste à prendre et à savourer pour ce qu'elle ou il est, sans se préoccuper de sa portée morale, dans notre société très aseptisée?
Une chose doit être claire : je n'utilise pas cet espace pour montrer Gaston du doigt ou pour me gausser, loin de là. Je le salue d'ailleurs au passage, en espérant qu'il lise ces quelques lignes et qu'il ne se prive pas de la lecture de ces articles quotidiens, juste parce que certaines images ne correspondent pas à l'image qu'il se fait de la femme. Non, je publie cela afin de vous demander votre avis. Comment voyez-vous ces dessins publiés régulièrement, où une héroïne apparaît à son avantage, physiquement, sachant qu'aucune pose ouvertement sexuelle est systématiquement bannie de la page, et que je censure moi même toutes les oeuvres trop vulgaires et gratuitement aguicheuses? Avez-vous l'impression que le lecteur de comic-books est sexiste? Est-ce une façon détourner pour considérer la femme comme un objet, et qu'en pensent nos lectrices, qui voient à longueur de pages ce genre de créatures, mais aussi encore plus d'homme testostéronés et pas forcément très vêtus? Je lance le débat et vous invite à réagir. Tout en vous remerciant pour votre fidélité au blog et à la page FB, bonne semaine!
THE CHAMPIONS CLASSIC Tome 1 : L'âge de bronze des comic-books
Lorsque Tony Isabella décide de lancer un nouveau groupe de super-héros, au milieu des années 70, il doit se heurter d'emblée à un petit détail. La réticence de Roy Thomas, alors responsable des aventures des Fantastiques, et un des grands décisionnaires pour Marvel. Celui ci ne semblait pas très convaincu par ce nouveau team forgé autour de deux anciens X-Men (qui n'avaient pas encore intégré la nouvelle mouture, au contraire de Scott Summers ou Jean Grey) comme Iceberg et Angel. De plus Thomas souhaitait cinq membres différents, dont absolument une femme, un colosse, et un héros doté d'une série régulière en bonne santé. Du coup, Isabella a eu cette idée de génie : recourir à la belle Black Widow (qu'il connaissait bien pour l'avoir présenté sur les pages de Daredevil, dans une romance avec Matt Murdock) et à Hercule (le prince de la force, quand même), tout en leur adjoignant Ghost Rider, dont il écrivait en parallèle le scénario. Histoire de bousculer un peu les habitudes et d'ajouter une touche sunshine aux histoires, c'est Los Angeles qui est retenue pour être le cadre de vie de cette formation, qui va se constituer un peu par hasard, sur le campus universitaire la ville. En effet, Bobby Drake et Warren Worthington y étaient venus pour reprendre leurs études (merci à la bourse conséquente du professeur Xavier) en toute quiétude, alors que Hercule devait y donner une conférence sur le sens de la mythologie dans notre monde moderne (ça ne s'invente pas, une excuse pareille). Natasha Romanoff, elle, était censée donnait des cours de russe pour arrondir ses fins de mois! Non, je ne plaisante pas, allez donc lire ces épisodes pour le constater.
Sur le campus, c'est le chaos lorsque débarque Pluton, le Dieu des Enfers, qui souhaite enlever Vénus, enseignante de lettre à la fac, sous les traits forts agréables de la prof. Victoria Starr. Son but est de la marier à Ares, Dieu de la Guerre, puis d'unir ensuite Hercule avec Hyppolite, reine des Amazones, avant de renforcer son pouvoir sur l'Olympe. Ne me demandez pas ce que fumait alors Isabella, car comme nombre d'artistes dans les années 70, ce ne devait pas être que du tabac, et le scénario s'en ressent, par moments. Ce premier tome des Champions classic présente onze épisodes d'une série qui en durera uniquement 18. On y retrouve par la suite Hawkeye, Two-Gun kid, le Black Goliath, dans des affrontements titanesques contre des calibres comme Titanium Man ou Crimson Dynamo (ah les russes et la guerre froide...), le Griffon, et même l'homme aux échasses, Stilt-Man. Isabella passe rapidement la main à Bill Mantlo, alors que les dessins sont l'oeuvre de Don Heck, dans un classicisme épuré, doté de fonds de cases souvent vides, d'une seule couleur, et en grande partie centré sur la bagarre, ou noyé sous un verbiage étourdissant. Mais c'est aussi un témoignage drôle et naïf sur l'age de bronze des comic-books, où une histoire pouvait être narrée et conclue sur seize pages, dans un tourbillon d'action et de rebondissements. D'autres dessinateurs vont s'illustrer sur les Champions, comme Colletta, Tuska (très propre et lisible) ou même Byrne, encore jeunot. Amateurs de vintage, cet album a de beaux atouts pour vous séduire. Sinon, ces épisodes furent publiés dans la défunte revue Lug, le légendaire Titans.
