Les nouveaux X-Men de Brian Wood ont une particularité qui a fait couler beaucoup d'encre (encore qu'à l'ère du digital...) ces temps-ci : c'est une équipe entièrement composée de filles (de femmes), bien qu'elle ne puisse pas bénéficier du label X-Women. Plus fortes encore que les Spice Girls, qui ont d'ailleurs fini leur carrière de façon peu glorieuse, les nanas de Wood sont dessinées par le français Olivier Coipel, ce qui est une très bonne nouvelle, admettons-le. Bien que ce soit du bon Coipel, ce n'est pas non plus du Coipel extraordinaire. Certes il parvient à caractériser chacune des héroïnes avec facilité et pertinence, certes il donne aux planches un souffle et une facilité de lecture assez déconcertante, mais il manque cette touche de folie douce qui fait d'une bonne prestation un moment inoubliable. Le hic ce n'est pas ça, mais c'est le scénario mou du genou concocté par Brian Wood. On retrouve d'entrée une Jubilee Lee plus en phase avec ce qu'on connaît d'elle et ce qu'on souhaite lire (pas ces histoires d'ado vampire fort discutable). La pauvre se sent suivie, traquée, et elle doit s'occuper d'un nouveau né, qui ne s'avère pas être le sien. Encore heureux, je ne vois pas la petite asiatique en mère célibattante. A bord d'un train, elle décide de se rendre chez ses amies mutantes car c'est là qu'elle se sent le plus en sécurité. Sauf que le train change de voie, et ne semble plus en mesure de s'arrêter. Une catastrophe ferroviaire provoquée par (... non, pas de spoiler, je me tais) qui ne tourne pas au drame grâce à l'intervention des X-Women. Ce numéro, c'est aussi l'opportunité de voir débouler John Sublime chez les mutants. Pour ceux qui n'ont aucune idée de qui il s'agit, sachez juste que nous avons affaire là à une bactérie mutante qui a investi le corps du professeur Sublime, et qui fut en son temps le créateur des U-Men, des humains un peu givrés se faisant greffer des organes mutants pour devenir une nouvelle espèce. Aujourd'hui John n'est pas forcément la menace attendue. Il se pourrait qu'une autre personne de sa famille soit encore pire, et sur le point de frapper.
Que dire de plus? Ce numéro se laisse lire agréablement, ce n'est pas mauvais, il y a même du grain à moudre pour les prochains mois et donner naissance à un story-arc intéressant et riche en perspectives. Mais pour le moment c'est assez mou, ça ronronne, ça manque d'éclat et de panache. J'attendais beaucoup de ce titre, un vrai feu d'artifice. Alors je ne saurais me contenter d'une étincelle. I want more!
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