Une des caractéristiques importantes de Superman, c'est le caractère orphelin de tout un monde. Il vient de la planète Krypton, qui a été détruite, et dont il est (plus ou moins, selon les périodes) le dernier survivant. Parfois on lui affuble une cousine, parfois on lui colle une légion d'autres kryptoniens, selon l'humeur des scénaristes. James Robinson, avec la saga War of the Supermen, publiée dans ce numéro HS de Superman Univers, revient sur les conséquences du retour à une taille normale des habitants de la bouteille-cité de Kandor, et leur tentative de s'établir sur leur propre monde. Ce dernier entre très vite en conflit avec la Terre, piloté par l'infâme général Zod qui avait tout manigancé dès le départ. Les kryptoniens étant dopés au soleil jaune qui nous procure la vie, je vous laisse imaginer l'effet des armées de Zod s'abattant sur la planète, et combien il sera difficile pour Superman de faire face, même s'il a su s'entourer d'amis et alliés pour faire face à la crise urgente. Le général Lane, le père de Lois, voit là l'occasion parfaite pour donner libre cours à son aversion acharnée des aliens, et prépare une bien mauvaise surprise à Zod. En gros il s'agit d'un conflit inévitable, entre une race que l'on pensait éteinte, et qui s'en prend à l'humanité, et cette dernière qui frappe sans réfléchir, provoquant une tension encore plus grande, et un point de non retour, entre nos peuples. Superman est pris au milieu de la tourmente, et avec lui nous suivons aussi Supergirl, qui a retrouvé sa mère, qu'elle croyait morte, pour mieux la perdre aussitôt. Une tragédie, un génocide, que Lane accomplit sans coup férir, alors que sa fille journaliste enquête pour mettre à jour ses malversations. War of the Supermen sonne comme une dénonciation amère de toutes les formes d'impérialismes, de l'escalade de la terreur, qui préfère la guerre aux négociations, aux ententes. Il dresse deux races l'une contre l'autre, et présente un effrayant tableau, avec des victimes qui tombent comme feuilles mortes à l'automne...
Tout ceci, nous avions commencé à le lire lorsque c'était encore Panini qui détenait les droits de DC Comics en France. Les kryptoniens libérés de leur bouteille, l'installation sur la Nouvelle Krypton, de l'autre coté du Soleil... Mais pour connaître la conclusion, il a fallu patienter des années. Ce hors série a quand même des défauts structurels évident. Tout d'abord, si vous ne connaissez Superman qu'à travers les New 52, vous allez ici devoir faire un bond en arrière qui bouleverse totalement vos références sur le personnage. Ensuite ce qu'on y découvre est parfois incroyable. Jimmy Olsen est mort, dès le début? Non, il faisait semblant, le revoici. Des kryptoniens attaquent la Terre? On nous dit que des chefs d'état (en France par exemple) sont assassinés, décapités, que des pays entiers sont à feu et à sang...et dès la fin rapide de cette aventure (quelques heures) tout semble redevenir comme avant, là où un tel dénouement devrait laisser des mois entiers de drame, de remous. Coté dessins, il y a un peu de tout, globalement c'est assez bon, soigné, on ne peut pas trop se plaindre de coté là. Mention particulière pour Eddy Barrows (qui allait ensuite s'attaquer à Nightwing) et Cafu, qui est lui aussi très doué pour les belles plastiques dynamiques. Il faut voir War of the Supermen comme une immense baston de moins de 24 heures, un conflit éclair entre surhumains, avec des inventions narratives tirées par les cheveux (le soleil rouge de Luthor) et des moments forts poignants, comme le décès d'Alura, la maman de notre jeune Supergirl. Certes, de l'eau a coulé sous les ponts et cette parution est susceptible d'intéresser avant tout les anciens, qui étaient déjà avant l'avènement d'Urban Comics. On regrettera qu'elle arrive aussi tardivement.
Tout ceci, nous avions commencé à le lire lorsque c'était encore Panini qui détenait les droits de DC Comics en France. Les kryptoniens libérés de leur bouteille, l'installation sur la Nouvelle Krypton, de l'autre coté du Soleil... Mais pour connaître la conclusion, il a fallu patienter des années. Ce hors série a quand même des défauts structurels évident. Tout d'abord, si vous ne connaissez Superman qu'à travers les New 52, vous allez ici devoir faire un bond en arrière qui bouleverse totalement vos références sur le personnage. Ensuite ce qu'on y découvre est parfois incroyable. Jimmy Olsen est mort, dès le début? Non, il faisait semblant, le revoici. Des kryptoniens attaquent la Terre? On nous dit que des chefs d'état (en France par exemple) sont assassinés, décapités, que des pays entiers sont à feu et à sang...et dès la fin rapide de cette aventure (quelques heures) tout semble redevenir comme avant, là où un tel dénouement devrait laisser des mois entiers de drame, de remous. Coté dessins, il y a un peu de tout, globalement c'est assez bon, soigné, on ne peut pas trop se plaindre de coté là. Mention particulière pour Eddy Barrows (qui allait ensuite s'attaquer à Nightwing) et Cafu, qui est lui aussi très doué pour les belles plastiques dynamiques. Il faut voir War of the Supermen comme une immense baston de moins de 24 heures, un conflit éclair entre surhumains, avec des inventions narratives tirées par les cheveux (le soleil rouge de Luthor) et des moments forts poignants, comme le décès d'Alura, la maman de notre jeune Supergirl. Certes, de l'eau a coulé sous les ponts et cette parution est susceptible d'intéresser avant tout les anciens, qui étaient déjà avant l'avènement d'Urban Comics. On regrettera qu'elle arrive aussi tardivement.
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