LA NUIT DES HIBOUX (NIGHT OF THE OWLS) : RETOUR SUR L'EVENEMENT
Si vous avez acheté le second tome du Batman de Snyder et Capullo, aux éditions Urban Comics, vous avez remarqué que la Nuit des Hiboux est un événement complexe qui concerne toutes les séries liées à l'univers de Gotham. Toutefois, pour des raisons évidentes d'espace et de logique éditoriale, seuls les épisodes concernant la série principale ont été publiés ce coup-ci. Review ici.
En fait, Night of the Owls présente l'attaque des Talons contre tous les principaux notables et représentants de la haute société de la ville, du maire à ses adjoints, de Bruce Wayne à certains criminels comme le Pingouin. Les Hiboux sont membres d'une secte élitiste qui dirige et contrôle en secret Gotham, sans jamais que personne ne puisse se douter de leur influence. A la rigueur, les mieux informés pensant avoir affaire à un compte pour enfants, une légende urbaine sans aucun fondement véritable. Même Batman, qui avait pourtant enquêté, durant ses jeunes années, n'a jamais eu de vrai soupçon et se retrouve pris au dépourvu lorsque frappent les Talons. Ces derniers sont des combattants redoutables, experts en arts martiaux et acrobaties en tout genre (entraînés dans un cirque, ce même cirque qui a vu les premiers pas de Dick Grayson, alias Nightwing). Tout au long de l'histoire de Gotham, les Hiboux ont toujours eu à disposition un Talon armé et intraitable pour effectuer les basses besognes. Puis, une fois le service accompli, il était placé en état d'hibernation, et remplacé par un successeur plus jeune et fiable. La Nuit des Hiboux est donc également le réveil de toutes ces armes vivantes, qui ont été améliorées avec la science. Ce sont pratiquement des sortes de zombis pour qui la mort n'est qu'une blessure, qui guérit en quelques instants. A moins de leur couper la tête une bonne fois pour toutes, ou d'en faire de la purée humaine, ils finissent toujours par s'en remettre. Brisez leurs les jambes, ils seront prêts à courir trente secondes plus tard.
Une telle menace avait tout pour porter un coup fatal au petit monde de Batman. A travers toutes les séries dérivées, on assiste à la lutte des alliés de la Chauve-Souris contre les Talons. Chacun combat son adversaire, de Nightwing à Robin, en passant par les filles de Birds of Prey, ou même Catwoman, qui est l'unique, par ailleurs, à ne pas comprendre ce qui se trame vraiment, puisqu'elle n'a pas été avertie par Alfred Pennyworth, qui n'a pas sollicité son aide, comme avec les autres. La plupart des titres bénéficient d'un traitement graphique à la hauteur. C'est fort joli, avec une préférence pour Capullo, certes, mais aussi Barrows sur Nightwing (quel artiste!) ou encore David Finch (quelle surprise...) et Kenneth Rocafort (Red Hood and the Outlaws). Là où je reste un peu sur ma faim, c'est au niveau des conséquences de cette longue nuit. Par exemple, dans le camp des "bons", on ne dénombre aucune perte super-héroïque notable, ni même un blessé sérieux. Les Talons ne sont finalement pas si redoutables que ça, quand on se rend compte que Batgirl, Batwing, les Birds of Prey, bref tout le monde s'en sort sans bobos et parvient le plus souvent à défaire complètement son opposant. Même Catwoman parvient à faire la nique à l'un d'entre eux, et pourtant, à part faire des bonds, être agile et une bonne cambrioleuse, elle n'a pas, sur le papier, les armes et les pouvoirs pour s'en sortir aussi aisément (en quelques minutes) et sans traces. Reste que dans le titre de Snyder et Capullo, les Hiboux sont un prétexte pour fouiller dans le passé de Gotham, enquêter sur la mort et la personnalité du père d'Alfred Pennyworth (Jarvis, un bon gros nom classique pour un laquais en livrée) et surtout mettre en lumière la seconde grossesse de Martha Wayne, qui a perdu son enfant, mort né dans un attentat contre sa personne. C'est tout du moins la version de départ, celle qu'utilisera ensuite Snyder pour tenter de bluffer le lecteur. J'ai (re)lu tout cela avec intérêt, vraiment, car Dc Comics a sorti un excellent hardcover pas très cher, de presque 400 pages, qui permet de tout suivre et comprendre. Mais je reste un peu déçu sur la manière dont le final est abordé, sur le manque de conséquences importantes, et revoit mon jugement à la baisse quand à la nocivité des Hiboux. Attendre des décennies pour ce résultat, quelle bande de losers, tout de même!
