GREEN ARROW #17 : LA REVIEW

Si globalement le reboot de l'univers Dc, avec les New 52, a produit de bien belles surprises et a su convaincre les lecteurs, il reste certaines séries qui sont des échecs artistiques patents. C'est le cas de Green Arrow, qui n'a pas su trouver le ton juste, et ce malgré l'arrivée d'Ann Nocenti en renfort, au scénario. Il aura donc fallu attendre le numéro 17 pour que le titre redevienne lisible, voire passionnant. Certes, Dc n'a pas eu trop de mal pour résoudre le problème : il suffisait d'appeler un des plus grands génies de notre ère, Jeff Lemire, et le tour est joué. En une vingtaine de pages, le canadien introduit toute l'adrénaline et le mystère qui a fait défaut cette dernière année et demie. Oliver Queen a tout perdu, sa compagnie a été victime d'un rachat sauvage, et son mentor, l'ancien meilleur ami de son père décédé, est froidement abattu d'une flèche dans le dos, tiré à un building de distance, au moment précis où il s'apprêtait à faire au jeune homme d'importantes révélations sur son destin. Inutile de préciser qu'un tel modus operandi démontre que l'assassin n'ignore rien de la double identité de Queen junior, et qu'un duel d'archer s'amorce, sans concession. D'autant plus que les amis d'Olliver, son projet personnel (Q-Core), tout part en fumée dans une explosion dantesque, laissant Green Arrow plus seul que jamais, face à un adversaire dont il ignore tout. Nous autres lecteurs, nous ne tardons pas à voir débarquer Komodo, dont l'habileté et l'entraînement à l'arc semble surpasser celles de notre héros, au point de lui passer une rouste qu'il n'est pas près d'oublier.
Aux dessins, Andrea Sorrentino semble le complément idéal pour les intentions de Lemire. Ombres folles, silhouettes tailladées, mise en pages faussement cahotique avec insistance sur les détails de l'action, par le biais de cases plus petites, le travail de l'artiste est expressionniste et vivifiant. Du coup, avec tous les secrets qui s'amoncellent et la nouvelle vie d'un Green Arrow fauché et le jouet de machinations inspirées de son trouble passé, on se dit qu'on va en voir de belles en 2013. Jeff Lemire, je vous dis : si ça ne vous suffit pas...

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