Quand vous ouvrez ce Batman Rebirth, la première chose qui vous saute aux yeux, ce sont les dessins de Mikel Janin. Ils sont particulièrement beaux, les planches sont plastiquement soignées et fignolées pour ravir les amateurs de comics dynamiques et réalistes, et certaines scènes assez audacieuses et inventives (Batman en apnée dans l'eau gelée) pour que le lecteur attentif comprenne avoir affaire à un artiste en maturation constante. Pour le reste, le sentiment qui prédomine est celui d'un lointain grondement de tonnerre, qui annonce un orage encore distant, qu'on ne voit pas poindre pour les prochaines heures... Rien de décisif, de bouleversant au menu. Tout d'abord Tom King (qui prend la succession d'un Snyder qui s'éloigne lentement) nous rappelle que dernièrement la fortune de Bruce Wayne a subi de terribles revers, mais avec un businessman comme Lucius Fox, tout finit par rentrer dans l'ordre. C'est d'ailleurs la règle dans les comics mainstream, tout change, évolue, et puis tout redevient comme avant. Est-ce pour cette raison que le vilain présent dans ce Rebirth est le Calendar Man, à savoir Julian Day? C'est en effet une jolie métaphore, que ce criminel qui représente le cycle des saisons. Il est ici l'incarnation véritable de ces transitions régulières, et son corps physique vieillit et mute selon que l'on passe de l'une à l'autre, et meurt à la fin de l'hiver, pour renaître au printemps. Dans le cadre d'un lifting généralisé qui porte le titre de Rebirth, c'est approprié. Tout ceci est également la tâche qui attend King et Dc Comics dans les prochains mois. Insuffler de nouveaux concepts, un peu de fraîcheur, tout en donnant assez de gages pour rassurer la frange traditionaliste du lectorat.
Parmi les changements qui assurent la rupture, Batman endosse désormais un costume avec une subtile touche colorée en plus. Rien de spectaculaire, mais à mon sens ce n'est pas une mauvaise idée. A ses cotés nous trouvons Duke Thomas (vous avez lu We are robin?) qui subit une sorte d'apprentissage/entraînement à la dure, et parait destiné à un rôle de side-kick différent de ce que Batman a tenté jusque là. Ce numéro en guise de prélude fonctionne car le Calendar Man, loin de l'avatar baroque présent dans A long Halloween, par exemple, est ici une menace à exploiter et entretenir dans les prochains mois. Avec en supplément une histoire de spores qui menacent l'éco-système de Gotham, ce qui par contre n'est pas un sujet inédit, tant les récits de contamination se bousculent au portillon depuis la réussite des zombies de Kirkman et les menaces terroristes croissantes. Autre concession à la normalité, Jim Gordon a retrouvé ses poils aux lèvres et son trench-coat, et remisé son armure avec de belles antennes au placard. Tout est prêt pour que Batman vive une énième jeunesse, avec de nouveaux défis, de nouvelles sensations. La rupture de ton est subtile, il va falloir patienter un peu plus pour en prendre la mesure.
Parmi les changements qui assurent la rupture, Batman endosse désormais un costume avec une subtile touche colorée en plus. Rien de spectaculaire, mais à mon sens ce n'est pas une mauvaise idée. A ses cotés nous trouvons Duke Thomas (vous avez lu We are robin?) qui subit une sorte d'apprentissage/entraînement à la dure, et parait destiné à un rôle de side-kick différent de ce que Batman a tenté jusque là. Ce numéro en guise de prélude fonctionne car le Calendar Man, loin de l'avatar baroque présent dans A long Halloween, par exemple, est ici une menace à exploiter et entretenir dans les prochains mois. Avec en supplément une histoire de spores qui menacent l'éco-système de Gotham, ce qui par contre n'est pas un sujet inédit, tant les récits de contamination se bousculent au portillon depuis la réussite des zombies de Kirkman et les menaces terroristes croissantes. Autre concession à la normalité, Jim Gordon a retrouvé ses poils aux lèvres et son trench-coat, et remisé son armure avec de belles antennes au placard. Tout est prêt pour que Batman vive une énième jeunesse, avec de nouveaux défis, de nouvelles sensations. La rupture de ton est subtile, il va falloir patienter un peu plus pour en prendre la mesure.
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