Le hardcover contient : BATMAN #8-9, BATMAN ANNUAL #1, DETECTIVE COMICS #9, BATMAN: THE DARK KNIGHT #9, BATWING #9, BATMAN AND ROBIN #9, RED HOOD AND THE OUTLAWS #9, BIRDS OF PREY #9, BATGIRL #9, NIGHTWING #8-9 and ALL-STAR WESTERN #9.
Le hardcover contient : BATMAN #8-9, BATMAN ANNUAL #1, DETECTIVE COMICS #9, BATMAN: THE DARK KNIGHT #9, BATWING #9, BATMAN AND ROBIN #9, RED HOOD AND THE OUTLAWS #9, BIRDS OF PREY #9, BATGIRL #9, NIGHTWING #8-9 and ALL-STAR WESTERN #9.
100% MARVEL FANTASTIC FOUR : LA FIN
La fin des Fantastiques. Avec Alan Davis aux commandes. Forcément, ça génère un peu de curiosité. Nous voici là avec une mini série audacieuse entre les mains, en six parties.
Les FF ont connu la gloire et le drame. Ils ont perdu leurs deux enfants, Franklin et Valeria, lors d'un énième combat contre leur adversaire emblématique, Fatalis (Doom). Depuis, le groupe a volé en éclat et nos quatre héros ont eu des destins différents. Reed s'est retiré sur un astéroïde en orbite autour de la Terre, et il a grandement contribué à pacifier le système solaire. Sa femme est en pleine mission archéologique, sous les océans. Le jeune frère de cette dernière, Johnny, a intégré les nouveaux Gendarmes de la Galaxie, né de nos anciens Vengeurs, tandis que Ben Grim a épousé Alicia Masters, et il habite désormais sur Mars avec ses enfants. Après de telles épreuves, rien de plus normal que l'homme élastique soit sur le point de craquer. Reed suit donc une psychothérapie avec l'aide de la belle She-Hulk, sans se rendre compte que sous les traits de celle-ci se cache en fait le Super Skrull, qui compte infiltrer la Zone Négative, où il va rencontrer Annihilus, le seigneur des lieux. Les autres membres des Fantastiques aussi vont devoir affronter de rudes moments, chacun de leur coté. Sue doit échapper à l'Homme Taupe, qui depuis les profondeurs volcaniques est à la recherche de l'Orbe de Gnomon. La Torche lutte dans l'espace contre des clones de super ennemis qui sont en réalité des créations du Penseur et de Diablo. Quand à Ben Grimm, qui peut redevenir humain quand il le souhaite, il profite de ses trois enfants, dotés à leur tour de pouvoirs fabuleux, mais il doit aller solliciter l'aide de Johnny et des Vengeurs pour combattre une sentinelle Kree. Il s'agit en fait d'une ruse fomentée par ces même Krees et l'empire Shi-Ar, afin de mettre la main sur notre monde.
L'histoire devient un tantinet tirée par les cheveux et déçoit dès lors que Sue rapporte au Docteur Strange l'Orbe de Gnomon, et que le mage parvient à extraire Franklin, Valeria, mais aussi Doom du passé. Comme s'il n'était pas possible de véritablement faire mourir certains personnages, même dans un récit hors continuité qui porte en exergue cette mention terrifiante (La fin) mais qui ne parvient pas à maintenir toutes ses promesses. Le grand problème avec Alan Davis, c'est qu'il est convaincu qu'il lui faut absolument rédiger en six numéros une sorte de "best of fourre tout" de dizaines d'années d'aventure des FF. Il sème des clins d'oeil et des pistes tout au long de l'aventure, sans se rendre compte que le lecteur frise l'indigestion alors qu'il n'est encore qu'au tiers du parcours. Par contre, là où il a bien cerné les personnages et leur dynamique interne, c'est cette chasse perpétuel au merveilleux, ce comic-book d'aventure, de la découverte, de l'impossible devenu subitement possible, le tout magnifié par des planches tout en souplesses et en traits purs et clairs, encrés avec sagesse et retenue par un Mark Farmer compagnon de route idéal.
