De tous les mondes parallèles qui peuvent exister dans l'univers Marvel, celui que développe Jonathan Maberry est assurément un des moins accueillants. Une épidémie mystérieuse a ravagé notre planète, et peu à peu tout le monde se retrouve infecté par un virus qui transforme ses hôtes en cannibales sans âme. C'est bien entendu la grande mode du moment, entre zombies bien gourmands (Walking dead) et films catastrophes du même genre (28 days later), de quoi donner envie d'étudier médecine et devenir virologue. Dans cette troisième mini-série, qui remonte aux débuts de l'infection, nous retrouvons Hawkeye en tant que narrateur de l'histoire, qui découvre progressivement l'ampleur de la contamination. Ce n'est pas facile pour lui de voir ses compagnons d'arme se dévorer entre eux, encore moins de devoir abattre Mockingbird, son ex compagne, d'une flèche bien placée. Les Avengers semblent dépassés par la virulence de la maladie, et ils perdent pied, incapables d'enrayer le phénomène. Le seul qui proclame avoir les moyens et les connaissances pour sauver la Terre, c'est Victor Von Doom, Fatalis, qui n'est pas franchement connu pour être un altruiste de premier ordre. Du reste, en échange de ses services, le dictateur latvérien exige de devenir Empereur de la planète, en toute modestie.
Feriez-vous confiance à ce bon docteur Doom, sachant que son curriculum, en matière de traîtrise et de torture en tous genres est plus fourni que le bottin téléphonique de Big Apple? Mais les Avengers n'ont pas le choix, quand débarquent Hercule et une horde de moloïdes et de monstres sous-terrains affamés, il ne reste plus qu'une solution à nos héros, mettre le genou à terre, se rendre, et croiser les doigts! Ce douzième numéro de Marvel Top vient mettre fin (définitivement?) à la trilogie de Maberry, avec une mini en quatre parties qui se laisse lire facilement, et rapidement, sans laisser non plus de souvenirs impérissables. Le genre de comics à classer au rayon "lecture sympathique pour un trajet imprévu en train, de dernière minute". Leandro Fernandez assure la partie graphique, sans grande originalité ou talent débordant. Les fonds de case sont assez souvent minimalistes, et en dehors de certaines planches (la reddition des Avengers, par exemple) il manque une bonne dose d'émotion pour rendre l'ensemble attachant. Il faut dire que ces temps derniers nous avons été submergé par les récits consacrés aux zombies ou aux créatures infectés par ce type de virus, et que la plupart du temps, ces mêmes récits sont mieux amenés et développés. Bref, sans vouloir snober ce titre kiosque proposé par Panini, je préfère être sincère et souligner que ne pas se le procurer ne laissera pas de sensation de vide insondable, loin de là.
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