C'est peu de dire que ce premier numéro (qui cela dit arrive juste après un numéro 0 déjà recensé ici même) de Brightest Day est beau. Esthétiquement parlant, c'est du très bel ouvrage, irréprochable. Et ce dès l'ouverture, où nous retrouvons trois des représentants du spectre des couleurs des Lanternes. Sinestro, et le jaune pour la peur. Hal Jordan, c'est à dire Green Lantern, pour le vert. Et le violet de Star Sapphire (qui symbolise l'amour), desormais possédé par la petite amie historique de Hal, Carol Ferris. Aucun de ces trois individus ne parviendra à arracher la lanterne blanche mystérieusement arrivée sur Terre et enchâssée dans le sol, à la manière du glaive que seul le Roi Arthur pouvait arracher du rocher. Oui, mais qui pourrait bien être ici le roi en question? Boston Brand, probablement, qui a peine revenu d'entre les morts, porte au doigt un etrange anneau du pouvoir, blanc, comme cette nouvelle lanterne qui vient d'apparaître. Boston continue d'errer sous une forme quasi fantomatique à travers le globe, et il échoue sur un bateau, au large, où une bande d'abjects criminels se livrent à la traite d'enfants, et au viol de ces derniers, par la même occasion. S'il n'a pas la possibilité d'agir et de sauver la petite fille menacée sous ses yeux, ce n'est pas le cas d'Aquaman et de sa compagne qui surgissent des flots et restaurent l'ordre et la justice. Sauf que le seigneur d'Atlantis se rend compte, avec effroi, que ce sont les créatures mortes de l'océan qui répondent désormais à son appel, et qui viennent lui prêter main forte. Nous pourrons suivre également les évolutions de Hawkman et Hawkgirl, qui tentent de sauver leurs premiers corps physiques originels, les premiers réceptacles de leurs âmes. Ce qui frappe dans ce premier numéro, outre une intrigue complexe qui rappelle la trame des séries tant en vogue ces temps ci (une habitude désormais, tant le comic-book et la série tv semble se nourrir réciproquement d'une synergie créatrice évidente) c'est le soin apportée à la partie graphique, confiée à plusieurs artistes, dont le plus habile que jamais Ivan Reis, en pleine maturité artistique. Vous regarderez la réaction impulsive de Sinestro, quand un policier le menace de son arme (bien faible menace en vérité) et la façon avec laquelle Hal Jordan désamorce l'agressivité de sa némésis, pour comprendre ce que je veux dire. Le pouvoir des Lanterns est basé avant tout sur leur imagination, de laquelle il tire leur efficacité. Si l'artiste au travail est lui aussi doué en ce sens, alors on peut se retrouver avec de véritables feux d'artifice pour les yeux, et ce premier rendez-vous, ma foi, est un petit régal. Panini par pitié, soignez donc la publication en VF car le contraire serait vraiment un crime contre l'humanité super héroïque...
Rating : OOOOO
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