Sans être un grand chef d'oeuvre incontournable, The End est un album dont la densité du propos amènera forcément le fan attentif et exigeant à une relecture plus poussée, pour pouvoir en appréhender la complexité et la saveur. Pour 14 euros, le rapport qualité/prix est fort convenable et je peux vous recommander, sans trop m'avancer, cette parution librairie chez Panini (une réédition en réalité). Qui compte trop de rodomontades et d'effets spéciaux, mais sait aussi se montrer vraiment attachante.
MARVEL SELECT : NEW X-MEN TOME 3 (UN VENT DE REVOLTE)
Beaucoup d'action dans ce troisième volume des New X-Men de Morrison, en version Marvel Select pour économiser. C'est un jeune garnement qui tire la couverture à lui, cette fois. Quentin Quire est un rebelle né et il n'aime rien autant que contester l'enseignement jugé rétrograde et trop conciliant avec les simples humains du professeur Xavier. Du coup, lorsqu'il apprend qu'il se mère n'est en réalité pas la sienne, et qu'il met la main sur des doses de "kick", une nouvelle drogue de synthèse, le voilà convaincu de pouvoir mettre le manoir X sens dessus dessous, et d'initier une véritable révolution juvénile parmi les étudiants. Ce qui pourrait bien fonctionner, car dans le même temps, un célèbre styliste mutant, Jumbo Carnation, semble avoir été assassiné par des ennemis de l'évolution génétique.
L'école pour jeunes mutants de Charles Xavier n'a pas fini de vibrer et de s'émouvoir : lorsque la belle rouquine Jean Grey revient chez elle après plusieurs semaines passées à l'étranger, elle doit se rendre à l'évidence. Son mari, Scott Summers, est de plus en plus tenté par les charmes érotiques de sa collègue, Emma Frost, et l'attirance n'est pas que de l'ordre du platonique, loin de là. La jalousie peut pousser une femme aux pires extrêmes, alors quand on a abrité en soi la force du Phénix, la colère n'est pas très bonne conseillère. Cerise sur le gâteau : Emma est retrouvé en mille morceaux, sa forme en diamant ayant été brisé irrémédiablement par une arme à feu conçue pour cette triste occasion. Et Wolverine part en mission avec Scott et Fantomex pour résoudre le mystère de l'Arme XV, et en apprendre peut être un peu plus sur son passé. Il est totalement improbable que vous vous ennuyiez avec ce troisième tome des New X-Men, tant le menu est riche et truffé de rebondissements.
Notre opinion:
Encore une fois, les dessinateurs se succèdent dans cet album, mais comme chacun s'occupe d'un story-arc en particulier, au moins trouve t-on malgré tout une forme de cohérence dans leurs apparitions. Quitely se charge du premier gros ouvrage, et comme son trait se fond très bien avec le ton des récits concoctés par Morrison, c'est un peu mon préféré. Chris Bachalo, qui s'occupe de Logan contre l'Arme XV, offre une forme de noirceur et de schizophrénie qui vient conclure ce tome 3 d'une manière bien différente de comme il avait commencé, mais qui se justifie là aussi par le scénario futuriste et apocalyptique des épisodes illustrés. Entre temps, une certaine forme d'académisme et de minutie avec le très bon Phil Jimenez, qui n'est pourtant pas là auteur de son meilleur travail (allez relire Infinite Crisis pour vous en convaincre). Le grand plaisir, quand on revoit ces aventures mutantes des années plus tard, vient de l'audace formelle d'un Morrison qui introduit et s'attache toujours autant aux nouveaux personnages mineurs qui finissent par crever l'écran. Après Bec dans le tome 2, c'est ici Quentin Quire qui devient une petite star, sans négliger Fantomex, dont on apprend pas mal de choses sur les origines. C'est aussi l'occasion de constater que le gentil boy-scout, Scott Summers, poursuit son inéluctable descente vers une forme de radicalisation adulte, qui se concrétise dans les faits par une maturité affective et sexuelle tardive, qui l'éloigne de son amour de toujours (Jean Grey) dont la pureté et l'éclat n'ont d'égal que l'ennui et la castration induite au fil des ans. Les X-Men sont plus humains que jamais, vivent mille et unes péripéties, de l'anecdote sentimentale à l'extinction programmée, et s'agitent avec truculence sur la grande scène de la comédie made in Morrison. On y respire bien plus de nouveautés et d'idées que dans nombre de productions récentes des X-Men, ankylosées ou sclérosées par une panne flagrante d'imagination. Heureusement que les All New X-Men de Bendis ont pris le relais. En attendant de les lire en Vf chez Panini, la collection Marvel Select vous donne de jolis cours de rattrapage, qui se lisent le sourire aux lèvres.
