X-MEN 4 EN KIOSQUE : LE POINT SUR LES MUTANTS

Les aventures des premiers X-Men, plongés dans un futur qu'ils étaient loin d'imaginer, se poursuivent ce mois ci dans X-Men 4, en kiosque. Si les débuts furent pétillants, une petite baisse de régime est assez physiologique, d'autant plus que le niveau qualitatif reste satisfaisant, et surtout que les développements potentiels sur ce titre sont énormes. Après un épisode dilué (un long combat avec les deux “Angel” où le jeunot découvre avec effroi qu'il a du lui arriver des choses pas très sympathiques...) dessiné par David Marquez, qu'il faudra surveiller de près dans les prochains mois (un artiste en plein devenir), on se rend compte que la dissension règne parmi les mutants venus du passé. La jeune Jean Grey commence déjà à faire taire ses scrupules (elle utilise ses pouvoirs pour arriver à ses fins) et tranche fortement avec l'image de la jeune et lisse rouquine que nous connaissions à l'époque de ses premiers pas. Scott Summers s'affirme et Angel s'alarme, et pendant ce temps Mystique décide de passer à l'action, et pour cela elle compte bien se servir du sous-bois mutant, à commencer par Lady Cerveau (nom ridicule une fois traduit en Vf). Au passage, Stuart Immonen, sur cette série, c'est du solide. Dessins particulièrement plaisants et dynamiques, tout à fait dans le ton de ce titre qui fait la synthèse entre mainstream à l'état pur et récit plus fouillé, en remettant en cause ce que nous acceptions pour convenu, des premiers X-Men de notre enfance. Je parle pour nous autres vieux lecteurs romantiques, cela va de soi.

Les amateurs de Chris Bachalo retrouveront leur gourou dans un nouvel épisode de Uncanny X-Men, où Cyclope débarque chez ceux qui le haïssent (Wolverine ne lui saute pas à la gorge, finalement) pour entamer une campagne de recrutement chez les jeunes élèves de l'académie Jean Grey. Qui va le rejoindre? Sa meilleure arme en ce sens, c'est encore la blonde Emma Frost et ses trois clones (les Stepford Cuckoos), sans oublier le parfum de dissension qui règne chez les étudiants et les premiers X-Men. Pour finir, deux autres épisodes de Cable and X-Force, où nous découvrons un Colossus un peu geignard, qui est bien décidé à s'auto-imposer la punition qu'il mérite, pour les derniers déboires qui l'ont vu impliqué. Pendant ce temps, le groupe de Nathan Summers continue de flirter avec le terrorisme mutant, en collectionnant les coups d'éclats polémiques. Cette fois, ils investissent les sous-sols du Raft (prison ultra haute sécurité où est détenue aussi Colossus) pour libérer un alien susceptible d'être la source de millions de morts à venir, selon une des prophéties de Cable (un nouveau “pouvoir” qui n'a rien d'une sinécure). Même Salvador Larroca parvient à me convaincre, je dois devenir plus conciliant avec l'âge. Car si ce titre m'avait déçu à son arrivée, il commence à me plaire, même si certains dialogues font dans un jeunisme exaspérant (“sa mère en string”, par exemple...). 4,80 pour cinq comic-books, et aucune grosse faute de goût, vous avez le feu vert pour continuer avec les mutants. 


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