Comme le temps passe vite. Après le rêve de tout lecteur de comics, le film Avengers, c'est au tour d'Iron Man 3 de débouler dans les salles et d'inaugurer par la même ce qu'il convient d'appeler la Phase 2 des adaptations super-héroïques au cinéma. Un troisième opus truffé de bonnes idées et de moments irritants, qui en fait des tonnes, flirtant régulièrement avec la prouesse et le génie, mais aussi le mauvais goût et la mièvrerie la plus complète. L'ennemi du jour, à en croire les promesses de la veille, c'est le Mandarin. Un pastiche à peine voilé de Ben Laden, un terroriste qui s'en prend aux Etats-Unis à travers de nombreux attentats meurtriers et revendiqués grâce à la vidéo. Que les gros plans furtifs sur les anneaux du Mandarin, à chaque allocution, ne trompent pas le lecteur chevronné, c'est ici un personnage radicalement différent de ce que nous connaissions depuis des années, et c'est également la meilleure idée du film. Je tairais bien sur le vrai rôle tenu par Ben Kingsley, mais saluons au passage la capacité qu'ont eu les Studios Marvel de préserver le secret autour de cet éclair de lucidité folle, qui n'est peut être pas si éloignée de ce que pourraient être dans la réalité certaines cellules terroristes. Le contrepied idéal par rapport aux attentes.
Du coup mentionnons l'industriel Alldrich Killian qui en duo avec la biophysicienne Maya Hansen met au point le virus du nom d'Extremis (imaginé dans le comic-book par Warren Ellis) et fabrique de la sorte des armes humaines virtuellement invincibles, puisqu'elles se régénèrent et résistent à pratiquement tout. Que pourrait bien faire Tony Stark contre cette engeance, lui qui est sauvagement agressé dans son antre de Malibu, privé de ses armures et de ses gadgets, et contraint de se réfugier dans un trou paumé du Tennessee pour gagner du temps, récupérer, et préparer la riposte. Ne riez pas : son allié dans cette tâche sera un gamin d'une douzaine d'années, droit sorti d'une sitcom américaine des années 80. Entre des dialogues patauds et des scènes d'humour au second degré qui viennent mitiger l'impression de rejet, c'est tout un pan du film qui oscille dangereusement et menace de s'effondrer. Iron Man 3 plie, mais ne rompt pas. Et repart de plus belle, avec drôlesse et une bonne dose d'insouciance. Au point qu'on se demande parfois si ce film ne serait pas rien d'autre que la première comédie super-héroïque, et que les morts, les bombes, ne seraient que prétexte à un savoureux pastiche.
Le pastiche, donc. Rire un bon coup, ça ne se refuse pas. Mais là, l'impression est que Shane Black, le réalisateur, se soit laissé aller, par endroits. Du coup la parodie et le genre super-héroïque se confondent à un point tel que nous ne l'avions pas encore expérimenté auparavant. Avec talent et pertinence (La Mandarin tel qu'il est vraiment) ou avec lourdeur (les bons mots perpétuels en plein combat, déplacés et ringards). Les effets spéciaux sont impressionnants, et les scènes de destruction massive laisseront de bons souvenirs aux amateurs du genre. Emblématique l'attaque à la résidence de Tony Stark, en début de film. Superbe et rondement menée. Les personnages secondaires gagnent un peu plus de profondeur de caractère avec ce troisième volet. La belle Pepper Potts joue encore à la potiche bonasse de service, jusqu'à ce que le final lui réserve enfin une place plus intéressante. James Rhodes et son armure d'Iron Patriot est aussi assez bien traité, ne nous plaignons pas. Là où Iron Man 3 manque d'ambition, c'est dans le traitement psychologique d'un Stark en proie au doute et à la peur, après la terrible invasion des Chitauris dans Avengers. Tony fait désormais des crises d'angoisse et son statut de simple mortel protégé par une armure (qui peut lui être retirée, comme il l'expérimente lourdement) ne pèse lourd comparé à ce qui rode dans l'ombre et menace insidieusement notre planète (ce sera le menu du second opus d'Avengers). Mais à chaque bouffée d'épouvante, le héros se rétablit en dix secondes avec l'aide d'un bon mot ou d'un simple conseil de la part d'un collégien sorti d'on ne sait trop où. Ouais, pourquoi pas...
J'ai plutôt souri avec ce troisième volet, souvent apprécié le grand guignol de la mise en scène qui coupera le souffle à plus d'un. Mais au moment du générique de fin (agrémenté d'une ultime scène bonus totalement inepte) un sentiment évident de vide s'est fait jour. Ce serait ce que les américains appellent un bon "pop corn movie", d'ailleurs la salle était jonché de déchets de ce genre, avant et après la dernière séance du soir (les porcs vont donc au cinéma), mais certainement pas le type de long métrage à montrer à ceux qui refusent de croire que les comics peuvent être une lecture saine et bien plus profonde que les apparences le laissent supposer. A ce sujet, je vous jure, Iron Man en librairie, c'est cent fois mieux. Lisez des comic-books, bon sang!
Le pastiche, donc. Rire un bon coup, ça ne se refuse pas. Mais là, l'impression est que Shane Black, le réalisateur, se soit laissé aller, par endroits. Du coup la parodie et le genre super-héroïque se confondent à un point tel que nous ne l'avions pas encore expérimenté auparavant. Avec talent et pertinence (La Mandarin tel qu'il est vraiment) ou avec lourdeur (les bons mots perpétuels en plein combat, déplacés et ringards). Les effets spéciaux sont impressionnants, et les scènes de destruction massive laisseront de bons souvenirs aux amateurs du genre. Emblématique l'attaque à la résidence de Tony Stark, en début de film. Superbe et rondement menée. Les personnages secondaires gagnent un peu plus de profondeur de caractère avec ce troisième volet. La belle Pepper Potts joue encore à la potiche bonasse de service, jusqu'à ce que le final lui réserve enfin une place plus intéressante. James Rhodes et son armure d'Iron Patriot est aussi assez bien traité, ne nous plaignons pas. Là où Iron Man 3 manque d'ambition, c'est dans le traitement psychologique d'un Stark en proie au doute et à la peur, après la terrible invasion des Chitauris dans Avengers. Tony fait désormais des crises d'angoisse et son statut de simple mortel protégé par une armure (qui peut lui être retirée, comme il l'expérimente lourdement) ne pèse lourd comparé à ce qui rode dans l'ombre et menace insidieusement notre planète (ce sera le menu du second opus d'Avengers). Mais à chaque bouffée d'épouvante, le héros se rétablit en dix secondes avec l'aide d'un bon mot ou d'un simple conseil de la part d'un collégien sorti d'on ne sait trop où. Ouais, pourquoi pas...
J'ai plutôt souri avec ce troisième volet, souvent apprécié le grand guignol de la mise en scène qui coupera le souffle à plus d'un. Mais au moment du générique de fin (agrémenté d'une ultime scène bonus totalement inepte) un sentiment évident de vide s'est fait jour. Ce serait ce que les américains appellent un bon "pop corn movie", d'ailleurs la salle était jonché de déchets de ce genre, avant et après la dernière séance du soir (les porcs vont donc au cinéma), mais certainement pas le type de long métrage à montrer à ceux qui refusent de croire que les comics peuvent être une lecture saine et bien plus profonde que les apparences le laissent supposer. A ce sujet, je vous jure, Iron Man en librairie, c'est cent fois mieux. Lisez des comic-books, bon sang!
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