Au passage vous aurez pu noter, depuis hier matin, le nouveau logo du site, réalisé par Marc, de topkool. Un grand merci pour cette contribution. N'hésitez pas à nous donner votre opinion à ce sujet. Topkool, c'est par ici : www.topkool.com (dessins-animés, bd, séries tv...)
Notre opinion:
Encore une fois, les dessinateurs se succèdent dans cet album, mais comme chacun s'occupe d'un story-arc en particulier, au moins trouve t-on malgré tout une forme de cohérence dans leurs apparitions. Quitely se charge du premier gros ouvrage, et comme son trait se fond très bien avec le ton des récits concoctés par Morrison, c'est un peu mon préféré. Chris Bachalo, qui s'occupe de Logan contre l'Arme XV, offre une forme de noirceur et de schizophrénie qui vient conclure ce tome 3 d'une manière bien différente de comme il avait commencé, mais qui se justifie là aussi par le scénario futuriste et apocalyptique des épisodes illustrés. Entre temps, une certaine forme d'académisme et de minutie avec le très bon Phil Jimenez, qui n'est pourtant pas là auteur de son meilleur travail (allez relire Infinite Crisis pour vous en convaincre). Le grand plaisir, quand on revoit ces aventures mutantes des années plus tard, vient de l'audace formelle d'un Morrison qui introduit et s'attache toujours autant aux nouveaux personnages mineurs qui finissent par crever l'écran. Après Bec dans le tome 2, c'est ici Quentin Quire qui devient une petite star, sans négliger Fantomex, dont on apprend pas mal de choses sur les origines. C'est aussi l'occasion de constater que le gentil boy-scout, Scott Summers, poursuit son inéluctable descente vers une forme de radicalisation adulte, qui se concrétise dans les faits par une maturité affective et sexuelle tardive, qui l'éloigne de son amour de toujours (Jean Grey) dont la pureté et l'éclat n'ont d'égal que l'ennui et la castration induite au fil des ans. Les X-Men sont plus humains que jamais, vivent mille et unes péripéties, de l'anecdote sentimentale à l'extinction programmée, et s'agitent avec truculence sur la grande scène de la comédie made in Morrison. On y respire bien plus de nouveautés et d'idées que dans nombre de productions récentes des X-Men, ankylosées ou sclérosées par une panne flagrante d'imagination. Heureusement que les All New X-Men de Bendis ont pris le relais. En attendant de les lire en Vf chez Panini, la collection Marvel Select vous donne de jolis cours de rattrapage, qui se lisent le sourire aux lèvres.
Au passage vous aurez pu noter, depuis hier matin, le nouveau logo du site, réalisé par Marc, de topkool. Un grand merci pour cette contribution. N'hésitez pas à nous donner votre opinion à ce sujet. Topkool, c'est par ici : www.topkool.com (dessins-animés, bd, séries tv...)
LE POINT SUR LA SERIE HAUNT DE TODD MCFARLANE
Que vaut vraiment la série Haunt, de Todd McFarlane et Robert Kirkman? De quoi s'agit-il au juste? Petit rappel au sujet d'un titre mis en silence provisoire par son créateur, et qui est publié en Vf par Delcourt.
Tout semble séparer les deux frères Kilgore. Kurt est un agent secret, son existence est pleine de ces missions qu'il doit exécuter pour le compte de la mystérieuse "Agence" et il risque sa vie chaque jour sans que personne n'en sache rien. Daniel est prêtre. Un homme de foi un peu largué cependant, qui fréquente la même prostituée trois fois par semaine, et ne s'est jamais vraiment remis d'avoir perdu Amanda, son grand amour, qui lui a préféré le frérot. Leur destin à tous les deux bascule le jour où Kurt est assassiné, pour avoir participé à la mission de trop : censé récupérer un savant fou et ses formules, travaillant sur un programme de régénérescence cellulaire, il a finalement choisi, devant l'horreur des expériences dont il a été témoin, d'éliminer physiquement celui qu'il devait emporter. Le pire étant le calepin contenant les expériences du professeur Shillinger, qui suscite tant de convoitises, et qui a disparu. Des hommes de l'ombre sont prêts à tout pour mettre la main dessus, y compris à tuer. Daniel, le confesseur de son frère, est bien malgré lui une cible potentielle, tout comme Amanda, la compagne de Kurt. D'ailleurs deux gorilles armés ne tardent pas à pénétrer par effraction chez la demoiselle, et ouvrent le feu sur le prêtre qui y passait la nuit, pour veiller sur son ancienne flamme. Au grand dam des assassins potentiels, leur cible se transforme soudain en une effroyable créature recouverte d'une sorte de costume ectoplasmique, fusion improbable entre les deux frangins. Car si Kurt a disparu du nombre des vivants, il continue cependant de converser avec Daniel et peut désormais fusionner avec lui dans les moments de grand danger. C'est ainsi que nait "Haunt", la créature hantée, deux frères liés par un destin tragique, dans un seul corps, trait d'union entre un ectoplasme immatériel et une présence physique possédée.
Haunt, c'est la dernière création des studios McFarlane. Le célèbre canadien est d'ailleurs l'encreur des épisodes publiés dès le premier album, et son style est reconnaissable entre tous, tant il transcende et assimile les crayonnés de Ryan Ottley (déjà apprécié sur Invincible). Les caractéristiques même du personnage sont univoques : ce nouveau venu, dans les postures, le pouvoir (l'ectoplasme qui se projette et s'étend comme une toile d'araignée) et le costume, n'est pas sans rappeller Spidey (ou Venom) à la grande époque où le bon Todd gagnait ses galons de superstar du comic-book, avant de s'envoler pour d'autres cieux, c'est à dire la création de la maison d'édition Image, et du désormais classique Spawn. Pour le récit en lui même, une autre grosse pointure participe à son élaboration : Robert Kirkman, l'homme dont tout le monde parle depuis que ses zombies ont affolé tous les chiffres de vente, au point de contaminer le petit écran ces dernières années, avec la trois premières saisons de "Walking dead". Haunt est le type de série qui aurait allègrement dépassé les deux trois millions de copies vendues dès les premiers numéros, si nous étions encore à l'orée des nineties. Aujourd'hui, et bien qu'ayant réussi à trouver de suite son public et jouissant au départ d'une santé correcte, elle s'est finalement rangée bien sagement dans le rang, une bonne tête derrière son ainée (Spawn), dont il n'est pas dit qu'elle atteindra la longévité. D'ailleurs Todd a mis le titre en jachère, interrompant la publication au numéro 28 (malgré que les sollicitations annonçaient au moins une parution jusqu'au 31) et envisageant de représenter sa créature dans la série Spawn, avant de miser sur un relaunch plus gore et horrifique. Toutefois, les premiers albums procurent une lecture agréable et sans véritable temps mort (chez Delcourt), réussissant la prouesse d'instaurer un univers, des enjeux et une bonne dose de mystères, et cela en un nombre limité de planches. Entre un frère maudit qui se refuse de mourir (Kurt) et qui va pouvoir ainsi régler ses comptes avec un monde de l'espionnage qu'on devine forcément pourri et retors, et un autre dont l'existence bascule (Daniel) au point d'en perdre son unicité, mais d'y gagner un regain de vitalité et curieusement, d'espoir, Haunt n'invente rien de neuf mais garde toujours une narration musclée et sanguinolente qui a de quoi séduire pas mal d'inconditionnels, d'autant plus que la dream team alignée (Kirkman, McFarlane, Ottley, Capullo...) fait des envieux. Nous en sommes en ce moment au volume 4 chez Delcourt, et dans l'impasse en Vo, chez Image.
HELHEIM #1 : LA REVIEW DE LA NOUVELLE SERIE DE CULLEN BUNN
Il y a encore peu de temps de cela, le nom de Cullen Bunn ne disait pas grand chose aux lecteurs de comic-books. En quelques mois, les choses ont changé, avec des collaborations pour Marvel, sur Wolverine, The Fearless, Venom, ou encore Captain America. En parallèle, il mène aussi une belle carrière dans le creator owned (une série dont il détient tous les droits sur les personnages et l'univers fictif développé). Après The sixth gun, voici donc venir un second ouvrage intitulé Helheim, dont l'ambiance est un pont entre le récit mythologique à la viking, et la magie noire. Sur la cover, une sorte de Frankenstein/zombie à la sauce nordique crève la page. C'est aussi ce qu'on appelle un méchant spoiler, dans le monde des comics. Le type en question, c'est un certain Rikard. On se prend à frissonner pour sa survie dans tout ce numéro, puisque nous le découvrons pourchassé par une meute d'assaillants peu ragoûtants. On le devine au grand coeur (il ne laisse pas tomber ses camarades morts au champ de bataille, sauf en dernier recours) et grand héros évident de l'aventure qui nous ouvre les bras. Sauf qu'une fois rentré dans le camp fortifié où se terrent les siens, les choses se gâtent. Deux autres personnages font leur entrée sur scène. La belle rousse Bera, amante de Rikard, que nous devinons un peu sorcière sur les bords. Et le paternel de Rikard, qui ne voit pas d'un bon oeil la présence féminine encombrante qui a ensorcelé le coeur de son fils, et la rend responsable de tous les maux qui s'abattent sur son camp. Au point qu'il est prêt à la sacrifier pour faire revenir la paix. Ce qui ne sert pas à grand chose, puisque Rikard a la tête tranché d'un coup de hache, et les hostilités peuvent cesser.
Quel rapport avec la créature rafistolée de la couverture, alors? Disons que Bera est très douée en couture, et qu'avec du fil, des aiguilles, et quelques sortilèges, elle est capable de bien jolies choses.
C'est aussi le cas de Joelle Jones, la dessinatrice de ce nouvel univers, qui livre là une performance remarquable. Les dessins sont anguleux, expressionnistes, violents, et ultra efficaces. Une sorte de synthèse entre Carmine DiGiandomenico et Ryan Stegman, pour vous donner mes premières impressions. Du coup on se sent pris d'une envie réelle de connaître la suite, car ce premier rendez-vous mené tambour battant allèche et garde son lot de mystères. Quels sont les vrais enjeux de la lutte qui nous a été servie aujourd'hui? J'admets vouloir en savoir plus, et vite. Helheim reviendra en seconde semaine, et c'est mérité.
Helhiem est publié chez Oni Press.
UN LOGO POUR UNIVERSCOMICS : A vous de choisir !
Un grand merci à ceux qui ont participé et contribué à l'élaboration du logo UniversComics. Quel logo, me direz-vous, puisque notre modeste site n'en a jamais vraiment eu un jusqu'à aujourd'hui? et bien celui que vous allez devoir élire, tout simplement. Après avoir lancé un "appel d'offres" j'ai reçu plusieurs contributions crédibles, intéressantes, soignées, intelligentes, modernes... En fait, c'est à vous de me dire celui que vous préférez, et qui deviendra donc le symbole visuel pour la suite de nos aventures.
Comme les différents participants n'ont pas hésité à proposer plusieurs versions, vous devez, de votre coté, indiquer un seul nom (celui du meilleur artiste, selon vous) et précisez, si possible, la couleur ou le modèle le plus pertinent.
On commence tout de suite avec le premier candidat, Sebours, qui propose trois idées. Si vous votez pour lui n'oubliez pas de dire lequel vous jugez le plus réussi.
Voici le travail du second artiste du jour. Il s'agit de Marc, du site Topcool (cliquez dessus pour aller y faire un tour), et il propose un logo qui se décline en une multitude de coloris. Là encore, si vous choisissez sa réalisation, indiquez au passage la version la plus belle. C'est parti :
Ensuite, c'est Céline qui s'y colle. Avec rien de moins que trois propositions, et selon moi pas mal d'audace formelle. alors si Céline remporte les suffrages, là aussi il faudra me dire quelle est la version retenue des trois. Qu'en pensez-vous?
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...